Pro-européens et ultra-nationalistes de tendance pro-russe devront en découdre dans un scrutin qui s'annonce décisif pour l‘avenir européen de leur pays. L'indépendance proclamée le 17 février dernier du Kosovo aura fait revenir les vieilles querelles au grand jour. Stabilité dans les Balkans en ligne de mire. Pro-européens et ultra-nationalistes de tendance pro-russe devront en découdre dans un scrutin qui s'annonce décisif pour l‘avenir européen de leur pays. L'indépendance proclamée le 17 février dernier du Kosovo aura fait revenir les vieilles querelles au grand jour. Stabilité dans les Balkans en ligne de mire. La rupture qui couvait depuis le 17 février dernier, date de l'auto- proclamation de l'indépendance de l'ex-province du Kosovo, entre les deux principales formations de la coalition au pouvoir en Serbie, le Parti démocratique serbe du Premier ministre, Vojislav Kostunica, et le Parti démocratique du président Tadic, est désormais consommée. Prenant acte de la grave crise opposant le camp pro-européen du président à celui des euro-sceptiques pro-russes du Premier ministre, le gouvernement serbe vient en effet d'annoncer que la seule possibilité de dépassement de cette fracture réside dans l'organisation d'élections législatives anticipées qu'il a fixées pour le 11 mai prochain. Dans un communiqué rendu public dans la journée d'hier, le gouvernement annonce son intention de proposer «la dissolution de l'Assemblée nationale et de tenir de nouvelles législatives le 11 mai 2008». Le même communiqué explique que : «Il a été établi que le gouvernement serbe n'a pas de politique unifiée et commune, ce qui empêche de conduire la politique du pays de façon sereine et exempte de dangers.» Il y a toutefois lieu de signaler que selon la Constitution serbe, il revient au Président Tadic de prendre acte ou non de cette proposition. Mais les observateurs tombent d'accord pour estimer qu'il n'y a désormais guère d'autre solution si les deux hommes — le président et son Premier ministre —sont soucieux de voir leur pays risquer une division plus que préjudiciable, au moment où, autant les USA que les principaux pays européens, ont d'ores et déjà reconnu l'indépendance du Kosovo. Il faut signaler que si le Président Tadic est et reste un fervent pro-européen, il n'en est pas moins opposé à l'indépendance du Kosovo. La raison du différend réside donc dans le fait que les ultra-nationalistes serbes accusent ouvertement l'UE essentiellement représentée par la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, de les avoir trahis au moment même où elle proposait la signature d'un accord d'association et de stabilisation considéré comme un premier pas vers la probable adhésion de leur pays à l'Union européenne. On sait que la proposition européenne date de fin janvier passé, c'est-à-dire à peine deux semaines avant ladite proclamation d'indépendance de la désormais ex-province. D'où l'importance de l'enjeu de ces prochaines élections qui consisteront aussi à déterminer démocratiquement l'avenir dans ou hors de l'UE de la Serbie. Le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Solana, considère pour sa part qu' «il n'y a pas d'autre voie pour la Serbie que l'intégration à l'UE.» Il «souhaite aussi voir enfin se réaliser des relations profondes entre l'UE et ce pays fondamentalement européen.» Les ultra-nationalistes serbes peuvent toujours compter sur l'appui sans réserve que leur accorde l'allié traditionnel russe tout aussi opposé qu'eux à l'indépendance du Kosovo. Mais l'on voit bien que par-delà les enjeux et conflits actuels, c'est non seulement la stabilité dans les Balkans qui revient à l'ordre du jour, mais aussi le rapport de force stratégique américano-russe qui refait surface. Littéralement compressés dans leurs propres frontières depuis l'effondrement de l'ex-Union soviétique et le rapprochement, y compris militaire, des USA avec la presque totalité des pays situés au Nord de l'Afghanistan mais aussi la Pologne et depuis peu, l'Ukraine et la Géorgie, les Russes paraissent maintenant résolus à réagir. La rupture qui couvait depuis le 17 février dernier, date de l'auto- proclamation de l'indépendance de l'ex-province du Kosovo, entre les deux principales formations de la coalition au pouvoir en Serbie, le Parti démocratique serbe du Premier ministre, Vojislav Kostunica, et le Parti démocratique du président Tadic, est désormais consommée. Prenant acte de la grave crise opposant le camp pro-européen du président à celui des euro-sceptiques pro-russes du Premier ministre, le gouvernement serbe vient en effet d'annoncer que la seule possibilité de dépassement de cette fracture réside dans l'organisation d'élections législatives anticipées qu'il a fixées pour le 11 mai prochain. Dans un communiqué rendu public dans la journée d'hier, le gouvernement annonce son intention de proposer «la dissolution de l'Assemblée nationale et de tenir de nouvelles législatives le 11 mai 2008». Le même communiqué explique que : «Il a été établi que le gouvernement serbe n'a pas de politique unifiée et commune, ce qui empêche de conduire la politique du pays de façon sereine et exempte de dangers.» Il y a toutefois lieu de signaler que selon la Constitution serbe, il revient au Président Tadic de prendre acte ou non de cette proposition. Mais les observateurs tombent d'accord pour estimer qu'il n'y a désormais guère d'autre solution si les deux hommes — le président et son Premier ministre —sont soucieux de voir leur pays risquer une division plus que préjudiciable, au moment où, autant les USA que les principaux pays européens, ont d'ores et déjà reconnu l'indépendance du Kosovo. Il faut signaler que si le Président Tadic est et reste un fervent pro-européen, il n'en est pas moins opposé à l'indépendance du Kosovo. La raison du différend réside donc dans le fait que les ultra-nationalistes serbes accusent ouvertement l'UE essentiellement représentée par la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne, de les avoir trahis au moment même où elle proposait la signature d'un accord d'association et de stabilisation considéré comme un premier pas vers la probable adhésion de leur pays à l'Union européenne. On sait que la proposition européenne date de fin janvier passé, c'est-à-dire à peine deux semaines avant ladite proclamation d'indépendance de la désormais ex-province. D'où l'importance de l'enjeu de ces prochaines élections qui consisteront aussi à déterminer démocratiquement l'avenir dans ou hors de l'UE de la Serbie. Le chef de la diplomatie européenne, l'Espagnol Solana, considère pour sa part qu' «il n'y a pas d'autre voie pour la Serbie que l'intégration à l'UE.» Il «souhaite aussi voir enfin se réaliser des relations profondes entre l'UE et ce pays fondamentalement européen.» Les ultra-nationalistes serbes peuvent toujours compter sur l'appui sans réserve que leur accorde l'allié traditionnel russe tout aussi opposé qu'eux à l'indépendance du Kosovo. Mais l'on voit bien que par-delà les enjeux et conflits actuels, c'est non seulement la stabilité dans les Balkans qui revient à l'ordre du jour, mais aussi le rapport de force stratégique américano-russe qui refait surface. Littéralement compressés dans leurs propres frontières depuis l'effondrement de l'ex-Union soviétique et le rapprochement, y compris militaire, des USA avec la presque totalité des pays situés au Nord de l'Afghanistan mais aussi la Pologne et depuis peu, l'Ukraine et la Géorgie, les Russes paraissent maintenant résolus à réagir.