L'Egypte et le mouvement Hamas se sont entendus pour collaborer à la fermeture progressive du terminal de Rafah. Mais la condamnation internationale unanime de Hamas et la reconnaissance de Mahmoud Abbas en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien risquent de placer Le Caire dans une situation délicate. L'Egypte et le mouvement Hamas se sont entendus pour collaborer à la fermeture progressive du terminal de Rafah. Mais la condamnation internationale unanime de Hamas et la reconnaissance de Mahmoud Abbas en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien risquent de placer Le Caire dans une situation délicate. Pour tenter de débloquer la situation née de la décision israélienne de décréter un blocus général sur toute la bande de Ghaza il y a dix jours et qui avait entraîné l'afflux spontané, en moins d'une semaine, de plus de 800.000 Palestiniens fuyant la famine et l'absence de soins, l'Egypte avait organisé deux journées de pourparlers séparés entre le président Hosni Moubarak et un certain nombre de ses principaux collaborateurs pour ramener le mouvement dissident et Mahmoud Abbas à la table du dialogue et de la concertation. Même si les Principaux responsables du mouvement islamiste présents au Caire, dont l'influent Khaled Mechaal, basé à Damas, parlent des «progrès du Caire», le fait que ni les autorités égyptiennes ni l'Autorité palestinienne n'ont officiellement avalisé ces propos montre que la situation est loin d'être résolue et qu'il faudra certainement attendre la médiation de la Ligue arabe qui, la semaine dernière, avait renouvelé son plein soutien au Président Mahmoud Abbas, pour y voir plus clair. Depuis Le Caire, Mahmoud El Zahar, responsable influent de Hamas dans la bande de Ghaza, avait déclaré : «Nous œuvrons en vue de fermer la frontière entre nous et l'Egypte. Avec nos frères égyptiens, nous sommes tombés d'accord pour avoir des contacts poursuivis à l'échelon local.» L'accord auquel il est ici fait allusion est celui qui consiste en une fermeture progressive du terminal de Rafah. Toutefois, a tenu à ajouter M. El Zahaz : «Cet accord sera appliqué dès dimanche (aujourd'hui, NDLR), après une réunion du gouvernement de la bande de Ghaza dirigé par Ismaïl Haniyeh». On sait que ce dernier et tout son gouvernement avaient été limogés par le Président Abbas après ce qu'il a qualifié de «trahison et de coup d'Etat» perpétrés par le mouvement Hamas dans la deuxième quinzaine du mois de juin passé. Fort du soutien de la Ligue arabe, de l'Union européenne mais aussi de l'appui de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, Mahmoud Abbas continue de refuser tout dialogue avec le Hamas tant que ce dernier ne sera pas revenu de son coup de force et n'aura pas fait le nécessaire pour permettre à l'Autorité palestinienne de rétablir son pouvoir sur Ghaza. Abbas est d'autant plus en position de force aux yeux de la communauté internationale que cette dernière l'appuie sans réserve dans sa démarche d'une part, et que d'autre part, le seul scénario possible et envisageable aux yeux de cette même communauté internationale est dans un redéploiement progressif des forces de sécurité sous responsabilité directe de Ramallah, le QG de Mahmoud Abbas, en lieu et place des éléments du Hamas. Le Hamas ayant fini par céder partiellement sur ses positions initiales après les rencontres du Caire, en déclarant par la voix de M. Nasr, responsable du mouvement à Ghaza : «Nous n'avons pas d'objection à ce que des éléments de la garde présidentielle de l'Autorité palestinienne participent au contrôle de la frontière. Toutefois, nous n'accepterons un déploiement d'observateurs internationaux tel que suggéré par l'UE qu'à la condition que ces derniers soient basés en Israël et non pas dans la bande de Ghaza.» Tout ceci alors qu'autant pour la journée de vendredi que celle d'hier, on relevait que les Palestiniens continuaient d'affluer au niveau du terminal de Rafah. Pour tenter de débloquer la situation née de la décision israélienne de décréter un blocus général sur toute la bande de Ghaza il y a dix jours et qui avait entraîné l'afflux spontané, en moins d'une semaine, de plus de 800.000 Palestiniens fuyant la famine et l'absence de soins, l'Egypte avait organisé deux journées de pourparlers séparés entre le président Hosni Moubarak et un certain nombre de ses principaux collaborateurs pour ramener le mouvement dissident et Mahmoud Abbas à la table du dialogue et de la concertation. Même si les Principaux responsables du mouvement islamiste présents au Caire, dont l'influent Khaled Mechaal, basé à Damas, parlent des «progrès du Caire», le fait que ni les autorités égyptiennes ni l'Autorité palestinienne n'ont officiellement avalisé ces propos montre que la situation est loin d'être résolue et qu'il faudra certainement attendre la médiation de la Ligue arabe qui, la semaine dernière, avait renouvelé son plein soutien au Président Mahmoud Abbas, pour y voir plus clair. Depuis Le Caire, Mahmoud El Zahar, responsable influent de Hamas dans la bande de Ghaza, avait déclaré : «Nous œuvrons en vue de fermer la frontière entre nous et l'Egypte. Avec nos frères égyptiens, nous sommes tombés d'accord pour avoir des contacts poursuivis à l'échelon local.» L'accord auquel il est ici fait allusion est celui qui consiste en une fermeture progressive du terminal de Rafah. Toutefois, a tenu à ajouter M. El Zahaz : «Cet accord sera appliqué dès dimanche (aujourd'hui, NDLR), après une réunion du gouvernement de la bande de Ghaza dirigé par Ismaïl Haniyeh». On sait que ce dernier et tout son gouvernement avaient été limogés par le Président Abbas après ce qu'il a qualifié de «trahison et de coup d'Etat» perpétrés par le mouvement Hamas dans la deuxième quinzaine du mois de juin passé. Fort du soutien de la Ligue arabe, de l'Union européenne mais aussi de l'appui de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, Mahmoud Abbas continue de refuser tout dialogue avec le Hamas tant que ce dernier ne sera pas revenu de son coup de force et n'aura pas fait le nécessaire pour permettre à l'Autorité palestinienne de rétablir son pouvoir sur Ghaza. Abbas est d'autant plus en position de force aux yeux de la communauté internationale que cette dernière l'appuie sans réserve dans sa démarche d'une part, et que d'autre part, le seul scénario possible et envisageable aux yeux de cette même communauté internationale est dans un redéploiement progressif des forces de sécurité sous responsabilité directe de Ramallah, le QG de Mahmoud Abbas, en lieu et place des éléments du Hamas. Le Hamas ayant fini par céder partiellement sur ses positions initiales après les rencontres du Caire, en déclarant par la voix de M. Nasr, responsable du mouvement à Ghaza : «Nous n'avons pas d'objection à ce que des éléments de la garde présidentielle de l'Autorité palestinienne participent au contrôle de la frontière. Toutefois, nous n'accepterons un déploiement d'observateurs internationaux tel que suggéré par l'UE qu'à la condition que ces derniers soient basés en Israël et non pas dans la bande de Ghaza.» Tout ceci alors qu'autant pour la journée de vendredi que celle d'hier, on relevait que les Palestiniens continuaient d'affluer au niveau du terminal de Rafah.