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Les employés de la poste largement exposes
Suicide et stress professionnel
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 02 - 2008

Le stress professionnel est abordé comme étant une source directe à un nombre de problèmes psychologiques, psychosomatiques et relationnels. Aujourd'hui, il en est même coupable d'occasionner directement la mort, par suicide, des employés vulnérables et hyper stressés.
Le stress professionnel est abordé comme étant une source directe à un nombre de problèmes psychologiques, psychosomatiques et relationnels. Aujourd'hui, il en est même coupable d'occasionner directement la mort, par suicide, des employés vulnérables et hyper stressés.
Nul doute, le stress influe sur l'état psychologique, voire mental de la personne, mais de là à la mener droit vers une fin des plus tragiques, il faut vraiment tirer la sonnette d'alarme.
L'incidence du stress professionnel et son implication directe dans les cas de suicide a été récemment prouvée par un fait réel qui n'a cessé de faire la une des médias français.
Le cas de ce jeune fonctionnaire français qui a récemment mis un terme à son existence non sans laisser à son entourage, après sa mort, une lettre dans laquelle il détaillait le mobile de son passage à l'acte suicidaire. Le fonctionnaire accusait ouvertement l'administration de la Poste de l'avoir poussé à bout de force.
L'histoire remonte au 15 janvier dernier lorsque Jean-Claude D, cadre chargé de la sécurité des bureaux de la Poste en Charente-Maritime, âgé de 49 ans s'est donné la mort. A côté de son corps est retrouvée une lettre manuscrite adressée au président de La Poste. Il écrit: "Mon suicide est en totalité dû à la Poste. Depuis 2006, je n'ai pas pris de congé si ce n'est le vendredi pour travailler chez moi". Selon les déclarations de son frère parues sur le journal le Parisien. L'état psychique de Jean-Claude semblait s'altéré progressivement, «il semblait souvent inquiet», affirma son jumeau. Jean-Claude qui attendait d'être nommé, comme directeur, à la tête de la nouvelle structure qui allait être créée, fut terriblement affecté par la nouvelle que venait de lui apprendre son directeur, lors de la dernière entrevue, et au cours de laquelle il lui déclara qu'il n'a pas été retenu pour le poste.
En France et dans une structure comme la poste, il semble que ce cas soit le premier à être signalé. Mais d'autres grandes entreprises ont été confrontées au problème ces derniers mois. C'est notamment le cas de Renault, France Télécom et EDF. La question qui se prête à nous maintenant est : nos fonctionnaires sont-ils à l'abri de stress professionnel et donc, sont-ils bien immunisés contre le suicide ? Existe-t-il des cas dans lesquels l'hyper stress est entre autre cause incriminable dans le passage à l'acte fatal ?
Il faut dire que les motifs du suicide restent fréquemment tue dans notre société où l'on entoure encore le sujet d'un silence infâme, mais il n'en demeure pas moins que plus d'un facteur contribue, chez une personne suicidaire, dans la prise de décision mortelle.
A la lumière du cas cité plus haut et de bien d'autres, signalés dans le monde, nous essayerons à travers cet article de mettre en lumière la pression croissante et le stress professionnel face auxquels sont particulièrement exposés les salariés au niveau de la poste.
Pourquoi avoir choisi particulièrement la poste et non une autre entreprise ? Tout simplement, parce que les employés aux niveaux des postes sont en permanence exposés à une série de facteurs stressants. Pannes fréquentes de réseaux, impatience et caractère coléreux de certains usagers dénués de civisme, manque de communication relationnelle, erreurs professionnelles, sont autant de facteurs qui pèsent lourdement sur les salariés en proie souvent à un hyper stress insoutenable.
Il est vrai que quelque soit le contexte professionnel dans lequel une personne exerce, le stress est une variable indéniable. A des degrés d'intensité variables, les fonctionnaires ne réagiront pas tous de la même manière. Si certains, sous l'effet du stress, seront enclins à développer des troubles somatiques, d'autres deviendraient plus nerveux, en perdraient même la raison ou sombreraient dans une sévère dépression qui les mène droit vers le suicide. Entre troubles psychosomatiques, dépression, folie et tentatives de suicide, les fonctionnaires de la poste, chez nous en Algérie, ne sont point à l'abri. Du moins c'est ce que nous révèlent les quelques récits recueillis de personnes ayant embrassé depuis longtemps une carrière dans un domaine de haute tension.
Un post aménagé pour un futur dépressif
Rabah. B est un homme âgé de 50 ans qui exerce comme guichetier au niveau d'un bureau de poste depuis presque 20 ans. Cet homme, célibataire, soufrant de problème de logement et ayant à sa charge sa mère malade a dépensé une considérable partie de sa vie dans la poste à subir des pressions intolérables. Il raconte : «J'avais 30 ans, quand on me proposa de travailler au niveau de la poste. Je n'avais aucunement le choix. Le chômage me pesait terriblement et ayant à ma charge toute une famille, j'ai épousé une carrière de guichetier vraiment loin de me satisfaire. J'étais excédé par un travail ennuyeux et surtout meublé de problèmes. Les clients étaient d'une indécence inqualifiable, les pannes de réseau se faisaient de plus en plus fréquentes et les usagers déversaient toute leur colère sur nous. Il ne me manquait que les erreurs de caisses, face auxquelles tous les fonctionnaires à la poste sont exposés, pour me retrouver privé d'une partie de mes revenues mensuelles. Je devenais de plus en plus nerveux et violent. Ce travail m'exténuait, je ne prenais même pas de congé, jusqu'au jour ou mon responsable voyant que j'étais au bord du précipice décida de m'aménager un poste à l'abri des tensions. Aujourd'hui, j'ai encore des ennuis, mais je tente de me battre contre un mal nommé stress.»
La folie au bout
du tunnel
Farida. G, est une femme qui a perdu la raison à cause d'un hyper stress provenant de son univers professionnel. Selon le témoignage de Mme Nadia, inspectrice au niveau d'un bureau de poste à El Harrach, Farida qui menait déjà la vie difficile auprès d'une famille sévère et violente, s'est retrouvée exposée au boulot à de sérieux ennuis. Harcèlement psychologique, erreurs de caisses, différends relationnels avec les collègues ont venu précipiter la déchéance de cette fonctionnaire, âgée à l'époque de 32 ans, qui s'est retrouvée victime d'une sévère dépression. Malheureusement, l'entourage familiale et professionnel ne prêtait point attention aux souffrances de la malheureuse qui fini par sombrer dans les abîmes de la folie. Aujourd'hui, cette femme rejetée par son entourage à cause de sa maladie mentale se retrouve sans abri et sans raison, mais elle continue journellement à visiter l'ancien bureau de poste dans lequel elle exerçait. Pourquoi ? Elle garde certainement en mémoire les souvenirs lointains d'un pénible travail qui lui a fait perdre toute raison.
Se défendre
par l'agressivité
Des nerfs à fleur de peau, un langage verbale insolent, des gestes peu civiques et une colère débordante, c'est ainsi que se décrit Mme Wahiba, agent de guichet. Cette femme qui ne mâche pas ses mots affirment s'être transformée, sous l'influence de l'hyper stress en une personne insupportable. Elle affirme que même son mari et ses enfants se plaignent, en permanence, de son tempérament irascible. «Je n'ai jamais été une femme impolie et irritable, mais travailler pendant plus de 18 ans, dans un entourage comme la Poste, vous rend plus que coléreux. Je me défends contre les pressions par mon attitude, je ne me laisse pas faire et puis je n'ai pas envie de finir hospitalisée dans un hôpital psychiatrique pour guérir d'une dépression comme une collègue à moi qui, trop fragile et passive, subissait le harcèlement de son supérieur et tous les ennuis du travail sans réagir.»
L'hyper stress, une réalité quotidienne
Mme S. Ferhat, psychologue clinicienne, estime que le suicide n'est qu'une réaction extrême à une série de facteurs pressants. «Le suicidaire est une personne qui se trouve à l'entrée d'un profond tunnel au bout duquel se trouve la mort. La vie privée, professionnelle, sociale, viennent contribuer dans le passage à l'acte suicidaire. L'hyper stress au travail est entre autres facteurs importants qu'on aborde souvent peu. Et pourtant, les fonctionnaires qui souffrent de stress professionnel et qui consultent pour différents motifs prouvent à quel point le retentissement de ce vécu sur l'état psychique et mental d'une personne peut être négatif. Le stresse agit différemment sur le psychisme des fonctionnaires. Chacun étant spécifique, les réactions des salariés face au stress diffèrent. Les travailleurs les plus vulnérables sont les plus enclins à subir une dépression. Cette affection psychologique dans laquelle le passage à l'acte suicidaire est prévalent nécessite une prise en charge précoce, sans laquelle l'individu s'expose à un risque certain. La solution à l'hyper stress en milieu professionnel, particulièrement au niveau de la Poste, est de déceler les signes de détresse dès leur installation. Ce qui nécessite la présence d'un professionnel en santé mentale et psychique sur les lieux de travail. Un fonctionnaire victime de stress professionnel doit prendre du recul et sortir du cadre stressant. Certains fonctionnaires plus fragiles ne seront pas capables, par exemple, d'exercer une fonction qui les met constamment en contact avec les autres. Pour ceux-là, il est strictement conseillé de changer de travail afin de les mettre à l'abri de toutes les tensions», déclare Mme Ferhat.
La lutte et la prévention du suicide en milieu professionnel passe par la détection précoce du stress professionnel et l'adoption d'une stratégie de lutte efficace. Des études approfondies sur le lien entre l'hyper stress professionnel et le suicide seront d'une grande utilité afin de contrecarrer ce fléau périlleux.
Nul doute, le stress influe sur l'état psychologique, voire mental de la personne, mais de là à la mener droit vers une fin des plus tragiques, il faut vraiment tirer la sonnette d'alarme.
L'incidence du stress professionnel et son implication directe dans les cas de suicide a été récemment prouvée par un fait réel qui n'a cessé de faire la une des médias français.
Le cas de ce jeune fonctionnaire français qui a récemment mis un terme à son existence non sans laisser à son entourage, après sa mort, une lettre dans laquelle il détaillait le mobile de son passage à l'acte suicidaire. Le fonctionnaire accusait ouvertement l'administration de la Poste de l'avoir poussé à bout de force.
L'histoire remonte au 15 janvier dernier lorsque Jean-Claude D, cadre chargé de la sécurité des bureaux de la Poste en Charente-Maritime, âgé de 49 ans s'est donné la mort. A côté de son corps est retrouvée une lettre manuscrite adressée au président de La Poste. Il écrit: "Mon suicide est en totalité dû à la Poste. Depuis 2006, je n'ai pas pris de congé si ce n'est le vendredi pour travailler chez moi". Selon les déclarations de son frère parues sur le journal le Parisien. L'état psychique de Jean-Claude semblait s'altéré progressivement, «il semblait souvent inquiet», affirma son jumeau. Jean-Claude qui attendait d'être nommé, comme directeur, à la tête de la nouvelle structure qui allait être créée, fut terriblement affecté par la nouvelle que venait de lui apprendre son directeur, lors de la dernière entrevue, et au cours de laquelle il lui déclara qu'il n'a pas été retenu pour le poste.
En France et dans une structure comme la poste, il semble que ce cas soit le premier à être signalé. Mais d'autres grandes entreprises ont été confrontées au problème ces derniers mois. C'est notamment le cas de Renault, France Télécom et EDF. La question qui se prête à nous maintenant est : nos fonctionnaires sont-ils à l'abri de stress professionnel et donc, sont-ils bien immunisés contre le suicide ? Existe-t-il des cas dans lesquels l'hyper stress est entre autre cause incriminable dans le passage à l'acte fatal ?
Il faut dire que les motifs du suicide restent fréquemment tue dans notre société où l'on entoure encore le sujet d'un silence infâme, mais il n'en demeure pas moins que plus d'un facteur contribue, chez une personne suicidaire, dans la prise de décision mortelle.
A la lumière du cas cité plus haut et de bien d'autres, signalés dans le monde, nous essayerons à travers cet article de mettre en lumière la pression croissante et le stress professionnel face auxquels sont particulièrement exposés les salariés au niveau de la poste.
Pourquoi avoir choisi particulièrement la poste et non une autre entreprise ? Tout simplement, parce que les employés aux niveaux des postes sont en permanence exposés à une série de facteurs stressants. Pannes fréquentes de réseaux, impatience et caractère coléreux de certains usagers dénués de civisme, manque de communication relationnelle, erreurs professionnelles, sont autant de facteurs qui pèsent lourdement sur les salariés en proie souvent à un hyper stress insoutenable.
Il est vrai que quelque soit le contexte professionnel dans lequel une personne exerce, le stress est une variable indéniable. A des degrés d'intensité variables, les fonctionnaires ne réagiront pas tous de la même manière. Si certains, sous l'effet du stress, seront enclins à développer des troubles somatiques, d'autres deviendraient plus nerveux, en perdraient même la raison ou sombreraient dans une sévère dépression qui les mène droit vers le suicide. Entre troubles psychosomatiques, dépression, folie et tentatives de suicide, les fonctionnaires de la poste, chez nous en Algérie, ne sont point à l'abri. Du moins c'est ce que nous révèlent les quelques récits recueillis de personnes ayant embrassé depuis longtemps une carrière dans un domaine de haute tension.
Un post aménagé pour un futur dépressif
Rabah. B est un homme âgé de 50 ans qui exerce comme guichetier au niveau d'un bureau de poste depuis presque 20 ans. Cet homme, célibataire, soufrant de problème de logement et ayant à sa charge sa mère malade a dépensé une considérable partie de sa vie dans la poste à subir des pressions intolérables. Il raconte : «J'avais 30 ans, quand on me proposa de travailler au niveau de la poste. Je n'avais aucunement le choix. Le chômage me pesait terriblement et ayant à ma charge toute une famille, j'ai épousé une carrière de guichetier vraiment loin de me satisfaire. J'étais excédé par un travail ennuyeux et surtout meublé de problèmes. Les clients étaient d'une indécence inqualifiable, les pannes de réseau se faisaient de plus en plus fréquentes et les usagers déversaient toute leur colère sur nous. Il ne me manquait que les erreurs de caisses, face auxquelles tous les fonctionnaires à la poste sont exposés, pour me retrouver privé d'une partie de mes revenues mensuelles. Je devenais de plus en plus nerveux et violent. Ce travail m'exténuait, je ne prenais même pas de congé, jusqu'au jour ou mon responsable voyant que j'étais au bord du précipice décida de m'aménager un poste à l'abri des tensions. Aujourd'hui, j'ai encore des ennuis, mais je tente de me battre contre un mal nommé stress.»
La folie au bout
du tunnel
Farida. G, est une femme qui a perdu la raison à cause d'un hyper stress provenant de son univers professionnel. Selon le témoignage de Mme Nadia, inspectrice au niveau d'un bureau de poste à El Harrach, Farida qui menait déjà la vie difficile auprès d'une famille sévère et violente, s'est retrouvée exposée au boulot à de sérieux ennuis. Harcèlement psychologique, erreurs de caisses, différends relationnels avec les collègues ont venu précipiter la déchéance de cette fonctionnaire, âgée à l'époque de 32 ans, qui s'est retrouvée victime d'une sévère dépression. Malheureusement, l'entourage familiale et professionnel ne prêtait point attention aux souffrances de la malheureuse qui fini par sombrer dans les abîmes de la folie. Aujourd'hui, cette femme rejetée par son entourage à cause de sa maladie mentale se retrouve sans abri et sans raison, mais elle continue journellement à visiter l'ancien bureau de poste dans lequel elle exerçait. Pourquoi ? Elle garde certainement en mémoire les souvenirs lointains d'un pénible travail qui lui a fait perdre toute raison.
Se défendre
par l'agressivité
Des nerfs à fleur de peau, un langage verbale insolent, des gestes peu civiques et une colère débordante, c'est ainsi que se décrit Mme Wahiba, agent de guichet. Cette femme qui ne mâche pas ses mots affirment s'être transformée, sous l'influence de l'hyper stress en une personne insupportable. Elle affirme que même son mari et ses enfants se plaignent, en permanence, de son tempérament irascible. «Je n'ai jamais été une femme impolie et irritable, mais travailler pendant plus de 18 ans, dans un entourage comme la Poste, vous rend plus que coléreux. Je me défends contre les pressions par mon attitude, je ne me laisse pas faire et puis je n'ai pas envie de finir hospitalisée dans un hôpital psychiatrique pour guérir d'une dépression comme une collègue à moi qui, trop fragile et passive, subissait le harcèlement de son supérieur et tous les ennuis du travail sans réagir.»
L'hyper stress, une réalité quotidienne
Mme S. Ferhat, psychologue clinicienne, estime que le suicide n'est qu'une réaction extrême à une série de facteurs pressants. «Le suicidaire est une personne qui se trouve à l'entrée d'un profond tunnel au bout duquel se trouve la mort. La vie privée, professionnelle, sociale, viennent contribuer dans le passage à l'acte suicidaire. L'hyper stress au travail est entre autres facteurs importants qu'on aborde souvent peu. Et pourtant, les fonctionnaires qui souffrent de stress professionnel et qui consultent pour différents motifs prouvent à quel point le retentissement de ce vécu sur l'état psychique et mental d'une personne peut être négatif. Le stresse agit différemment sur le psychisme des fonctionnaires. Chacun étant spécifique, les réactions des salariés face au stress diffèrent. Les travailleurs les plus vulnérables sont les plus enclins à subir une dépression. Cette affection psychologique dans laquelle le passage à l'acte suicidaire est prévalent nécessite une prise en charge précoce, sans laquelle l'individu s'expose à un risque certain. La solution à l'hyper stress en milieu professionnel, particulièrement au niveau de la Poste, est de déceler les signes de détresse dès leur installation. Ce qui nécessite la présence d'un professionnel en santé mentale et psychique sur les lieux de travail. Un fonctionnaire victime de stress professionnel doit prendre du recul et sortir du cadre stressant. Certains fonctionnaires plus fragiles ne seront pas capables, par exemple, d'exercer une fonction qui les met constamment en contact avec les autres. Pour ceux-là, il est strictement conseillé de changer de travail afin de les mettre à l'abri de toutes les tensions», déclare Mme Ferhat.
La lutte et la prévention du suicide en milieu professionnel passe par la détection précoce du stress professionnel et l'adoption d'une stratégie de lutte efficace. Des études approfondies sur le lien entre l'hyper stress professionnel et le suicide seront d'une grande utilité afin de contrecarrer ce fléau périlleux.


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