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Les anciens ennemis coopèrent dans la guerre anti-drogue
Hanoï- Washington
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 08 - 2008

Casques sur la tête et tee-shirts noirs sur le dos, des policiers fracassent une porte avant d'abattre un homme d'un 9mm et de fouiller la place à la recherche d'éventuels autres trafiquants de drogue. Les policiers et les armes sont bien réels, mais les balles et le raid à blanc. Il y a un peu plus de trente ans, Vietnamiens et Américains sortaient d'un long et douloureux conflit armé. Aujourd'hui, leurs pays ont décidé de coopérer contre un ennemi commun: le trafic d'héroïne et de drogues de synthèse. Le raid fait partie d'un exercice d'entraînement au cours duquel des agents de l'agence américaine antidrogue (DEA) partagent leur expérience avec les Vietnamiens. Plus de 80 officiers du pays communiste, issus des unités anti-drogue du ministère de la Sécurité publique, du département des douanes, de l'armée des frontières et des académies de police participent à ce cours prévu pour durer deux semaines à Hanoï, la capitale, et Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon au sud. «Le Vietnam est un pays de transit pour les drogues destinées au marché international», explique Jeffrey Wanner, responsable pour la DEA au Vietnam. «C'est lié à la proximité du Triangle d'or, de certains des plus grands producteurs», poursuit-il, en référence à cette région aux confins de la
Birmanie, du Laos et de la Thaïlande célèbre depuis longtemps pour ces champs de pavot qui servent à fabriquer l'opium. En Asie du Sud-Est, la plupart de l'héroïne, un dérivé de l'opium, vient de Birmanie, où les trafiquants ont aussi augmenté leur production de drogues de synthèse comme les méthamphétamines ou le MDMA, un composant de l'ecstasy, affirme encore le responsable américain. «La quantité d'héroïne qu'ils produisent est en diminution, mais celle des drogues de synthèse augmente considérablement. Elles sont plus facile à produire, les bénéfices sont bien plus importants et il y a de plus en plus de demande» pour ces produits, ajoute-t-il encore. Le Vietnam a presque entièrement éradiqué les grandes cultures d'opium et dispose d'une des législations les plus dures au monde contre la drogue. Toute personne arrêtée en possession de plus de 600 grammes d'héroïne ou 20 kilos d'opium est passible de la peine capitale. En 2005, deux ans après avoir signé un accord de lutte anti-drogue avec le Vietnam, les Etats-Unis l'avaient même retiré de la liste des principaux pays qui produisent ou facilitent le transit de stupéfiants. Mais le pays communiste n'en reste pas moins une importante zone de trafic, une situation en partie imputée aux frontières poreuses qui le séparent du Laos et du Cambodge à l'ouest, et de la Chine au nord, ainsi qu'à ses 3.200 kilomètres de côtes. Jusqu'ici, l'opération la plus dangereuse qu'a eu à mener Luu Duc Cuong, capitaine vietnamien qui participe au cours, a été l'arrestation d'un héroïnomane qui utilisait comme arme une seringue ensanglantée. La menace était sérieuse. Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), l'héroïne est la drogue la plus consommée au Vietnam depuis les années 90 et les injections intraveineuses de drogue sont responsables des deux-tiers des cas connus de sida. Mais ce policier en poste à Cao Bang, province frontalière de la Chine, a entendu parler de trafiquants armés équipés de fusils AK-47 à canon et crosse sciés, des armes «plus facile à dissimuler» et qui «font plus de dégâts». Il ne s'est pas encore retrouvé face à face avec eux, mais il veut être prêt.
Casques sur la tête et tee-shirts noirs sur le dos, des policiers fracassent une porte avant d'abattre un homme d'un 9mm et de fouiller la place à la recherche d'éventuels autres trafiquants de drogue. Les policiers et les armes sont bien réels, mais les balles et le raid à blanc. Il y a un peu plus de trente ans, Vietnamiens et Américains sortaient d'un long et douloureux conflit armé. Aujourd'hui, leurs pays ont décidé de coopérer contre un ennemi commun: le trafic d'héroïne et de drogues de synthèse. Le raid fait partie d'un exercice d'entraînement au cours duquel des agents de l'agence américaine antidrogue (DEA) partagent leur expérience avec les Vietnamiens. Plus de 80 officiers du pays communiste, issus des unités anti-drogue du ministère de la Sécurité publique, du département des douanes, de l'armée des frontières et des académies de police participent à ce cours prévu pour durer deux semaines à Hanoï, la capitale, et Ho Chi Minh-Ville, l'ex-Saïgon au sud. «Le Vietnam est un pays de transit pour les drogues destinées au marché international», explique Jeffrey Wanner, responsable pour la DEA au Vietnam. «C'est lié à la proximité du Triangle d'or, de certains des plus grands producteurs», poursuit-il, en référence à cette région aux confins de la
Birmanie, du Laos et de la Thaïlande célèbre depuis longtemps pour ces champs de pavot qui servent à fabriquer l'opium. En Asie du Sud-Est, la plupart de l'héroïne, un dérivé de l'opium, vient de Birmanie, où les trafiquants ont aussi augmenté leur production de drogues de synthèse comme les méthamphétamines ou le MDMA, un composant de l'ecstasy, affirme encore le responsable américain. «La quantité d'héroïne qu'ils produisent est en diminution, mais celle des drogues de synthèse augmente considérablement. Elles sont plus facile à produire, les bénéfices sont bien plus importants et il y a de plus en plus de demande» pour ces produits, ajoute-t-il encore. Le Vietnam a presque entièrement éradiqué les grandes cultures d'opium et dispose d'une des législations les plus dures au monde contre la drogue. Toute personne arrêtée en possession de plus de 600 grammes d'héroïne ou 20 kilos d'opium est passible de la peine capitale. En 2005, deux ans après avoir signé un accord de lutte anti-drogue avec le Vietnam, les Etats-Unis l'avaient même retiré de la liste des principaux pays qui produisent ou facilitent le transit de stupéfiants. Mais le pays communiste n'en reste pas moins une importante zone de trafic, une situation en partie imputée aux frontières poreuses qui le séparent du Laos et du Cambodge à l'ouest, et de la Chine au nord, ainsi qu'à ses 3.200 kilomètres de côtes. Jusqu'ici, l'opération la plus dangereuse qu'a eu à mener Luu Duc Cuong, capitaine vietnamien qui participe au cours, a été l'arrestation d'un héroïnomane qui utilisait comme arme une seringue ensanglantée. La menace était sérieuse. Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), l'héroïne est la drogue la plus consommée au Vietnam depuis les années 90 et les injections intraveineuses de drogue sont responsables des deux-tiers des cas connus de sida. Mais ce policier en poste à Cao Bang, province frontalière de la Chine, a entendu parler de trafiquants armés équipés de fusils AK-47 à canon et crosse sciés, des armes «plus facile à dissimuler» et qui «font plus de dégâts». Il ne s'est pas encore retrouvé face à face avec eux, mais il veut être prêt.


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