Trois années après l'application du nouveau système LMD (Licence, Master, Doctorat), de nombreux obstacles d'ordre pédagogique et organisationnel semblent l'empêcher d'atteindre sa vitesse de croisière. Et pour cause, les représentants des étudiants l'ont souligné à maintes reprises, le nouveau système a été introduit en Algérie sans une préparation «sérieuse» des conditions pédagogiques et matérielles. Dans ce contexte, le flou caractérise le système LMD dans les universités algériennes. Selon les étudiants que nous avons interrogés à propos de ce dossier, le tutorat qui représente l'élément fondamental pour la réussite du LMD demeure encore inexistant dans les universités algériennes alors qu'il est essentiel de garantir à l'étudiant sa prise en charge pendant les 1re et 2e années par un tuteur qui va l'orienter et le guider dans ses études. Le LMD permet en vérité une valorisation du travail «extra présentiel» que chaque étudiant doit fournir, de même qu'il présente une souplesse permettant à l'étudiant de choisir le parcours convenable le menant vers un métier. Cependant, la forte densité d'étudiants dans l'université algérienne ne facilite pas l'établissement et la gestion des emplois du temps personnalisés pour chaque étudiant en fonction du parcours qu'il a choisi. De leurs côtés, les organisations estudiantines partagent entièrement le scepticisme des uns et des autres quant à la réussite du système LMD dans notre pays. L'UNEA fait remarquer que le ministère de l'Enseignement supérieur «n'a guère consulté les organisations estudiantines dans l'application de ce système». L'UNEA souligne également que l'université algérienne ne dispose toujours pas des moyens à même d'appliquer ce système. « Notre université manque cruellement d'enseignants pour l'encadrement. Dans le système LMD, un groupe d'étudiants ne doit pas compter plus de 25 élèves. Ce n'est tout simplement pas possible d'atteindre ce seuil dans notre université. De plus, l'Etat ne s'est pas doté d'autres établissements universitaires», signale un responsable de l'UNEA que nous avons joint par téléphone hier. Enfin, pour l'établissement d'une évaluation d'étape de ces trois premières années du LMD en Algérie, les organisations estudiantines réclament une conférence nationale sur le LMD regroupant étudiants, enseignants et responsables, afin de discuter des manques et des défaillances à combler. Dans l'attente, l'avenir du système LMD en Algérie est balloté entre la position du ministère de tutelle qui continue à vanter les mérites de ce système, surtout en matière d'accès à l'emploi, et les étudiants qui menacent de recourir à la grève pour faire valoir leurs avis sur la question. Trois années après l'application du nouveau système LMD (Licence, Master, Doctorat), de nombreux obstacles d'ordre pédagogique et organisationnel semblent l'empêcher d'atteindre sa vitesse de croisière. Et pour cause, les représentants des étudiants l'ont souligné à maintes reprises, le nouveau système a été introduit en Algérie sans une préparation «sérieuse» des conditions pédagogiques et matérielles. Dans ce contexte, le flou caractérise le système LMD dans les universités algériennes. Selon les étudiants que nous avons interrogés à propos de ce dossier, le tutorat qui représente l'élément fondamental pour la réussite du LMD demeure encore inexistant dans les universités algériennes alors qu'il est essentiel de garantir à l'étudiant sa prise en charge pendant les 1re et 2e années par un tuteur qui va l'orienter et le guider dans ses études. Le LMD permet en vérité une valorisation du travail «extra présentiel» que chaque étudiant doit fournir, de même qu'il présente une souplesse permettant à l'étudiant de choisir le parcours convenable le menant vers un métier. Cependant, la forte densité d'étudiants dans l'université algérienne ne facilite pas l'établissement et la gestion des emplois du temps personnalisés pour chaque étudiant en fonction du parcours qu'il a choisi. De leurs côtés, les organisations estudiantines partagent entièrement le scepticisme des uns et des autres quant à la réussite du système LMD dans notre pays. L'UNEA fait remarquer que le ministère de l'Enseignement supérieur «n'a guère consulté les organisations estudiantines dans l'application de ce système». L'UNEA souligne également que l'université algérienne ne dispose toujours pas des moyens à même d'appliquer ce système. « Notre université manque cruellement d'enseignants pour l'encadrement. Dans le système LMD, un groupe d'étudiants ne doit pas compter plus de 25 élèves. Ce n'est tout simplement pas possible d'atteindre ce seuil dans notre université. De plus, l'Etat ne s'est pas doté d'autres établissements universitaires», signale un responsable de l'UNEA que nous avons joint par téléphone hier. Enfin, pour l'établissement d'une évaluation d'étape de ces trois premières années du LMD en Algérie, les organisations estudiantines réclament une conférence nationale sur le LMD regroupant étudiants, enseignants et responsables, afin de discuter des manques et des défaillances à combler. Dans l'attente, l'avenir du système LMD en Algérie est balloté entre la position du ministère de tutelle qui continue à vanter les mérites de ce système, surtout en matière d'accès à l'emploi, et les étudiants qui menacent de recourir à la grève pour faire valoir leurs avis sur la question.