En Algérie, près de 1.200 mineurs sont victimes chaque année d'actes contre nature. L'atteinte à la pudeur sur les enfants ne fait que s'aggraver, une autre face cachée de l'Algérie, rongée par des démons. Certaines personnes, dont la plupart sont adultes, n'hésitent pas à commettre l'irréparable. C'est le cas de ce bambin de 3 ans qui a été abusé sexuellement par un individu de 22 ans dans la région de Tizi-Ghenif relevant de la daïra de Draâ El Mizan, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. L'information concernant cet acte, aussi abject que condamnable, s'est répandue comme une traînée de poudre dans une région connue pour son conservatisme et son attachement aux valeurs ancestrales. A Boumerdes, deux fillettes de 13 et 15 ans, ont subi le même sort, après avoir été enlevées et séquestrées. Une plainte a été immédiatement déposée par les parents de deux victimes et une enquête a été diligentée par les gendarmes de Thénia pour enlèvement, séquestration et abus sexuel. Le tribunal, qui a écouté les quatre présumés kidnappeurs et agresseurs, a placé trois d'entre eux sous mandat de dépôt, alors que le quatrième a été remis en liberté provisoire, en attendant les résultats de l'instruction. Rien n'arrête ces véritables bourreaux, qui ne ratent aucune occasion pour assouvir leurs instincts bestiaux, en maquillant leurs actes pour faire croire à des actes perpétrés par des terroristes. Les 13-18 ans reste la tranche d'âge la plus ciblée. Ces derniers sont victimes de maltraitance, de harcèlement sexuel et de viol. Aujourd'hui, ils souffrent en silence. Certains se sont retrouvés dans des centres de rééducation spécialisés (CRS), car après avoir vécu l'enfer ils ont choisi de se venger. Cette soif de vengeance les a poussés à commettre des erreurs, des vols par exemple. Parmi ces enfants, certains sont pris en charge par l'Etat dans divers centres du pays. Selon le bilan de la GN, ces enfants ont subi des agressions physiques et morales, ce qui a entraîné un sentiment de vengeance chez ces mineurs. Une souffrance profonde qui restera gravée à jamais dans leur mémoire. Leur tort? Etre des enfants. Aujourd'hui, ils se battent pour surpasser ce qu'ils ont vécu. Les différentes enquêtes menées par les services de la Gendarmerie nationale ont démontré que la plupart des actes sont commis par des individus qui abusent de la confiance des parents, mais surtout des victimes. Dans cette même tranche d'âge, les filles sont soumises par les maîtres chanteurs à des actes contre nature, quelquefois à des viols. En plus de ces faits, d'autres sujets sont directement incités et “orientés” vers les milieux de la débauche, drogue et prostitution. Les profils des incitateurs sont surprenants: des enseignants, médecins, parents, infirmiers, et des personnes âgées sont incriminés dans ces affaires de mœurs. Les accusés risquent, certes, de lourdes peines d'emprisonnement assorties d'amendes. Des réparations qui ne peuvent effacer l'acte, expliquent certains experts et les parents des enfants violés sont en droit d'appeler à un jugement plus sévère contre les agresseurs. L'Internet est l'autre cause de ce fléau. Selon des chiffres communiqués par les services de la Gendarmerie, durant la seule période allant de janvier à mai de l'année 2009, pas moins de 460 enfants ont été victimes d'attentat à la pudeur sur le net et 143 autres ont été violés, alors que 161 ont fait l'objet d'incitation à la débauche. Ces enfants ont été victimes d'un genre qui se dissimule derrière l'écran à l'affût de la proie facile. Le manque de contrôle parental, lui, contribue grandement à l'exposition des enfants à de nombreux dangers.