Douze fois sur le podium lors de ses 14 participations à une Coupe d'Afrique des Nations, le Nigeria, mastodonte du football africain, n'a pourtant remporté que deux titres et ne vise rien d'autre qu'un troisième sacre à la CAN-2008 au Ghana (20 janvier-10 février). "Le Nigeria est le meilleur football d'Afrique et ne peut donc absolument plus se contenter des médailles d'argent et de bronze à la Coupe d'Afrique", assène le Néerlandais Clemens Westerhof, vainqueur de la CAN-1994 et 8e de finaliste du Mondial américain la même année à la tête des "Super Eagles", qui dirige aujourd'hui une école de football au Nigeria. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec environ 140 millions d'habitants, dont presque autant de footballeurs, n'affiche effectivement pas un aussi beau palmarès que le Cameroun ou le Ghana (quatre CAN chacun), ses rivaux régionaux, et semble ne pas exploiter tout son potentiel avec ses CAN-1980 et 1994 Le bilan des Super Eagles est tout de même loin d'être infamant: de grands pays de l'Afrique du football n'en ont gagné qu'une (l'Algérie, la Tunisie , le Maroc...), et le Sénégal n'a jamais remporté le trophée. Mais l'impression de gâchis nigérian est renforcée par les quatre finales perdues (1984, 1988, 1990, 2000), dont trois contre le Cameroun et une contre l'Algérie. Placés en outre dans le groupe de la mort avec la Côte d'Ivoire, grand favori - avec le Ghana - du tournoi, le Mali, un des outsiders les plus excitants, et le Bénin. Les Nigérians devront être prêts d'entrée, pour le choc du premier tour de la CAN contre les Eléphants" de Côte d'Ivoire, le 21 janvier à Sekondi. Sélection bonifiée Pour soulever enfin à nouveau la Coupe d'Afrique, le Nigeria, premier pays d'Afrique au classement Fifa (20e rang mondial) compte, comme à chaque CAN, sur une sélection homogène, bonifiée par quelques très bons joueurs comme le milieu John Obi Mikel (Chelsea/ENG) ou les attaquants Obafemi Martins (Newcastle/ENG) et Nwankwo Kanu (Portsmouth/ENG), dans le rôle du vieux sage avec le brassard de capitaine. Quelques puissants défenseurs comme Joseph Yobo (Everton/ENG) ou Taye Taiwo (Marseille) et une brochette d'attaquants redoutables sur le banc comme Peter Odemwingie (Lokomotiv Moscou/RUS), John Utaka (Portsmouth) ou Yakubu Aiyegbeni (Everton). Cet effectif est dirigé par l'Allemand Berti Vogts, qui ne tarit pas d'éloges sur le football nigérian: "Si le football au Nigeria était organisé comme en Allemagne, la sélection serait imbattable. Même le Brésil devrait se méfier du Nigeria", estime-t-il. Vogts s'est même parfois découragé publiquement de l'impréparation du géant de l'Ouest africain ou du retard dans le versement des salaires, au point de songer à "jeter l'éponge" même s'il "aime l'Afrique" et s'il "éprouve beaucoup de plaisir à travailler avec des joueurs d'une telle qualité". Malgré ces défauts d'organisation, le Nigeria n'attend rien d'autre que la victoire. "Il leur faut vraiment gagner au Ghana, conclut Westerhof, tout autre résultat serait un échec total. S'ils échouent, ils feraient mieux d'aller jouer au golf avec leur grand-mère". Douze fois sur le podium lors de ses 14 participations à une Coupe d'Afrique des Nations, le Nigeria, mastodonte du football africain, n'a pourtant remporté que deux titres et ne vise rien d'autre qu'un troisième sacre à la CAN-2008 au Ghana (20 janvier-10 février). "Le Nigeria est le meilleur football d'Afrique et ne peut donc absolument plus se contenter des médailles d'argent et de bronze à la Coupe d'Afrique", assène le Néerlandais Clemens Westerhof, vainqueur de la CAN-1994 et 8e de finaliste du Mondial américain la même année à la tête des "Super Eagles", qui dirige aujourd'hui une école de football au Nigeria. Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec environ 140 millions d'habitants, dont presque autant de footballeurs, n'affiche effectivement pas un aussi beau palmarès que le Cameroun ou le Ghana (quatre CAN chacun), ses rivaux régionaux, et semble ne pas exploiter tout son potentiel avec ses CAN-1980 et 1994 Le bilan des Super Eagles est tout de même loin d'être infamant: de grands pays de l'Afrique du football n'en ont gagné qu'une (l'Algérie, la Tunisie , le Maroc...), et le Sénégal n'a jamais remporté le trophée. Mais l'impression de gâchis nigérian est renforcée par les quatre finales perdues (1984, 1988, 1990, 2000), dont trois contre le Cameroun et une contre l'Algérie. Placés en outre dans le groupe de la mort avec la Côte d'Ivoire, grand favori - avec le Ghana - du tournoi, le Mali, un des outsiders les plus excitants, et le Bénin. Les Nigérians devront être prêts d'entrée, pour le choc du premier tour de la CAN contre les Eléphants" de Côte d'Ivoire, le 21 janvier à Sekondi. Sélection bonifiée Pour soulever enfin à nouveau la Coupe d'Afrique, le Nigeria, premier pays d'Afrique au classement Fifa (20e rang mondial) compte, comme à chaque CAN, sur une sélection homogène, bonifiée par quelques très bons joueurs comme le milieu John Obi Mikel (Chelsea/ENG) ou les attaquants Obafemi Martins (Newcastle/ENG) et Nwankwo Kanu (Portsmouth/ENG), dans le rôle du vieux sage avec le brassard de capitaine. Quelques puissants défenseurs comme Joseph Yobo (Everton/ENG) ou Taye Taiwo (Marseille) et une brochette d'attaquants redoutables sur le banc comme Peter Odemwingie (Lokomotiv Moscou/RUS), John Utaka (Portsmouth) ou Yakubu Aiyegbeni (Everton). Cet effectif est dirigé par l'Allemand Berti Vogts, qui ne tarit pas d'éloges sur le football nigérian: "Si le football au Nigeria était organisé comme en Allemagne, la sélection serait imbattable. Même le Brésil devrait se méfier du Nigeria", estime-t-il. Vogts s'est même parfois découragé publiquement de l'impréparation du géant de l'Ouest africain ou du retard dans le versement des salaires, au point de songer à "jeter l'éponge" même s'il "aime l'Afrique" et s'il "éprouve beaucoup de plaisir à travailler avec des joueurs d'une telle qualité". Malgré ces défauts d'organisation, le Nigeria n'attend rien d'autre que la victoire. "Il leur faut vraiment gagner au Ghana, conclut Westerhof, tout autre résultat serait un échec total. S'ils échouent, ils feraient mieux d'aller jouer au golf avec leur grand-mère".