Le second attentat, qui a ensanglanté Alger hier et qui a ciblé le siège du HCR, du PNUD mitoyen et celui abritant d'autres agences de l'ONU, dans le quartier de Hydra, une zone diplomatique et résidentielle, se distingue par le fait qu'il est inédit dans les annales du terrorisme en Algérie, puisqu'il a visé des édifices étrangers, de surcroît ceux de l'ONU. Le second attentat, qui a ensanglanté Alger hier et qui a ciblé le siège du HCR, du PNUD mitoyen et celui abritant d'autres agences de l'ONU, dans le quartier de Hydra, une zone diplomatique et résidentielle, se distingue par le fait qu'il est inédit dans les annales du terrorisme en Algérie, puisqu'il a visé des édifices étrangers, de surcroît ceux de l'ONU. En effet, il est plus qu'étrange que les tenants de l'action terroriste en Algérie s'attaquent à une organisation internationale. De quoi s'agit-il alors ? Le terrorisme avait versé dans l'assassinat en série de ressortissants étrangers durant les années 90. Les groupes armés islamistes ordonnaient aux étrangers de quitter le pays sous peine de mort. Mais le ciblage des étrangers avait sensiblement baissé ces dernières années. D'un côté, les autorités ont pris des mesures de protection renforcées pour cette catégorie de personnes et, d'autre part ,l'action terroriste a commencé à connaître un fléchissement franc en raison des mesures politiques et sécuritaires adoptées par les pouvoirs publics à cet effet. Cependant, bien que ces deux attentats n'aient pas encore été revendiqués, force est de constater que depuis le ralliement, le 11 septembre 2006, du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) au réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden, dont il serait devenu la Branche armée au Maghreb islamique (BAQMI), des attentats au cachet spectaculaire, tels les deux perpétrés en septembre dernier, s'attèlent à noircir le tableau. Mais les autorités algériennes ainsi que la plupart des experts mettent en doute la véritable identité d'Al-Qaïda au Maghreb et dénoncent plutôt des puissances étrangères comme étant à l'origine de ces attaques. Suite à l'attentat qui l'avait visé, le Président Bouteflika avait dénoncé «des capitales étrangères et des dirigeants étrangers», pendant que le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, précisait que c'est «le retour de l'Algérie sur la scène internationale qui, visiblement, gêne certains intérêts étrangers». Une analyse de ce que M. Zerhouni a appelé, ce jour-là, le retour de l'Algérie sur la scène internationale montre, en effet, un retour en force de l'Algérie sur le plan international. Outre la sollicitation américaine de voir l'Algérie pleinement engagée dans la «Global war on terror», l'envolée des cours du pétrole et la manne financière considérable, qui en a découlé, pour l'Algérie suscitent toutes les convoitises. Encore que les enjeux dans ce domaine sont considérables et concernent, au-delà de l'Algérie, toute l'Afrique du Nord et le Sahel. Dans le domaine sécuritaire et militaire, les questions fusent à nouveau sur la véritable identité du GSPC/Al-Qaïda. L'Algérie, qui est pressée aujourd'hui dans la lutte contre le terrorisme dans la région, continue de balayer du revers de main l'idée d'abriter le siège de l'AFRICOM, la force antiterroriste sous la houlette des USA, de même pour l'implantation d'une base américaine dans le Sahara. L'Algérie, qui ne veut pas être le faire-valoir dans cette guerre, se met à découvert et devient, par voie de conséquence, une cible privilégiée des partisans de la terreur. La question à laquelle les jours à venir vont peut-être répondre est de savoir si les attentats d'hier et qui ont visé une institution internationale souveraine, ne sont pas orchestrés pour provoquer l'ire de la communauté internationale et freiner l'Algérie dans sa volonté de se frayer un chemin dans un monde géostratégique en pleine reconfiguration et en s'imposant comme un partenaire régional incontournable dans les questions sécuritaires et énergétiques. En effet, il est plus qu'étrange que les tenants de l'action terroriste en Algérie s'attaquent à une organisation internationale. De quoi s'agit-il alors ? Le terrorisme avait versé dans l'assassinat en série de ressortissants étrangers durant les années 90. Les groupes armés islamistes ordonnaient aux étrangers de quitter le pays sous peine de mort. Mais le ciblage des étrangers avait sensiblement baissé ces dernières années. D'un côté, les autorités ont pris des mesures de protection renforcées pour cette catégorie de personnes et, d'autre part ,l'action terroriste a commencé à connaître un fléchissement franc en raison des mesures politiques et sécuritaires adoptées par les pouvoirs publics à cet effet. Cependant, bien que ces deux attentats n'aient pas encore été revendiqués, force est de constater que depuis le ralliement, le 11 septembre 2006, du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) au réseau Al-Qaïda d'Oussama Ben Laden, dont il serait devenu la Branche armée au Maghreb islamique (BAQMI), des attentats au cachet spectaculaire, tels les deux perpétrés en septembre dernier, s'attèlent à noircir le tableau. Mais les autorités algériennes ainsi que la plupart des experts mettent en doute la véritable identité d'Al-Qaïda au Maghreb et dénoncent plutôt des puissances étrangères comme étant à l'origine de ces attaques. Suite à l'attentat qui l'avait visé, le Président Bouteflika avait dénoncé «des capitales étrangères et des dirigeants étrangers», pendant que le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, précisait que c'est «le retour de l'Algérie sur la scène internationale qui, visiblement, gêne certains intérêts étrangers». Une analyse de ce que M. Zerhouni a appelé, ce jour-là, le retour de l'Algérie sur la scène internationale montre, en effet, un retour en force de l'Algérie sur le plan international. Outre la sollicitation américaine de voir l'Algérie pleinement engagée dans la «Global war on terror», l'envolée des cours du pétrole et la manne financière considérable, qui en a découlé, pour l'Algérie suscitent toutes les convoitises. Encore que les enjeux dans ce domaine sont considérables et concernent, au-delà de l'Algérie, toute l'Afrique du Nord et le Sahel. Dans le domaine sécuritaire et militaire, les questions fusent à nouveau sur la véritable identité du GSPC/Al-Qaïda. L'Algérie, qui est pressée aujourd'hui dans la lutte contre le terrorisme dans la région, continue de balayer du revers de main l'idée d'abriter le siège de l'AFRICOM, la force antiterroriste sous la houlette des USA, de même pour l'implantation d'une base américaine dans le Sahara. L'Algérie, qui ne veut pas être le faire-valoir dans cette guerre, se met à découvert et devient, par voie de conséquence, une cible privilégiée des partisans de la terreur. La question à laquelle les jours à venir vont peut-être répondre est de savoir si les attentats d'hier et qui ont visé une institution internationale souveraine, ne sont pas orchestrés pour provoquer l'ire de la communauté internationale et freiner l'Algérie dans sa volonté de se frayer un chemin dans un monde géostratégique en pleine reconfiguration et en s'imposant comme un partenaire régional incontournable dans les questions sécuritaires et énergétiques.