Cinquante ans après sa mort, l'ombre de Abane Ramdane a plané, jeudi, dans la salle de conférence du Club national de l'Armée à Dély-Ibrahim où un hommage particulier lui a été rendu, à l'occasion d'une conférence organisée à l'initiative du ministère des Moudjahidine, célébrant la commémoration du cinquantenaire de la mort du symbole de la Révolution. «Il est arrivé le temps de dévoiler certaines vérités», souligne d'emblée l'ex-Chef du gouvernement, Belaïd Abdesselam. Il a ensuite qualifié la mort de Abane Ramdane de «point noir de notre Histoire». Abdelhamid Mehri s'étalera plus longuement sur les circonstances de la mort de Abane Ramdane, «une tragédie qu'il faudra méditer afin d'en tirer les enseignements» dira-t-il. Selon Mehri, l'affaire remonte à un différend entre Abane et Krim. Un différend né de «profondes divergences politiques», après le départ du CCE (Comité de coordination et d'exécution) au Caire. «Des intérêts personnels et des ambitions des partisans de Krim qui voyaient d'un mauvais œil l'arrivée de nouvelles forces au commandement qui risquaient, selon eux, de la compromettre et les visions de Abane Ramdane qui étaient tout autre», explique-t-il. Pour Abdelhamid Mehri, le stratège de la Révolution voulait «réunir tous les Algériens sans exclusive autour du projet immense qu'est celui de libérer le pays du joug colonial». Mehri dit avoir soutenu la vision de Abane, précisant que "chacun des deux (Abane et Krim, Ndlr) voulait défendre la Révolution». Autre point de divergence entre les deux parties : les partisans de Krim Belkacem appelaient à l'annulation des résolutions du congrès de la Soummam, notamment celles qui stipulaient la primauté de l'intérieur sur l'extérieur. Il révèlera qu'il y avait une volonté certaine d'écarter des personnes dont Abane Ramdane et Benyoucef Ben Khedda. A la réunion du CCE, à Tunis, poursuivra Mehri, «nous avions été informés qu'il existait un dossier qui condamnait Abane Ramdane», en soulignant que «de nombreux frères ont refusé de cautionner cette condamnation à blanc de Abane, sans consulter le contenu de ce dossier qui a été, finalement, retiré». Après la mort de Abane Ramdane dit-il «nous nous sommes réunis au Caire où nous avons appris la vérité, ce qui a provoqué la démission de membres du CCE», en signe de refus de voir la Révolution menée de cette façon, avant de revenir un mois plus tard, après avoir obtenu des assurances que ce qui s'est passé avec Abane ne se reproduira plus jamais. Pour sa part, Me Mabrouk Belhocine, ami et avocat de Abane Ramdane, évoque les conceptions et les stratégies du chahid. Il affirme que, déjà, en 1956, il y avait des critiques et des insinuations sur Abane Ramdane, surtout après le Congrès de la Soummam. Pour sa part, le moudjahid Me Amar Bentoumi a qualifié le martyr Abane Ramdane de "moudjahid au sens élevé de patriotisme et de sacrifice", avant de revenir sur les circonstances de la tenue du congrès de la Soummam et la contribution importante de Abane Ramdane à cette réunion décisive pour la suite de la Révolution. Cinquante ans après sa mort, l'ombre de Abane Ramdane a plané, jeudi, dans la salle de conférence du Club national de l'Armée à Dély-Ibrahim où un hommage particulier lui a été rendu, à l'occasion d'une conférence organisée à l'initiative du ministère des Moudjahidine, célébrant la commémoration du cinquantenaire de la mort du symbole de la Révolution. «Il est arrivé le temps de dévoiler certaines vérités», souligne d'emblée l'ex-Chef du gouvernement, Belaïd Abdesselam. Il a ensuite qualifié la mort de Abane Ramdane de «point noir de notre Histoire». Abdelhamid Mehri s'étalera plus longuement sur les circonstances de la mort de Abane Ramdane, «une tragédie qu'il faudra méditer afin d'en tirer les enseignements» dira-t-il. Selon Mehri, l'affaire remonte à un différend entre Abane et Krim. Un différend né de «profondes divergences politiques», après le départ du CCE (Comité de coordination et d'exécution) au Caire. «Des intérêts personnels et des ambitions des partisans de Krim qui voyaient d'un mauvais œil l'arrivée de nouvelles forces au commandement qui risquaient, selon eux, de la compromettre et les visions de Abane Ramdane qui étaient tout autre», explique-t-il. Pour Abdelhamid Mehri, le stratège de la Révolution voulait «réunir tous les Algériens sans exclusive autour du projet immense qu'est celui de libérer le pays du joug colonial». Mehri dit avoir soutenu la vision de Abane, précisant que "chacun des deux (Abane et Krim, Ndlr) voulait défendre la Révolution». Autre point de divergence entre les deux parties : les partisans de Krim Belkacem appelaient à l'annulation des résolutions du congrès de la Soummam, notamment celles qui stipulaient la primauté de l'intérieur sur l'extérieur. Il révèlera qu'il y avait une volonté certaine d'écarter des personnes dont Abane Ramdane et Benyoucef Ben Khedda. A la réunion du CCE, à Tunis, poursuivra Mehri, «nous avions été informés qu'il existait un dossier qui condamnait Abane Ramdane», en soulignant que «de nombreux frères ont refusé de cautionner cette condamnation à blanc de Abane, sans consulter le contenu de ce dossier qui a été, finalement, retiré». Après la mort de Abane Ramdane dit-il «nous nous sommes réunis au Caire où nous avons appris la vérité, ce qui a provoqué la démission de membres du CCE», en signe de refus de voir la Révolution menée de cette façon, avant de revenir un mois plus tard, après avoir obtenu des assurances que ce qui s'est passé avec Abane ne se reproduira plus jamais. Pour sa part, Me Mabrouk Belhocine, ami et avocat de Abane Ramdane, évoque les conceptions et les stratégies du chahid. Il affirme que, déjà, en 1956, il y avait des critiques et des insinuations sur Abane Ramdane, surtout après le Congrès de la Soummam. Pour sa part, le moudjahid Me Amar Bentoumi a qualifié le martyr Abane Ramdane de "moudjahid au sens élevé de patriotisme et de sacrifice", avant de revenir sur les circonstances de la tenue du congrès de la Soummam et la contribution importante de Abane Ramdane à cette réunion décisive pour la suite de la Révolution.