Les besoins en artistes et techniciens qualifiés seront de plus en plus importants à l'avenir. Scénaristes, éclairagistes, réalisateurs, ingénieurs du son, caméramans, comédiens, ce sont autant de métiers auxquels on fera appel pour écrire et réaliser des films, téléfilms et feuilletons. Les besoins en artistes et techniciens qualifiés seront de plus en plus importants à l'avenir. Scénaristes, éclairagistes, réalisateurs, ingénieurs du son, caméramans, comédiens, ce sont autant de métiers auxquels on fera appel pour écrire et réaliser des films, téléfilms et feuilletons. Le puzzle se met en place. D'un côté, on lance la télévision numérique terrestre. De l'autre, on annonce un projet de construction de dizaines de salles multiplex. Pendant ce temps, un institut formant aux métiers de l'audiovisuel et du spectacle a commencé à former des techniciens et des spécialistes qui auront à prendre en charge tous ces projets. C'est un vaste chantier, et dont l'année d'Alger, capitale de la culture arabe nous a donné un arrière-goût : les moyens financiers ne suffisent pas à eux seuls à faire des œuvres et à créer un mouvement culturel dans un pays. C'est tout un environnement et tout un climat qu'il s'agit de favoriser. Il faut aussi former des gens et mettre en place des infrastructures. Néanmoins, une chose est sûre, c'est un secteur d'avenir, créateur d'emplois et facteur de croissance. En ouvrant de nouvelles chaînes de télévision, l'Etat donne le coup de starter à une nouvelle ère et à la redynamisation de la vie culturelle et artistique dans le pays. Il s'agira pour les promoteurs d'approvisionner les nouveaux supports en feuilletons, en talk shows, en séries, en sitcoms, en spots publicitaires, en documentaires, en news, en pièces de théâtre. Tout est lié, imbriqué, s'innervant les uns les autres, dans un système de vases communicants où le savoir-faire, l'expérience et les formations diplômantes seront très demandés et auront pignon sur rue. Nouvelles filières Pour en savoir davantage, nous nous sommes rapprochés du directeur de l'Institut supérieur des métiers, des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), nouvel établissement de formation supérieur créé en avril 2004 et issu de la transformation de l'ex-Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan. Le but est de permettre l'ouverture de nouvelles filières en cinéma et en audiovisuel qui viendraient s'ajouter aux filières déjà existantes en art du spectacle. Le nouveau directeur chargé de cette mission est M. Ahmed Tachekort, qui a été installé en avril 2005. Comédien, animateur culturel, directeur de la photographie, doctorant en philosophie de l'art, il nourrit de grandes ambitions pour son établissement. En plus des formations qui sont dispensées par l'encadrement pédagogique, l'Institut, qui refuse d'évoluer en vase clos, s'ouvre au monde de la production avec des partenaires qui lui font confiance, comme le TNA, les coopératives de cinéma et d'audiovisuel. C'est un partenariat enrichissant à plus d'un titre, puisqu'il permet aux étudiants d'avoir une fenêtre et un aperçu concret de l'univers de l'audiovisuel et des planches. « Il faudrait mettre en place, en plus de la formation, tout un plan de développement qui consiste à réhabiliter les salles de cinéma, de fidéliser un public, de produire des films de qualité, d'entrer en compétition internationale, et pour cela l'Ismas est prêt à collaborer et à être consulté pour l'organisation de festivals, avec pour finalité de jauger les performances de notre cinéma par rapport à ce qui se fait ailleurs.» Par conséquent, en plus de sa mission principale, un arrêté ministériel du 23 mai 2007 donne la liste des activités annexes, travaux et prestations que peut réaliser l'Ismas. Ainsi, il peut organiser des rencontres, symposiums, colloques. Il peut proposer des perfectionnements et des stages de recyclages dans les domaines des activité artistiques au profit des établissements privés. Il peut participer à la production de films et spectacles. Toutes ces activités et prestations sont réalisées dans le cadre de conventions ou de contrats. Manque de professionnalisme Un retard considérable est enregistré dans le domaine de la formation aux métiers des arts du théâtre et de l'audiovisuel. Tout ce qui a été fait par le regretté Mustapha Kateb, qui a été l'initiateur de la création de l'INADC (Institut national des arts dramatiques et de la chorégraphie) à la fin des années 60 fut mis entre parenthèses pendant plus d'une décennie. Pendant longtemps, l'essor du théâtre amateur, avec des gens formés sur le tas, sans connaissance académique, a mis dans la gêne le théâtre professionnel. En prenant à bras-le-corps les problèmes sociaux, mais aussi en se faisant les chantres des idéologies socialistes des années 70, les jeunes comédiens du théâtre amateur bousculaient le ronron d'un théâtre professionnel prisonnier d'une vision aristotélicienne … Un peu à la manière d'un Hugo qui mettait un bonnet rouge au vieux dictionnaire, ces comédiens venus de la rue (certains ont voulu faire un théâtre de la rue) cassaient le moule et le carcan de ce qui existait et apportaient un nouveau souffle. Mais le manque de professionnalisme se faisait sentir. Le peu de moyens dont disposaient ces troupes et l'absence de connaissance en matière de dramaturgie se faisaient ressentir. Parallèlement, néanmoins, certains dramaturges, qui empruntaient au théâtre amateur son caractère révolutionnaire, ont su insuffler à leurs œuvres une vision plus dynamique, travaillant et approfondissant des aspects plus esthétiques, artistiques, techniques, tout en produisant des textes d'une grande beauté littéraire. Kateb Yacine, Abdelkader Alloula, Slimane Ben Aissa, Makhoukh. Dignes héritiers de leurs aînés (Rouiched, Rachid Ksentini, Abderrahmane Rais, Hassan El Hassani, Bachtarzi, Mohamed Touri…) Les années 80 furent des années fastes pour le théâtre algérien ; les différents théâtres régionaux (Annaba, Oran, Constantine, Sidi Bel Abbas, Batna, Béjaïa…) rivalisaient d'ardeur avec le théâtre national de la place du Port Saïd à Alger pour produire des pièces d'une grande qualité artistique et littéraire, avec des comédiens flamboyants comme Azzedine Medjoubi, Mohamed Benguettaf, Sonia et autres… Et puis, il y eut la décennie noire, avec l'assassinat des grands artistes comme Alloula et Medjoubi, ainsi que le départ de beaucoup d'autres en exil. L'accalmie observée sur le front sécuritaire ainsi que l'arrivée du satellite et du numérique, qui laissent présager pour bientôt le lancement d'une multitude de chaînes de télévisions thématiques et régionales, donnent une idée du travail qui reste à réaliser dans le domaine de la formation de cinéastes, de réalisateurs, de scénaristes et de techniciens de prise de vue. L'ISMAS pour combler le déficit La transformation de l'INADC est venue à point pour combler un déficit en la matière. On parlera désormais de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du spectacle (ISMAS) sous tutelle du ministère de la Culture et agréé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour accéder à cet institut, il faut être bachelier. Ce qui n'est pas rien. Une chose est sûre, après le marasme généré par la décennie noire, on sent aujourd'hui comme un frémissement, comme une volonté politique réelle d'aller de l'avant dans le domaine de la production culturelle, en premier lieu dans le domaine de l'audiovisuel et du théâtre. La télévision est dévoreuse de programmes et si les projets annoncés voient le jour (il n'y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas), il faut dès à présent songer à former les générations de professionnels qui auront à prendre en charge un programme aussi ambitieux. En effet, les besoins en artistes et techniciens qualifiés seront de plus en plus importants à l'avenir. Scénaristes, éclairagistes, réalisateurs, ingénieurs du son, caméramans, comédiens, ce sont autant de métiers auxquels on fera appel pour écrire et réaliser des films, téléfilms, feuilletons, séries pour meubler les horaires des futures chaînes de télévisions ou les salles de cinéma. Des projets d'envergure sont sur les rails. Dans le domaine de la télévision, c'est M. Boukerzaza en personne qui a annoncé le lancement prochain (pour 2009 a-t-il dit) de nouvelles chaînes de télévisions thématiques ou régionales. Il s'agit de combler un retard énorme accusé par l'Algérie en la matière. Depuis l'ère du satellite et de la technologie numérique, le ciel est ouvert et une pluie de chaînes, en provenance du monde entier, arrose les foyers algériens. Il suffit de zapper pour capter des chaînes françaises ou moyen-orientales. La notion de frontière n'existe plus. Le monde est vraiment devenu un village planétaire. Alors que l'information était considéré il n'y a pas longtemps comme un domaine de souveraineté, inviolable, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut donc se préparer à organiser la riposte, pour que notre actualité nationale ne soit plus confectionnée par les autres, à notre détriment bien sûr, mais par des journalistes, reporters et commenteurs algériens. L'Ismas est bien placé pour répondre à ce programme ambitieux de formation. L'établissement est en mesure de recevoir quelque 250 étudiants en demi-pension et autant en internat. Sur le plan pédagogique, l'encadrement est en mesure de dispenser les disciplines qu'il faut dans les filières et créneaux qui ont été retenus. Et cela en fonction des commandes qui lui sont communiquées par la tutelle ou par les établissements privés. Le puzzle se met en place. D'un côté, on lance la télévision numérique terrestre. De l'autre, on annonce un projet de construction de dizaines de salles multiplex. Pendant ce temps, un institut formant aux métiers de l'audiovisuel et du spectacle a commencé à former des techniciens et des spécialistes qui auront à prendre en charge tous ces projets. C'est un vaste chantier, et dont l'année d'Alger, capitale de la culture arabe nous a donné un arrière-goût : les moyens financiers ne suffisent pas à eux seuls à faire des œuvres et à créer un mouvement culturel dans un pays. C'est tout un environnement et tout un climat qu'il s'agit de favoriser. Il faut aussi former des gens et mettre en place des infrastructures. Néanmoins, une chose est sûre, c'est un secteur d'avenir, créateur d'emplois et facteur de croissance. En ouvrant de nouvelles chaînes de télévision, l'Etat donne le coup de starter à une nouvelle ère et à la redynamisation de la vie culturelle et artistique dans le pays. Il s'agira pour les promoteurs d'approvisionner les nouveaux supports en feuilletons, en talk shows, en séries, en sitcoms, en spots publicitaires, en documentaires, en news, en pièces de théâtre. Tout est lié, imbriqué, s'innervant les uns les autres, dans un système de vases communicants où le savoir-faire, l'expérience et les formations diplômantes seront très demandés et auront pignon sur rue. Nouvelles filières Pour en savoir davantage, nous nous sommes rapprochés du directeur de l'Institut supérieur des métiers, des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), nouvel établissement de formation supérieur créé en avril 2004 et issu de la transformation de l'ex-Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan. Le but est de permettre l'ouverture de nouvelles filières en cinéma et en audiovisuel qui viendraient s'ajouter aux filières déjà existantes en art du spectacle. Le nouveau directeur chargé de cette mission est M. Ahmed Tachekort, qui a été installé en avril 2005. Comédien, animateur culturel, directeur de la photographie, doctorant en philosophie de l'art, il nourrit de grandes ambitions pour son établissement. En plus des formations qui sont dispensées par l'encadrement pédagogique, l'Institut, qui refuse d'évoluer en vase clos, s'ouvre au monde de la production avec des partenaires qui lui font confiance, comme le TNA, les coopératives de cinéma et d'audiovisuel. C'est un partenariat enrichissant à plus d'un titre, puisqu'il permet aux étudiants d'avoir une fenêtre et un aperçu concret de l'univers de l'audiovisuel et des planches. « Il faudrait mettre en place, en plus de la formation, tout un plan de développement qui consiste à réhabiliter les salles de cinéma, de fidéliser un public, de produire des films de qualité, d'entrer en compétition internationale, et pour cela l'Ismas est prêt à collaborer et à être consulté pour l'organisation de festivals, avec pour finalité de jauger les performances de notre cinéma par rapport à ce qui se fait ailleurs.» Par conséquent, en plus de sa mission principale, un arrêté ministériel du 23 mai 2007 donne la liste des activités annexes, travaux et prestations que peut réaliser l'Ismas. Ainsi, il peut organiser des rencontres, symposiums, colloques. Il peut proposer des perfectionnements et des stages de recyclages dans les domaines des activité artistiques au profit des établissements privés. Il peut participer à la production de films et spectacles. Toutes ces activités et prestations sont réalisées dans le cadre de conventions ou de contrats. Manque de professionnalisme Un retard considérable est enregistré dans le domaine de la formation aux métiers des arts du théâtre et de l'audiovisuel. Tout ce qui a été fait par le regretté Mustapha Kateb, qui a été l'initiateur de la création de l'INADC (Institut national des arts dramatiques et de la chorégraphie) à la fin des années 60 fut mis entre parenthèses pendant plus d'une décennie. Pendant longtemps, l'essor du théâtre amateur, avec des gens formés sur le tas, sans connaissance académique, a mis dans la gêne le théâtre professionnel. En prenant à bras-le-corps les problèmes sociaux, mais aussi en se faisant les chantres des idéologies socialistes des années 70, les jeunes comédiens du théâtre amateur bousculaient le ronron d'un théâtre professionnel prisonnier d'une vision aristotélicienne … Un peu à la manière d'un Hugo qui mettait un bonnet rouge au vieux dictionnaire, ces comédiens venus de la rue (certains ont voulu faire un théâtre de la rue) cassaient le moule et le carcan de ce qui existait et apportaient un nouveau souffle. Mais le manque de professionnalisme se faisait sentir. Le peu de moyens dont disposaient ces troupes et l'absence de connaissance en matière de dramaturgie se faisaient ressentir. Parallèlement, néanmoins, certains dramaturges, qui empruntaient au théâtre amateur son caractère révolutionnaire, ont su insuffler à leurs œuvres une vision plus dynamique, travaillant et approfondissant des aspects plus esthétiques, artistiques, techniques, tout en produisant des textes d'une grande beauté littéraire. Kateb Yacine, Abdelkader Alloula, Slimane Ben Aissa, Makhoukh. Dignes héritiers de leurs aînés (Rouiched, Rachid Ksentini, Abderrahmane Rais, Hassan El Hassani, Bachtarzi, Mohamed Touri…) Les années 80 furent des années fastes pour le théâtre algérien ; les différents théâtres régionaux (Annaba, Oran, Constantine, Sidi Bel Abbas, Batna, Béjaïa…) rivalisaient d'ardeur avec le théâtre national de la place du Port Saïd à Alger pour produire des pièces d'une grande qualité artistique et littéraire, avec des comédiens flamboyants comme Azzedine Medjoubi, Mohamed Benguettaf, Sonia et autres… Et puis, il y eut la décennie noire, avec l'assassinat des grands artistes comme Alloula et Medjoubi, ainsi que le départ de beaucoup d'autres en exil. L'accalmie observée sur le front sécuritaire ainsi que l'arrivée du satellite et du numérique, qui laissent présager pour bientôt le lancement d'une multitude de chaînes de télévisions thématiques et régionales, donnent une idée du travail qui reste à réaliser dans le domaine de la formation de cinéastes, de réalisateurs, de scénaristes et de techniciens de prise de vue. L'ISMAS pour combler le déficit La transformation de l'INADC est venue à point pour combler un déficit en la matière. On parlera désormais de l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel et du spectacle (ISMAS) sous tutelle du ministère de la Culture et agréé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour accéder à cet institut, il faut être bachelier. Ce qui n'est pas rien. Une chose est sûre, après le marasme généré par la décennie noire, on sent aujourd'hui comme un frémissement, comme une volonté politique réelle d'aller de l'avant dans le domaine de la production culturelle, en premier lieu dans le domaine de l'audiovisuel et du théâtre. La télévision est dévoreuse de programmes et si les projets annoncés voient le jour (il n'y aucune raison pour que ce ne soit pas le cas), il faut dès à présent songer à former les générations de professionnels qui auront à prendre en charge un programme aussi ambitieux. En effet, les besoins en artistes et techniciens qualifiés seront de plus en plus importants à l'avenir. Scénaristes, éclairagistes, réalisateurs, ingénieurs du son, caméramans, comédiens, ce sont autant de métiers auxquels on fera appel pour écrire et réaliser des films, téléfilms, feuilletons, séries pour meubler les horaires des futures chaînes de télévisions ou les salles de cinéma. Des projets d'envergure sont sur les rails. Dans le domaine de la télévision, c'est M. Boukerzaza en personne qui a annoncé le lancement prochain (pour 2009 a-t-il dit) de nouvelles chaînes de télévisions thématiques ou régionales. Il s'agit de combler un retard énorme accusé par l'Algérie en la matière. Depuis l'ère du satellite et de la technologie numérique, le ciel est ouvert et une pluie de chaînes, en provenance du monde entier, arrose les foyers algériens. Il suffit de zapper pour capter des chaînes françaises ou moyen-orientales. La notion de frontière n'existe plus. Le monde est vraiment devenu un village planétaire. Alors que l'information était considéré il n'y a pas longtemps comme un domaine de souveraineté, inviolable, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il faut donc se préparer à organiser la riposte, pour que notre actualité nationale ne soit plus confectionnée par les autres, à notre détriment bien sûr, mais par des journalistes, reporters et commenteurs algériens. L'Ismas est bien placé pour répondre à ce programme ambitieux de formation. L'établissement est en mesure de recevoir quelque 250 étudiants en demi-pension et autant en internat. Sur le plan pédagogique, l'encadrement est en mesure de dispenser les disciplines qu'il faut dans les filières et créneaux qui ont été retenus. Et cela en fonction des commandes qui lui sont communiquées par la tutelle ou par les établissements privés.