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De plus en plus de fonctionnaires affectés
Dépression en milieu professionnel
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 05 - 2008

Combien sont-ils à souffrir de dépression en milieu professionnel ? Malheureusement, nous ne possédons pas une réponse claire à cette question. Pour cause, l'absence en Algérie d'études spécialisées en la matière et de ce fait, les chiffres reflétant l'ampleur de cette pathologie sont défaillants.
Combien sont-ils à souffrir de dépression en milieu professionnel ? Malheureusement, nous ne possédons pas une réponse claire à cette question. Pour cause, l'absence en Algérie d'études spécialisées en la matière et de ce fait, les chiffres reflétant l'ampleur de cette pathologie sont défaillants.
Par ailleurs, ce qui est susceptible de nous renseigner sur la gravité du mal qui gagne de plus en plus la vie des fonctionnaires, tous grades confondus, exposés au quotidien à des pressions croissantes, est les cas de suicide signalés partout dans le monde. Notons que ces cas de suicide, dans une grande partie, ont pour motif une dépression au travail non identifié et sont de plus en plus enregistrés dans le secteur de la poste. Ce monde de travail, où plus d'un salarié est confronté à un stress permanent, est considéré comme un milieu à risque. En effet, la poste, notamment en France, enregistre des morts dans le rang de ces fonctionnaires.
En Algérie, bien que des arrêts de travail soient prononcés pour cause de dépression, de stress professionnel ou de maladies psychosomatiques, mais aucune étude sur la corrélation entre suicide et condition psychologique au travail n'a été entreprise. Ce qui représente un vide scientifique dans ce qui est considéré aujourd'hui comme l'une des premières causes de mortalité, à savoir la dépression.
Cependant, afin de mieux cerner cette pathologie de plus en plus présente aujourd'hui dans le monde professionnel et de permettre aux lecteurs de déceler ces signes précurseurs, nous avons cédé la parole à la spécialiste, Mme S. Ferhat, psychologue clinicienne.
Qu'est-ce que la dépression ?
Il arrive à tout le monde de broyer du noir de temps à autre, mais lorsque cette situation persiste pendant des semaines, des mois ou encore plus longtemps, il peut s'agir d'une dépression. Les vacances, les vitamines et l'exercice demeurent sans effet sur les sentiments et aucune forme d'encouragement ne peut dissiper la dépression. La personne peut essayer de cacher son problème, car la dépression est souvent perçue comme une faiblesse. Cependant, la dépression n'est pas une faiblesse, mais une maladie qu'il importe de détecter et de soigner. Cette pathologie qui se traduit par un affaiblissement physique et psychologique général de la personne, bien que dangereuse, est souvent passée sous silence ou carrément ignorée. Cependant, comprendre sa dangerosité et son lien étroit aujourd'hui avec le suicide devrait faire réfléchir plus d'un sur la nécessité de l'intervention médicale et psychologique.
Techniquement parlant, comment reconnaître une dépression ?
De nombreux symptômes peuvent révéler une dépression majeure. Parmi les principaux, l'on note la tristesse, l'anxiété, l'impression de vide, le désespoir, la culpabilité, la dépréciation et la perte d'intérêt pour toute activité. La fatigue ou l'insomnie peuvent constituer des symptômes, tout comme les changements dans les habitudes de sommeil et l'appétit. Finalement, les idées de mort ou de suicide ainsi que les symptômes physiques qui ne répondent pas au traitement peuvent indiquer une dépression.
Quelle est l'incidence de la dépression en milieu professionnel ?
Il n'existe malheureusement pas de recherche scientifique algérienne en matière de détection, de prévention et de lutte contre la dépression en milieu professionnel. Mais, les cas de suicide détectés dans le monde et dont les motifs ont été identifiés comme étant une sévère dépression non traitée nous enseigne sur la gravité de la situation. L'Algérie ne fait pas exception à la règle. Nous avons enduré des moments difficiles, une décennie noire traumatisante, des catastrophes naturelles terribles. Le sentiment d'insécurité que génère cet état de fait est responsable dans l'augmentation de ce type de pathologie.
En milieu professionnel, le stress professionnel et la dépression restent des pathologies fréquentes mais non décelées. Pour cause, l'absence d'un suivi psychologique sur le lieu de travail, ce qui aggrave la situation des travailleurs.
Selon vous, est-il nécessaire, dans chaque entreprise, d'avoir un psychologue sur place ?
Bien évidemment. Le salarié est exposé dans son monde de travail à diverses sources de pressions, sans omettre qu'il trimballe avec lui ses problèmes familiaux ou relationnels, d'où la nécessité d'un accompagnement psychologique. Le rôle d'un psychologue de travail est de détecter les cas de salariés à risque dont l'état psychologique est fragilisé par une quelconque cause, d'intervenir par l'accompagnement et de prévenir les dangers encourus par le fonctionnaire en cas de non détection du trouble.
Comment prévenir la dépression en milieu professionnel ?
La prise en charge thérapeutique, c'est-à-dire, médicale et psychologique est indispensable. Un congé de convalescence dont le but est de permettre au salarié de sortir du cercle infernal des pressions est nécessaire. Le maintien d'une alimentation sereine, la pratique d'une activité physique décompressante (natation, jogging, football…) sont à préconiser.
Par ailleurs, ce qui est susceptible de nous renseigner sur la gravité du mal qui gagne de plus en plus la vie des fonctionnaires, tous grades confondus, exposés au quotidien à des pressions croissantes, est les cas de suicide signalés partout dans le monde. Notons que ces cas de suicide, dans une grande partie, ont pour motif une dépression au travail non identifié et sont de plus en plus enregistrés dans le secteur de la poste. Ce monde de travail, où plus d'un salarié est confronté à un stress permanent, est considéré comme un milieu à risque. En effet, la poste, notamment en France, enregistre des morts dans le rang de ces fonctionnaires.
En Algérie, bien que des arrêts de travail soient prononcés pour cause de dépression, de stress professionnel ou de maladies psychosomatiques, mais aucune étude sur la corrélation entre suicide et condition psychologique au travail n'a été entreprise. Ce qui représente un vide scientifique dans ce qui est considéré aujourd'hui comme l'une des premières causes de mortalité, à savoir la dépression.
Cependant, afin de mieux cerner cette pathologie de plus en plus présente aujourd'hui dans le monde professionnel et de permettre aux lecteurs de déceler ces signes précurseurs, nous avons cédé la parole à la spécialiste, Mme S. Ferhat, psychologue clinicienne.
Qu'est-ce que la dépression ?
Il arrive à tout le monde de broyer du noir de temps à autre, mais lorsque cette situation persiste pendant des semaines, des mois ou encore plus longtemps, il peut s'agir d'une dépression. Les vacances, les vitamines et l'exercice demeurent sans effet sur les sentiments et aucune forme d'encouragement ne peut dissiper la dépression. La personne peut essayer de cacher son problème, car la dépression est souvent perçue comme une faiblesse. Cependant, la dépression n'est pas une faiblesse, mais une maladie qu'il importe de détecter et de soigner. Cette pathologie qui se traduit par un affaiblissement physique et psychologique général de la personne, bien que dangereuse, est souvent passée sous silence ou carrément ignorée. Cependant, comprendre sa dangerosité et son lien étroit aujourd'hui avec le suicide devrait faire réfléchir plus d'un sur la nécessité de l'intervention médicale et psychologique.
Techniquement parlant, comment reconnaître une dépression ?
De nombreux symptômes peuvent révéler une dépression majeure. Parmi les principaux, l'on note la tristesse, l'anxiété, l'impression de vide, le désespoir, la culpabilité, la dépréciation et la perte d'intérêt pour toute activité. La fatigue ou l'insomnie peuvent constituer des symptômes, tout comme les changements dans les habitudes de sommeil et l'appétit. Finalement, les idées de mort ou de suicide ainsi que les symptômes physiques qui ne répondent pas au traitement peuvent indiquer une dépression.
Quelle est l'incidence de la dépression en milieu professionnel ?
Il n'existe malheureusement pas de recherche scientifique algérienne en matière de détection, de prévention et de lutte contre la dépression en milieu professionnel. Mais, les cas de suicide détectés dans le monde et dont les motifs ont été identifiés comme étant une sévère dépression non traitée nous enseigne sur la gravité de la situation. L'Algérie ne fait pas exception à la règle. Nous avons enduré des moments difficiles, une décennie noire traumatisante, des catastrophes naturelles terribles. Le sentiment d'insécurité que génère cet état de fait est responsable dans l'augmentation de ce type de pathologie.
En milieu professionnel, le stress professionnel et la dépression restent des pathologies fréquentes mais non décelées. Pour cause, l'absence d'un suivi psychologique sur le lieu de travail, ce qui aggrave la situation des travailleurs.
Selon vous, est-il nécessaire, dans chaque entreprise, d'avoir un psychologue sur place ?
Bien évidemment. Le salarié est exposé dans son monde de travail à diverses sources de pressions, sans omettre qu'il trimballe avec lui ses problèmes familiaux ou relationnels, d'où la nécessité d'un accompagnement psychologique. Le rôle d'un psychologue de travail est de détecter les cas de salariés à risque dont l'état psychologique est fragilisé par une quelconque cause, d'intervenir par l'accompagnement et de prévenir les dangers encourus par le fonctionnaire en cas de non détection du trouble.
Comment prévenir la dépression en milieu professionnel ?
La prise en charge thérapeutique, c'est-à-dire, médicale et psychologique est indispensable. Un congé de convalescence dont le but est de permettre au salarié de sortir du cercle infernal des pressions est nécessaire. Le maintien d'une alimentation sereine, la pratique d'une activité physique décompressante (natation, jogging, football…) sont à préconiser.


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