Lotfi Raissi, 33 ans, arrêté le 21 septembre 2001 par Scotland Yard, était soupçonné d'avoir dispensé des cours de pilotage à quatre des auteurs des attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis. Plus de six ans après son arrestation musclée et après cinq mois de détention arbitraire, trois juges de la Cour d'appel ont cautionné le droit de demande de compensation formulée en appel. La Cour d'appel britannique a accordé, jeudi, au pilote algérien Lotfi Raissi, accusé à tort de connivence avec les auteurs des attentats du 11 septembre 2001, le droit de demander compensation au ministère britannique de l'Intérieur, pour l'erreur gravissime commise sur instigation du Bureau fédéral d'investigation (FBI). L'annonce de la décision de justice a suscité la joie du pilote algérien qui, rappelons-le, a été soupçonné d'avoir prodigué une formation aux «présumés auteurs des attentats du septembre ayant ciblé les symboles financiers et militaires des USA», selon les termes de l'accusation. «J'ai pleuré de joie lorsque j'ai entendu le jugement. J'ai toujours dit que j'avais foi en la justice britannique et j'ai finalement obtenu justice aujourd'hui», avait déclaré le pilote de ligne devant le tribunal. «Je peux m'attendre à avoir des nouvelles du ministre de l'Intérieur avec les excuses si longtemps attendues», a-t-il lancé à l'assistance. Pour rappel, en février 2007, deux juges de la Haute cour de Chiswick (ouest de Londres) avaient considéré qu'il était inéligible à compensation car il avait été arrêté en vertu d'une demande d'extradition émanant des Etats-Unis et que par conséquent, il ne relevait pas du plan britannique d'indemnisation des personnes victimes d'erreurs judiciaires. Il est utile de rappeler également que le jeune pilote de ligne algérien avait été arrêté en septembre par Scotland Yard. Les policiers avait alors défoncé la porte de son appartement à Colnbrook (Berkshire, ouest de Londres) et l'avait interpellé sans ménagement en lui pointant un revolver sur la tête et puis, comble de l'humiliation, avait été emmené nu dans la voiture des policiers. Ce n'est qu'après cinq mois de détention arbitraire que les magistrats avaient reconnu son innocence en rejetant les éléments retenus contre lui et procéder à sa libération. La réparation exigée par le pilote algérien repose sur le préjudice moral qu'il devait subir car, dira le juge Sir Anthony Hooper en rendant jeudi la décision de la Cour d'appel, «l'étiquette de terroriste que lui ont collée publiquement les autorités de ce pays, et particulièrement le CPS (Crown prosecution service, Parquet), pendant plusieurs mois a eu et continue d'avoir un effet dévastateur sur sa vie et sa santé», ajoutant «qu'à moins d'une reconnaissance publique qu'il n'est pas un terroriste, il sera incapable de remettre sa vie sur les rails». Sir Anthony Hooper a endossé la responsabilité aux services de police à l'origine de «graves défaillances». Sur ce registre, l'épouse du pilote algérien ainsi que son frère avaient décidé d'ester Scotland Yard en justice, réclamant une réparation mais, seul Raissi a obtenu gain de cause en décembre dernier auprès de la Haute cour de Londres laquelle devra déterminer le montant à verser à la victime en guise de dédommagement. Lotfi Raissi, 33 ans, arrêté le 21 septembre 2001 par Scotland Yard, était soupçonné d'avoir dispensé des cours de pilotage à quatre des auteurs des attentats de septembre 2001 aux Etats-Unis. Plus de six ans après son arrestation musclée et après cinq mois de détention arbitraire, trois juges de la Cour d'appel ont cautionné le droit de demande de compensation formulée en appel. La Cour d'appel britannique a accordé, jeudi, au pilote algérien Lotfi Raissi, accusé à tort de connivence avec les auteurs des attentats du 11 septembre 2001, le droit de demander compensation au ministère britannique de l'Intérieur, pour l'erreur gravissime commise sur instigation du Bureau fédéral d'investigation (FBI). L'annonce de la décision de justice a suscité la joie du pilote algérien qui, rappelons-le, a été soupçonné d'avoir prodigué une formation aux «présumés auteurs des attentats du septembre ayant ciblé les symboles financiers et militaires des USA», selon les termes de l'accusation. «J'ai pleuré de joie lorsque j'ai entendu le jugement. J'ai toujours dit que j'avais foi en la justice britannique et j'ai finalement obtenu justice aujourd'hui», avait déclaré le pilote de ligne devant le tribunal. «Je peux m'attendre à avoir des nouvelles du ministre de l'Intérieur avec les excuses si longtemps attendues», a-t-il lancé à l'assistance. Pour rappel, en février 2007, deux juges de la Haute cour de Chiswick (ouest de Londres) avaient considéré qu'il était inéligible à compensation car il avait été arrêté en vertu d'une demande d'extradition émanant des Etats-Unis et que par conséquent, il ne relevait pas du plan britannique d'indemnisation des personnes victimes d'erreurs judiciaires. Il est utile de rappeler également que le jeune pilote de ligne algérien avait été arrêté en septembre par Scotland Yard. Les policiers avait alors défoncé la porte de son appartement à Colnbrook (Berkshire, ouest de Londres) et l'avait interpellé sans ménagement en lui pointant un revolver sur la tête et puis, comble de l'humiliation, avait été emmené nu dans la voiture des policiers. Ce n'est qu'après cinq mois de détention arbitraire que les magistrats avaient reconnu son innocence en rejetant les éléments retenus contre lui et procéder à sa libération. La réparation exigée par le pilote algérien repose sur le préjudice moral qu'il devait subir car, dira le juge Sir Anthony Hooper en rendant jeudi la décision de la Cour d'appel, «l'étiquette de terroriste que lui ont collée publiquement les autorités de ce pays, et particulièrement le CPS (Crown prosecution service, Parquet), pendant plusieurs mois a eu et continue d'avoir un effet dévastateur sur sa vie et sa santé», ajoutant «qu'à moins d'une reconnaissance publique qu'il n'est pas un terroriste, il sera incapable de remettre sa vie sur les rails». Sir Anthony Hooper a endossé la responsabilité aux services de police à l'origine de «graves défaillances». Sur ce registre, l'épouse du pilote algérien ainsi que son frère avaient décidé d'ester Scotland Yard en justice, réclamant une réparation mais, seul Raissi a obtenu gain de cause en décembre dernier auprès de la Haute cour de Londres laquelle devra déterminer le montant à verser à la victime en guise de dédommagement.