Selon un rapport établi par la ligue arabe sur la problématique de la fuite des cerveaux locaux vers les pays développés, l'Algérie occupe une importante position parmi les pays arabes en matière «d'exportation» de cerveaux et de compétences en direction des pays occidentaux, avant d'autres pays voisins tels que le Maroc et la Tunisie. Cependant, il révèlera que la principale cause de cette fuite est due essentiellement au principe de la concurrence et à la mondialisation entre les pays développés. La totalité de ces «fugitifs» avoisine les 74%, soit 19,7 millions de personnes, en comptant les Egyptiens et les Libanais. Le rapport, baptisé sous le thème «fuite des compétences, hémorragie ou opportunité ?» qui fut réalisé par la ligue arabe avec le soutien du Fond des Nations unies pour la population, a précisé que les destinations les plus prisées sont la France, qui détient la part du lion avec un taux de 40%, puis les Etats-Unis avec 23% et enfin le Canada avec 10%. Ces chiffres traduisent que le principal motif de ces évasions est lié surtout à l'aspect économique. Et comme illustration, il a été mis en exergue les remarquables réalisations de ces compétences dans leurs «nouvelles nations». Dans ce sens, ces prouesses ont fait l'objet d'une comparaison entre les communautés arabe, chinoise et indienne, avec une nette supériorité en nombre, ce qui révèle la supériorité en compétence de la communauté arabe. Un phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur Il est à signaler, par ailleurs, que ce rapport mettra l'accent sur la courbe ascendante observée par ce fléau, notamment au cours de ces dernières années où lors de la décennie 1990-2000, une nette progression a été enregistrée, dont le nombre est passé de 2,5 millions à 4,9 millions. Cette tendance a triplé dans certains pays, à l'exemple du Yémen, de Djibouti, du Soudan et particulièrement de la Mauritanie. «La fuite de ces compétences représente une grosse perte pour leurs pays, d'autant plus que cela fera défaut sur le développement et la construction de leur nation ; par contre, cette situation fait le bonheur des pays occidentaux», indiquera le rapport. S'agissant du volet des solutions, le rapport de la Ligue arabe incitera les autorités des pays touchés à trouver de nouvelles politiques d'échange pour contrer ce fléau qui frappe dans la majorité des cas les secteurs de la santé et de l'enseignement.