Robert Rubin, qui est promu président de la plus grande banque mondiale, Citigroup, fut, au poste de secrétaire au Trésor, l'artisan de la réussite économique américaine sous Clinton. A 69 ans, M. Rubin était jusqu'alors président du comité exécutif de Citigroup. Il prend la place de son ancien patron, Charles Prince, démissionnaire, en attendant qu'un successeur soit désigné. Avec Alan Greenspan, l'ancien président de la Fed et son successeur au Trésor Larry Summers, Robert Rubin a été présenté -- en une de Time Magazine -- comme "un héros économiste", un des "Trois marketers" qui ont sauvé le monde de la crise asiatique et porté Wall Street au sommet. Ce New-yorkais, né le 29 août 1938, diplômé de Harvard (économie) et de Yale (droit), a débuté dans la finance en 1966, à la fameuse banque d'affaires Goldman Sachs dont il est progressivement devenu l'un des quatre partenaires-associés. "Je dois dire qu'il avait une surprenante tolérance au risque", se souvient Jay Tenenbaum, un des responsables de Goldman Sachs qui avait engagé Robert Rubin. "Si je dois lui mettre une étiquette, je dirais que c'est un pragmatique", dit pour sa part Stephen Friedman, un de ses anciens collègues à Goldman Sachs. En 1993, ce démocrate de toujours quitte Wall Street pour rejoindre l'administration Clinton. Il s'installe à la Maison Blanche, où il est l'assistant du président pour la politique économique et supervise le Conseil économique national (NEC). Nommé secrétaire au Trésor en 1995, il s'impose comme l'architecte-clef de la politique du dollar "fort". Outre son influence déterminante au sein de l'administration pour une plus grande discipline budgétaire, il a joué un rôle essentiel dans la gestion de la crise mexicaine (1995), contribué à désamorcer la crise asiatique à partir de 1997, celle provoquée par la suspension des paiements de la Russie sur sa dette extérieure et aidé le Brésil à faire face à de graves difficultés. En juillet 1999, il quitte le Trésor pour se rapprocher de sa famille qui était restée à New York... et revient au privé. Avant son départ, des rumeurs parcouraient régulièrement les marchés financiers qui craignaient une chute de 1.000 points de l'indice Dow Jones à l'annonce de sa démission. Modeste et pourvu de sens de l'humour, il avait coutume de balayer ces craintes en notant que lors de la dernière rumeur, le Dow n'avait perdu que deux points. Au mois d'octobre 1999, il entre à Citigroup où il est associé à l'essentiel des activités stratégiques et opérationnelles de la plus grande banque mondiale. Il est aujourd'hui considéré comme le plus proche conseiller de "Chuck" Prince, son patron démissionnaire. Robert Rubin, qui est promu président de la plus grande banque mondiale, Citigroup, fut, au poste de secrétaire au Trésor, l'artisan de la réussite économique américaine sous Clinton. A 69 ans, M. Rubin était jusqu'alors président du comité exécutif de Citigroup. Il prend la place de son ancien patron, Charles Prince, démissionnaire, en attendant qu'un successeur soit désigné. Avec Alan Greenspan, l'ancien président de la Fed et son successeur au Trésor Larry Summers, Robert Rubin a été présenté -- en une de Time Magazine -- comme "un héros économiste", un des "Trois marketers" qui ont sauvé le monde de la crise asiatique et porté Wall Street au sommet. Ce New-yorkais, né le 29 août 1938, diplômé de Harvard (économie) et de Yale (droit), a débuté dans la finance en 1966, à la fameuse banque d'affaires Goldman Sachs dont il est progressivement devenu l'un des quatre partenaires-associés. "Je dois dire qu'il avait une surprenante tolérance au risque", se souvient Jay Tenenbaum, un des responsables de Goldman Sachs qui avait engagé Robert Rubin. "Si je dois lui mettre une étiquette, je dirais que c'est un pragmatique", dit pour sa part Stephen Friedman, un de ses anciens collègues à Goldman Sachs. En 1993, ce démocrate de toujours quitte Wall Street pour rejoindre l'administration Clinton. Il s'installe à la Maison Blanche, où il est l'assistant du président pour la politique économique et supervise le Conseil économique national (NEC). Nommé secrétaire au Trésor en 1995, il s'impose comme l'architecte-clef de la politique du dollar "fort". Outre son influence déterminante au sein de l'administration pour une plus grande discipline budgétaire, il a joué un rôle essentiel dans la gestion de la crise mexicaine (1995), contribué à désamorcer la crise asiatique à partir de 1997, celle provoquée par la suspension des paiements de la Russie sur sa dette extérieure et aidé le Brésil à faire face à de graves difficultés. En juillet 1999, il quitte le Trésor pour se rapprocher de sa famille qui était restée à New York... et revient au privé. Avant son départ, des rumeurs parcouraient régulièrement les marchés financiers qui craignaient une chute de 1.000 points de l'indice Dow Jones à l'annonce de sa démission. Modeste et pourvu de sens de l'humour, il avait coutume de balayer ces craintes en notant que lors de la dernière rumeur, le Dow n'avait perdu que deux points. Au mois d'octobre 1999, il entre à Citigroup où il est associé à l'essentiel des activités stratégiques et opérationnelles de la plus grande banque mondiale. Il est aujourd'hui considéré comme le plus proche conseiller de "Chuck" Prince, son patron démissionnaire.