Lorsqu'on évoque le suicide, c'est souvent pour parler des victimes, des conditions de la mort, des mobiles, mais on ne s'est jamais posé la question sur l'impact du suicide sur l'entourage. Quelle incidence a cet acte extrême et fatal sur la famille sur le court et le long terme ? Lorsqu'on évoque le suicide, c'est souvent pour parler des victimes, des conditions de la mort, des mobiles, mais on ne s'est jamais posé la question sur l'impact du suicide sur l'entourage. Quelle incidence a cet acte extrême et fatal sur la famille sur le court et le long terme ? On éprouve souvent de l'empathie pour l'entourage qui subit un drame pareil. On imagine le retentissement de la nouvelle, les pleurs, les cris, les funérailles, la colère, la peine et la douleur. Le sentiment de culpabilité occupe une place considérable dans le vécu des proches d'un suicidé. Ces derniers se sentent souvent responsables de la mort de la personne qui devait certainement traduire son mal d'une façon ou d'une autre. «J'aurais dû m'en douter de son intention de mettre un terme à sa vie. Les derniers jours d'ailleurs, il semblait si distant, si lointain et triste. Il posait des questions que je trouvais bizarres sur l'Au-delà, le Paradis et la mort. Je pensais que son état était passager, qu'il désespérait à cause de son chômage et je ne cessais de lui remonter le moral croyant que tout finira par s'arranger. Malheureusement, mes conseils se révélaient vains, car sa déprime l'avait finalement emporté. Je me sens coupable. Je ne parviendrais jamais à chasser de ma mémoire son image. J'aurais dû l'aider et l'épauler davantage, mais j'ai failli à mon devoir de mère. Je regrette terriblement», témoigne Mme Farida. Cette bonne femme âgée de 55 ans raconte avec grande peine la tragique disparition de son fils âgé de 25 ans qui s'est donné la mort depuis trois ans. Cette femme affirme avoir plongé dans la déprime juste après le décès tragique de son fils. «Je suis coupable», ne cesse-t-elle de répéter dans la salle de consultations. La disparition tragique d'un être cher ne peut qu'être porteuse de malheur et de chagrin. Et quand cette disparition survient dans des conditions aussi dramatiques, que la personne que nous aimons met un terme à son existence, le poids de l'affliction ne peut qu'être intensifié et le sentiment de culpabilité qui en découle est si grand qu'il rend la vie infernale à l'entourage proche du défunt (te). Le deuil des personnes proches d'un suicidé est encore plus pénible, car la mort, donnée volontairement, plonge l'entourage dans un profond désarroi et un terrible cauchemar. D'abord, par la difficulté d'admettre cette fatalité, de devoir faire face à une réalité traumatisante et surtout par le fait d'être obligé souvent d'affronter la société. On croit souvent qu'après quelques semaines de souffrance passées, la vie reprend son cours pour l'entourage proche d'un suicidé. Cependant, on se trompe largement, car les séquelles occasionnées par le drame sont, parfois, indélébiles. La preuve, rares sont les personnes, même après des années, qui sont prêtes à témoigner de ce qu'elles et leurs familles ont vécu à la suite de la perte d'un proche. "Mon mari s'est donné la mort, il y a un an. Un climat de travail difficile l'a conduit à une dépression profonde", raconte sa femme, soulignant que "les rapports de son mari avec ses proches, avaient changé au cours des derniers moments de sa vie." Un de leurs fils de 17 ans a même songé à quitter la maison durant cette période. Mme L. explique que son fils a vécu beaucoup de colère et d'agressivité après l'événement. Une situation pénible à gérer. Il a dû consulter, les choses se résorbent tranquillement. "Il y a également beaucoup de culpabilité, exprime-t-elle. Quand un proche à vous va mal, vous le sentez, mais vous ne vous en doutez jamais de sa capacité à prendre une décision aussi extrême. Personnellement, quand mon mari n'allait pas bien, je le sentais, mais je ne voulais pas trop le harceler par mes questions. Alors, je l'ai laissé tranquille. Le jour où il est passé à l'acte, je me suis sentie tellement coupable. D'ailleurs, je vois régulièrement un psy pour calmer ce sentiment qui m'empoisonne la vie», confie Mme L. Tout comptes faits, le suicide reste un événement extrêmement affligeant qui occasionne des blessures profondes qui endolorissent l'âme des proches d'un suicidé. Jamais on n'arrive à oublier le cauchemar et le pire est que la culpabilité, ce sentiment de remords devient un abcès de fixation qui hante les nuits et l'existence des personnes qui se posent toujours une seule et unique question : «Ne suis-je pas responsable de sa mort ?» Une personne qui se suicide ne pense qu'à mettre fin à sa douleur atroce, mais au moment où elle passe à l'acte, elle oublie totalement que par sa conduite beaucoup de gens souffriront longtemps des suites de son inconscience. On éprouve souvent de l'empathie pour l'entourage qui subit un drame pareil. On imagine le retentissement de la nouvelle, les pleurs, les cris, les funérailles, la colère, la peine et la douleur. Le sentiment de culpabilité occupe une place considérable dans le vécu des proches d'un suicidé. Ces derniers se sentent souvent responsables de la mort de la personne qui devait certainement traduire son mal d'une façon ou d'une autre. «J'aurais dû m'en douter de son intention de mettre un terme à sa vie. Les derniers jours d'ailleurs, il semblait si distant, si lointain et triste. Il posait des questions que je trouvais bizarres sur l'Au-delà, le Paradis et la mort. Je pensais que son état était passager, qu'il désespérait à cause de son chômage et je ne cessais de lui remonter le moral croyant que tout finira par s'arranger. Malheureusement, mes conseils se révélaient vains, car sa déprime l'avait finalement emporté. Je me sens coupable. Je ne parviendrais jamais à chasser de ma mémoire son image. J'aurais dû l'aider et l'épauler davantage, mais j'ai failli à mon devoir de mère. Je regrette terriblement», témoigne Mme Farida. Cette bonne femme âgée de 55 ans raconte avec grande peine la tragique disparition de son fils âgé de 25 ans qui s'est donné la mort depuis trois ans. Cette femme affirme avoir plongé dans la déprime juste après le décès tragique de son fils. «Je suis coupable», ne cesse-t-elle de répéter dans la salle de consultations. La disparition tragique d'un être cher ne peut qu'être porteuse de malheur et de chagrin. Et quand cette disparition survient dans des conditions aussi dramatiques, que la personne que nous aimons met un terme à son existence, le poids de l'affliction ne peut qu'être intensifié et le sentiment de culpabilité qui en découle est si grand qu'il rend la vie infernale à l'entourage proche du défunt (te). Le deuil des personnes proches d'un suicidé est encore plus pénible, car la mort, donnée volontairement, plonge l'entourage dans un profond désarroi et un terrible cauchemar. D'abord, par la difficulté d'admettre cette fatalité, de devoir faire face à une réalité traumatisante et surtout par le fait d'être obligé souvent d'affronter la société. On croit souvent qu'après quelques semaines de souffrance passées, la vie reprend son cours pour l'entourage proche d'un suicidé. Cependant, on se trompe largement, car les séquelles occasionnées par le drame sont, parfois, indélébiles. La preuve, rares sont les personnes, même après des années, qui sont prêtes à témoigner de ce qu'elles et leurs familles ont vécu à la suite de la perte d'un proche. "Mon mari s'est donné la mort, il y a un an. Un climat de travail difficile l'a conduit à une dépression profonde", raconte sa femme, soulignant que "les rapports de son mari avec ses proches, avaient changé au cours des derniers moments de sa vie." Un de leurs fils de 17 ans a même songé à quitter la maison durant cette période. Mme L. explique que son fils a vécu beaucoup de colère et d'agressivité après l'événement. Une situation pénible à gérer. Il a dû consulter, les choses se résorbent tranquillement. "Il y a également beaucoup de culpabilité, exprime-t-elle. Quand un proche à vous va mal, vous le sentez, mais vous ne vous en doutez jamais de sa capacité à prendre une décision aussi extrême. Personnellement, quand mon mari n'allait pas bien, je le sentais, mais je ne voulais pas trop le harceler par mes questions. Alors, je l'ai laissé tranquille. Le jour où il est passé à l'acte, je me suis sentie tellement coupable. D'ailleurs, je vois régulièrement un psy pour calmer ce sentiment qui m'empoisonne la vie», confie Mme L. Tout comptes faits, le suicide reste un événement extrêmement affligeant qui occasionne des blessures profondes qui endolorissent l'âme des proches d'un suicidé. Jamais on n'arrive à oublier le cauchemar et le pire est que la culpabilité, ce sentiment de remords devient un abcès de fixation qui hante les nuits et l'existence des personnes qui se posent toujours une seule et unique question : «Ne suis-je pas responsable de sa mort ?» Une personne qui se suicide ne pense qu'à mettre fin à sa douleur atroce, mais au moment où elle passe à l'acte, elle oublie totalement que par sa conduite beaucoup de gens souffriront longtemps des suites de son inconscience.