Les Vietnamiens ne parient plus sur les actions mais sur la pierre. L'immobilier flambe dans les villes du pays communiste, Ho Chi Minh-Ville (l'ex-Saïgon au sud) en tête, où certains sont prêts à camper dehors pour décrocher des appartements de haut standing. Il y a deux semaines, des centaines de Saïgonnais ont fait le pied de grue toute une nuit pour acheter des appartements dont le promoteur n'avait même pas entamé la construction. Depuis, chaque jour apporte son lot de commentaires dans la presse sur la fièvre qui s'est emparée du pays. Tours géantes, villes satellites, zones résidentielles de luxe... Les complexes immobiliers poussent comme des champignons à mesure que le Vietnam s'enrichit (plus de 8% de croissance annuelle). A Ho Chi Minh-Ville, le site vedette de "Saïgon Sud", où s'alignent des résidences de luxe dans un décor de 3.300 hectares aux airs de banlieue occidentale chic et tranquille, croît de 2 à 3.000 unités (appartements, maisons) par an, selon le directeur marketing du projet, Alpha Chen. Sur l'ensemble de la capitale économique du pays, le stock de bureaux de "qualité internationale" devrait, lui, passer de 320.000 à 800.000 mètres carrés dans trois à cinq ans, estime Marc Townsend, directeur Vietnam du groupe international de service immobilier CB Richard Ellis. L'offre reste pourtant insuffisante et les prix s'envolent. "Il y a un tel dynamisme dans les villes, que même s'ils construisent à tour de bras, ils ne répondent qu'à une toute petite partie de la demande", explique David Margonstern, co-directeur du PADDI (Centre de prospective et d'etudes urbaines), programme de la région française Rhône-Alpes à Ho Chi Minh-Ville. "Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'accentue parce que le pouvoir d'achat des gens s'accroît". Et avec une population de 84 millions d'habitants encore à plus de 70% rurale mais qui converge de plus en plus vers les villes, il n'est pas prêt de s'arrêter. Afflux d'investissements directs étrangers, intérêt croissant pour le marché immobilier des étrangers d'origine vietnamienne, prêts à injecter des milliards de dollars par an dans le pays... Les facteurs externes qui poussent à la hausse ne manquent pas. Mais une frange croissante de la population locale investit aussi dans la pierre. Et "plus de 80%" d'entre eux "en cash", relève Marc Townsend. "De nombreux Vietnamiens ont gagné beaucoup d'argent en Bourse au cours des deux dernières années et voient maintenant dans l'immobilier une autre opportunité pour investir et gagner rapidement de l'argent", explique David Blackhall, au fonds d'investissement VinaCapital. En un an, dans certains quartiers de l'ex-Saïgon, "le prix de vente des appartements a augmenté entre 50 et 100%", estime-t-il. Aujourd'hui, "payer 1.500 à 2.000 dollars le mètre carré n'est pas inhabituel". Les Vietnamiens ne parient plus sur les actions mais sur la pierre. L'immobilier flambe dans les villes du pays communiste, Ho Chi Minh-Ville (l'ex-Saïgon au sud) en tête, où certains sont prêts à camper dehors pour décrocher des appartements de haut standing. Il y a deux semaines, des centaines de Saïgonnais ont fait le pied de grue toute une nuit pour acheter des appartements dont le promoteur n'avait même pas entamé la construction. Depuis, chaque jour apporte son lot de commentaires dans la presse sur la fièvre qui s'est emparée du pays. Tours géantes, villes satellites, zones résidentielles de luxe... Les complexes immobiliers poussent comme des champignons à mesure que le Vietnam s'enrichit (plus de 8% de croissance annuelle). A Ho Chi Minh-Ville, le site vedette de "Saïgon Sud", où s'alignent des résidences de luxe dans un décor de 3.300 hectares aux airs de banlieue occidentale chic et tranquille, croît de 2 à 3.000 unités (appartements, maisons) par an, selon le directeur marketing du projet, Alpha Chen. Sur l'ensemble de la capitale économique du pays, le stock de bureaux de "qualité internationale" devrait, lui, passer de 320.000 à 800.000 mètres carrés dans trois à cinq ans, estime Marc Townsend, directeur Vietnam du groupe international de service immobilier CB Richard Ellis. L'offre reste pourtant insuffisante et les prix s'envolent. "Il y a un tel dynamisme dans les villes, que même s'ils construisent à tour de bras, ils ne répondent qu'à une toute petite partie de la demande", explique David Margonstern, co-directeur du PADDI (Centre de prospective et d'etudes urbaines), programme de la région française Rhône-Alpes à Ho Chi Minh-Ville. "Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'accentue parce que le pouvoir d'achat des gens s'accroît". Et avec une population de 84 millions d'habitants encore à plus de 70% rurale mais qui converge de plus en plus vers les villes, il n'est pas prêt de s'arrêter. Afflux d'investissements directs étrangers, intérêt croissant pour le marché immobilier des étrangers d'origine vietnamienne, prêts à injecter des milliards de dollars par an dans le pays... Les facteurs externes qui poussent à la hausse ne manquent pas. Mais une frange croissante de la population locale investit aussi dans la pierre. Et "plus de 80%" d'entre eux "en cash", relève Marc Townsend. "De nombreux Vietnamiens ont gagné beaucoup d'argent en Bourse au cours des deux dernières années et voient maintenant dans l'immobilier une autre opportunité pour investir et gagner rapidement de l'argent", explique David Blackhall, au fonds d'investissement VinaCapital. En un an, dans certains quartiers de l'ex-Saïgon, "le prix de vente des appartements a augmenté entre 50 et 100%", estime-t-il. Aujourd'hui, "payer 1.500 à 2.000 dollars le mètre carré n'est pas inhabituel".