Aussitôt le scandale révélé, la Banque de France, organisme de tutelle de la Société Générale, a fait savoir par la voix de son gouverneur qu'elle continuait à soutenir la Société Générale et à dédouaner cette dernière de la «fraude dont elle est victime». Aussitôt le scandale révélé, la Banque de France, organisme de tutelle de la Société Générale, a fait savoir par la voix de son gouverneur qu'elle continuait à soutenir la Société Générale et à dédouaner cette dernière de la «fraude dont elle est victime». Le monde de la finance est sous le choc né du scandale du groupe bancaire Société Générale (SG). Il n'est plus question que de cette «fraude» dans l'actualité. Les Unes des journaux reprenaient hier l'affaire sous des titres à sensation, tels que «Le casse du siècle», «L'homme qui a fait sauter la banque » et autres. Outre une conférence de presse, les responsables de ladite banque ont acheté des pleines pages dans les journaux pour expliquer à leurs actionnaires dont près de 8% sont des salariés maison, et surtout les rassurer sur les tenants et les aboutissants de l'événement. Le directeur général de la banque, Daniel Bouton, annonce dès le début de cette lettre que les résultats estimés pour 2007 «sont mauvais, bien en deçà de vos attentes et des nôtres». Il relate ensuite l'affaire en ces termes : «Samedi 19 janvier, nous avons découvert une très grosse fraude interne, commise par un collaborateur isolé de la division de banque de financement et d'investissement. Les transactions en cause étaient simples — une position à la hausse des marchés des actions — mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées. La perte totale est considérable. Elle est amplifiée par les conditions de marché exécrables de début de semaine. Les quelques interstices dans nos procédures à travers lesquels le fraudeur a pu se glisser ont été identifiés et comblés. Celui-ci a été immédiatement mis à pied. Une plainte a été déposée contre lui. Les cadres, y compris les cadres dirigeants, responsables de la supervision et des contrôles des opérations concernées quittent leurs fonctions». Il informera également les actionnaires que lui même a présenté sa démission refusée cependant par le conseil d'administration. Le responsable précise également que cet événement extraordinaire n'affecte pas la banque «en France comme à l'étranger» où elle continue de réaliser de «bonnes et souvent d'excellentes performances». Puis il ajoutera : «Je comprend parfaitement votre déception ,voire votre colère... Je vous prie d'accepter mes excuses et mes profonds regrets». Des regrets qui ne suffiront pourtant pas à amortir un tel choc. Dès l'annonce de la fraude, le titre de la SG a chuté de 4,14 points sur le marché parisien. Selon les dernières estimations, à la fraude qui a coûté cinq milliards d'euros, s'ajoutent 2 milliards d'euros pour dépréciations d'actifs. Le résultat net 2007 tombera entre 600 et 800 cents millions d'euros. La banque a décidé comme mesure première, d'augmenter son capital de 5,5 milliards d'euros. Il n'empêche que les analystes financiers ont du mal à expliquer comment une banque de la réputation de la Société Générale dont on connaît la solidité des systèmes de contrôle a pu connaître une telle débâcle. Et surtout comment un homme a réussi une telle fraude. Le trader "courtier" incriminé suscite toutes les interrogations, d'autant que son objectif n'était pas un détournement à des fins personnelles mais plutôt une sorte de challenge fou,de jeu de la mort, ou selon certains, une ambition démesurée de devenir le génie de la finance. Bouton explique pour sa part que le jeune homme de 31 ans possédait "une connaissance approfondie des procédures de contrôle, acquise lors de ses précédentes fonctions au sein du groupe. Ce qui lui a permis de dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives". Aussitôt le scandale révélé, la Banque de France, organisme de tutelle de la SG, a fait savoir par la voix de son gouverneur qu'elle continuait à soutenir la Société Générale et à dédouaner cette dernière de cette «fraude dont elle est victime». Le gouverneur de la Banque de France a ajouté que les «meilleures lois n'empêchent pas les volontés délictueuses» et a rassuré clients et actionnaires de la SG affirmant que «les critères de liquidité, de solvabilité et de rentabilité de la banque étaient bons.» Néanmoins, les experts des systèmes financiers ont tous convenu de failles dans les procédures de contrôle interne de la banque. De plus, ils se disent non convaincus par les «explications nébuleuses» de la Société Générale sur le mode d'emploi, si l'on peut dire, de cette fraude car l'on n'arrive toujours pas à comprendre comment le système de contrôle a pu être détourné. Le monde de la finance est sous le choc né du scandale du groupe bancaire Société Générale (SG). Il n'est plus question que de cette «fraude» dans l'actualité. Les Unes des journaux reprenaient hier l'affaire sous des titres à sensation, tels que «Le casse du siècle», «L'homme qui a fait sauter la banque » et autres. Outre une conférence de presse, les responsables de ladite banque ont acheté des pleines pages dans les journaux pour expliquer à leurs actionnaires dont près de 8% sont des salariés maison, et surtout les rassurer sur les tenants et les aboutissants de l'événement. Le directeur général de la banque, Daniel Bouton, annonce dès le début de cette lettre que les résultats estimés pour 2007 «sont mauvais, bien en deçà de vos attentes et des nôtres». Il relate ensuite l'affaire en ces termes : «Samedi 19 janvier, nous avons découvert une très grosse fraude interne, commise par un collaborateur isolé de la division de banque de financement et d'investissement. Les transactions en cause étaient simples — une position à la hausse des marchés des actions — mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées. La perte totale est considérable. Elle est amplifiée par les conditions de marché exécrables de début de semaine. Les quelques interstices dans nos procédures à travers lesquels le fraudeur a pu se glisser ont été identifiés et comblés. Celui-ci a été immédiatement mis à pied. Une plainte a été déposée contre lui. Les cadres, y compris les cadres dirigeants, responsables de la supervision et des contrôles des opérations concernées quittent leurs fonctions». Il informera également les actionnaires que lui même a présenté sa démission refusée cependant par le conseil d'administration. Le responsable précise également que cet événement extraordinaire n'affecte pas la banque «en France comme à l'étranger» où elle continue de réaliser de «bonnes et souvent d'excellentes performances». Puis il ajoutera : «Je comprend parfaitement votre déception ,voire votre colère... Je vous prie d'accepter mes excuses et mes profonds regrets». Des regrets qui ne suffiront pourtant pas à amortir un tel choc. Dès l'annonce de la fraude, le titre de la SG a chuté de 4,14 points sur le marché parisien. Selon les dernières estimations, à la fraude qui a coûté cinq milliards d'euros, s'ajoutent 2 milliards d'euros pour dépréciations d'actifs. Le résultat net 2007 tombera entre 600 et 800 cents millions d'euros. La banque a décidé comme mesure première, d'augmenter son capital de 5,5 milliards d'euros. Il n'empêche que les analystes financiers ont du mal à expliquer comment une banque de la réputation de la Société Générale dont on connaît la solidité des systèmes de contrôle a pu connaître une telle débâcle. Et surtout comment un homme a réussi une telle fraude. Le trader "courtier" incriminé suscite toutes les interrogations, d'autant que son objectif n'était pas un détournement à des fins personnelles mais plutôt une sorte de challenge fou,de jeu de la mort, ou selon certains, une ambition démesurée de devenir le génie de la finance. Bouton explique pour sa part que le jeune homme de 31 ans possédait "une connaissance approfondie des procédures de contrôle, acquise lors de ses précédentes fonctions au sein du groupe. Ce qui lui a permis de dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives". Aussitôt le scandale révélé, la Banque de France, organisme de tutelle de la SG, a fait savoir par la voix de son gouverneur qu'elle continuait à soutenir la Société Générale et à dédouaner cette dernière de cette «fraude dont elle est victime». Le gouverneur de la Banque de France a ajouté que les «meilleures lois n'empêchent pas les volontés délictueuses» et a rassuré clients et actionnaires de la SG affirmant que «les critères de liquidité, de solvabilité et de rentabilité de la banque étaient bons.» Néanmoins, les experts des systèmes financiers ont tous convenu de failles dans les procédures de contrôle interne de la banque. De plus, ils se disent non convaincus par les «explications nébuleuses» de la Société Générale sur le mode d'emploi, si l'on peut dire, de cette fraude car l'on n'arrive toujours pas à comprendre comment le système de contrôle a pu être détourné.