Le phénomène de la fuite des cerveaux est devenu, poussé par une mondialisation effrénée, une réalité qui est en passe de s'accentuer pour devenir carrément un fléau social, surtout depuis que les pays occidentaux font valoir une nouvelle politique de captation des compétences plus connue sous l'appellation de l'émigration choisie ou sélective. Ces départs massifs vers des horizons plus prometteurs ont des répercussions socio-économiques désastreuse tant il est admis que l'exode des compétences déstabilise l'organisation économique et sociale du pays. Il est évident aussi que le phénomène est la conséquence directe de la dégradation des conditions de vie et de travail. Ainsi, « face aux changements inéluctables que connaît le monde, l'Algérie aura du mal à préserver ce qui lui reste comme matière grise. Il faut mettre en place un environnement économique sain et attractif pour stopper un tant soit peu l'exode des cerveaux », fait remarquer Sid Ali Boukrami, expert financier et directeur de l'Institut maghrébin des finances, tout en reconnaissant qu'il est illusoire de faire revenir les cadres expatriés. A ce titre, il y a lieu de préciser que 40.000 universitaires ont quitté le pays ces dix dernières années. Mais, à défaut de pouvoir rapatrier la diaspora, l'expert propose une vision « réaliste » répondant à la logique économique. La meilleure action à entreprendre est de « renouveler le gisement des connaissances expatriées et capter les compétences là où elles se trouvent sans vision restrictive ». A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. L'intervenant propose à cet effet d'ouvrir le débat sur cette question en s'inspirant tout bonnement du concept de l'immigration choisie en vue d'« importer la matière grise sans discrimination » a-t-il soutenu tout en indiquant qu « il y va de la survie de notre économie. C'est la flexibilité à s'adapter à cette nouvelle réalité qui détermine le niveau de performance de l'économie. On est passé d'une économie matérielle à une économie immatérielle basée sur le capital humain si bien qu'on préfère parler de la qualité de la croissance que du taux de croissance », a-t-il souligné. Il ajoute qu'il serait maladroit de prétendre influer sur le « mouvement historique » en ce sens qu'«il faut changer de posture vis-à-vis de la mondialisation, la meilleure action est de capter les ressources là où elles se trouvent », a-t-il recommandé. Dans le sillage de son intervention, l'orateur prône une politique de partenariat avec la diaspora algérienne. Pour lui, l'environnement idoine serait basé sur « le concept du risque et de la recherche et non pas sur la politique de la rente ». Reconnaissant que le mouvement historique des migrations des élites est aujourd'hui inéluctable il déclare que «c'est à nous de voir un peu la capacité réelle de s'adapter ou non (…) aujourd'hui la concurrence se fait entre les systèmes éducatifs et ce sont ces systèmes qui vont déterminer si vous êtes performants ou pas. Ce ne sont pas les régions qui créent mais ce sont plutôt les entreprises», indique-t-il. Pour étayer ses propos, M. Boukrami cite à titre illustratif le cas de Sonatrach qui a « toujours su s'adapter aux nouvelles réalités et elle a pu acquérir depuis un certain temps des participations à l'étranger. Elle a su diversifier ses ressources et cela n'a été possible que parce qu'elle a pu s'adapter aux changements continus des réalités internationales », conclut-il. Le phénomène de la fuite des cerveaux est devenu, poussé par une mondialisation effrénée, une réalité qui est en passe de s'accentuer pour devenir carrément un fléau social, surtout depuis que les pays occidentaux font valoir une nouvelle politique de captation des compétences plus connue sous l'appellation de l'émigration choisie ou sélective. Ces départs massifs vers des horizons plus prometteurs ont des répercussions socio-économiques désastreuse tant il est admis que l'exode des compétences déstabilise l'organisation économique et sociale du pays. Il est évident aussi que le phénomène est la conséquence directe de la dégradation des conditions de vie et de travail. Ainsi, « face aux changements inéluctables que connaît le monde, l'Algérie aura du mal à préserver ce qui lui reste comme matière grise. Il faut mettre en place un environnement économique sain et attractif pour stopper un tant soit peu l'exode des cerveaux », fait remarquer Sid Ali Boukrami, expert financier et directeur de l'Institut maghrébin des finances, tout en reconnaissant qu'il est illusoire de faire revenir les cadres expatriés. A ce titre, il y a lieu de préciser que 40.000 universitaires ont quitté le pays ces dix dernières années. Mais, à défaut de pouvoir rapatrier la diaspora, l'expert propose une vision « réaliste » répondant à la logique économique. La meilleure action à entreprendre est de « renouveler le gisement des connaissances expatriées et capter les compétences là où elles se trouvent sans vision restrictive ». A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels. L'intervenant propose à cet effet d'ouvrir le débat sur cette question en s'inspirant tout bonnement du concept de l'immigration choisie en vue d'« importer la matière grise sans discrimination » a-t-il soutenu tout en indiquant qu « il y va de la survie de notre économie. C'est la flexibilité à s'adapter à cette nouvelle réalité qui détermine le niveau de performance de l'économie. On est passé d'une économie matérielle à une économie immatérielle basée sur le capital humain si bien qu'on préfère parler de la qualité de la croissance que du taux de croissance », a-t-il souligné. Il ajoute qu'il serait maladroit de prétendre influer sur le « mouvement historique » en ce sens qu'«il faut changer de posture vis-à-vis de la mondialisation, la meilleure action est de capter les ressources là où elles se trouvent », a-t-il recommandé. Dans le sillage de son intervention, l'orateur prône une politique de partenariat avec la diaspora algérienne. Pour lui, l'environnement idoine serait basé sur « le concept du risque et de la recherche et non pas sur la politique de la rente ». Reconnaissant que le mouvement historique des migrations des élites est aujourd'hui inéluctable il déclare que «c'est à nous de voir un peu la capacité réelle de s'adapter ou non (…) aujourd'hui la concurrence se fait entre les systèmes éducatifs et ce sont ces systèmes qui vont déterminer si vous êtes performants ou pas. Ce ne sont pas les régions qui créent mais ce sont plutôt les entreprises», indique-t-il. Pour étayer ses propos, M. Boukrami cite à titre illustratif le cas de Sonatrach qui a « toujours su s'adapter aux nouvelles réalités et elle a pu acquérir depuis un certain temps des participations à l'étranger. Elle a su diversifier ses ressources et cela n'a été possible que parce qu'elle a pu s'adapter aux changements continus des réalités internationales », conclut-il.