A la lecture de son livre, "Ma plus belle histoire, c'est vous", on est tenté de croire que Ségolène ne veut une seule chose : être toujours elle-même. Elle-même en tant que femme et tant que politique. Elle affiche sa différence et raffermit sa personnalité à distance des dinosaures socialistes lors de sa campagne. Brisant les tabous, elle s'octroie le droit des secrets d'alcôves. On retrouve, dans son livre, tous les ingrédients de la réussite de la littérature politique que le lecteur lambda adore : des anecdotes et des histoires. D'ailleurs, elle en fait du titre toute une sagesse qui aurait pour but de lui permettre d'aller, encore une fois, au-devant de la scène et re-séduire un clan déchu, à savoir ses propres militants. Elle a le don de ne jamais abdiquer apparemment... Elle détient cette rage, cette classe peut-être, d'assumer ses lacunes politiques qu'ils lui ont valu l'échec, face à un monstre de la politique française, Nicolas Sarkozy. A-t-elle été battue parce qu'elle était mal préparée face à lui ? A-t-elle été battue parce que la famille, censée la porter, a tout fait pour qu'elle chute ou, tout simplement, parce qu'une femme doit, à tout instant, faire la preuve de ses capacités au risque de ne pas être prise au sérieux ? Telles sont les questions que se posent les analystes. Sans doute un peu des trois à la fois. "Radioscopie du fonctionnement du microcosme politique dans ce qu'il a de plus cruel, son ouvrage constitue pour la candidate malheureuse une réelle thérapie", dit un éditorialiste, vu que Ségolène Royal, dans son livre, écarte le débat politique et la reformation de la gauche. Elle revient à ses crans de la pré-campagne électorale, quand elle brisait les tabous sur l'encadrement militaire des jeunes délinquants ou sur le temps de travail des profs, sur le nucléaire iranien... Ce livre constitue, aurions nous tendance à croire, un billet pour défoncer les portes fermées de la scène politique française. D'aucuns, aussi, considèrent que sa "stratégie est risquée" et que à trop différer le débat de fond, "Ségolène Royal fera immanquablement ressurgir le procès en superficialité que lui ont valu ses hésitations et ses bourdes pendant la campagne". Les «Ségolénistes» déçus de la démocratie participative risquent de ne rien trouver qui ressemblerait à une orientation politique... un plan de restructuration, quelque boussole qui leur permet de retrouver une quelconque direction. Ils verront que leur «Madone» veut écouler l'épisode présidentiel ne parlant que peu des projets politiques. Sans doute devait-elle passer par là pour repartir à la bataille, signe un autre éditorialiste, car, qu'on ne s'y trompe pas, dit-il, Ségolène Royal a été touchée, mais pas coulée. «Il y aura des retrouvailles», lance-t-elle à ses électeurs-lecteurs, et «pour gagner»... cette foi. Reste à savoir quand et surtout comment. En interruption du stock d'idées, en rade de projets, en disette de chefs, les socialistes n'entament qu'une timide «rénovation», souvent rêvée, mais jamais accomplie. Ségolène Royal participera à ce mythe de Sisyphe, sans doute, à vouloir prendre les commandes de la Gauche. Mais sera-t-elle seule à avoir cette ambition sachant que son sérieux rival annoncé pour la présidentielle de 2012, Bertrand Delanoë, pourrait être neutralisé par sa réélection à la mairie de Paris ? C'est ce que l'avenir nous dira. A la lecture de son livre, "Ma plus belle histoire, c'est vous", on est tenté de croire que Ségolène ne veut une seule chose : être toujours elle-même. Elle-même en tant que femme et tant que politique. Elle affiche sa différence et raffermit sa personnalité à distance des dinosaures socialistes lors de sa campagne. Brisant les tabous, elle s'octroie le droit des secrets d'alcôves. On retrouve, dans son livre, tous les ingrédients de la réussite de la littérature politique que le lecteur lambda adore : des anecdotes et des histoires. D'ailleurs, elle en fait du titre toute une sagesse qui aurait pour but de lui permettre d'aller, encore une fois, au-devant de la scène et re-séduire un clan déchu, à savoir ses propres militants. Elle a le don de ne jamais abdiquer apparemment... Elle détient cette rage, cette classe peut-être, d'assumer ses lacunes politiques qu'ils lui ont valu l'échec, face à un monstre de la politique française, Nicolas Sarkozy. A-t-elle été battue parce qu'elle était mal préparée face à lui ? A-t-elle été battue parce que la famille, censée la porter, a tout fait pour qu'elle chute ou, tout simplement, parce qu'une femme doit, à tout instant, faire la preuve de ses capacités au risque de ne pas être prise au sérieux ? Telles sont les questions que se posent les analystes. Sans doute un peu des trois à la fois. "Radioscopie du fonctionnement du microcosme politique dans ce qu'il a de plus cruel, son ouvrage constitue pour la candidate malheureuse une réelle thérapie", dit un éditorialiste, vu que Ségolène Royal, dans son livre, écarte le débat politique et la reformation de la gauche. Elle revient à ses crans de la pré-campagne électorale, quand elle brisait les tabous sur l'encadrement militaire des jeunes délinquants ou sur le temps de travail des profs, sur le nucléaire iranien... Ce livre constitue, aurions nous tendance à croire, un billet pour défoncer les portes fermées de la scène politique française. D'aucuns, aussi, considèrent que sa "stratégie est risquée" et que à trop différer le débat de fond, "Ségolène Royal fera immanquablement ressurgir le procès en superficialité que lui ont valu ses hésitations et ses bourdes pendant la campagne". Les «Ségolénistes» déçus de la démocratie participative risquent de ne rien trouver qui ressemblerait à une orientation politique... un plan de restructuration, quelque boussole qui leur permet de retrouver une quelconque direction. Ils verront que leur «Madone» veut écouler l'épisode présidentiel ne parlant que peu des projets politiques. Sans doute devait-elle passer par là pour repartir à la bataille, signe un autre éditorialiste, car, qu'on ne s'y trompe pas, dit-il, Ségolène Royal a été touchée, mais pas coulée. «Il y aura des retrouvailles», lance-t-elle à ses électeurs-lecteurs, et «pour gagner»... cette foi. Reste à savoir quand et surtout comment. En interruption du stock d'idées, en rade de projets, en disette de chefs, les socialistes n'entament qu'une timide «rénovation», souvent rêvée, mais jamais accomplie. Ségolène Royal participera à ce mythe de Sisyphe, sans doute, à vouloir prendre les commandes de la Gauche. Mais sera-t-elle seule à avoir cette ambition sachant que son sérieux rival annoncé pour la présidentielle de 2012, Bertrand Delanoë, pourrait être neutralisé par sa réélection à la mairie de Paris ? C'est ce que l'avenir nous dira.