Le représentant du Parti du peuple pakistanais de feu Benazir Bhutto, Yousuf Gilani, a été élu à une majorité écrasante. Le bras de fer est déjà engagé entre le président et son Premier ministre. Le représentant du Parti du peuple pakistanais de feu Benazir Bhutto, Yousuf Gilani, a été élu à une majorité écrasante. Le bras de fer est déjà engagé entre le président et son Premier ministre. C'est hier que le nouveau Premier ministre pakistanais, issu des élections du 18 février passé, Yousuf Raza Gilani, cadre dirigeant du Parti du peuple pakistanais de la défunte Benazhir Bhutto, a prêté serment devant l'Assemblée nationale en présence du Président Pervez Musharraf. A l'issue de cette prestation de serment sont apparus les premiers éléments d'une discorde prochaine entre le chef de l'Etat et le nouveau gouvernement. Si pour Musharraf , qui joue la carte de la conciliation, «toutes les forces doivent s'unir car les temps qui viennent vont être difficiles, avec des problèmes comme le terrorisme et l'économie…», pour Gilani, en revanche, qui, rappelle-t-on, a été accusé de corruption et condamné à cinq années de prison par Musharraf lui-même, «par leur vote, les Pakistanais ont clairement désigné les types de gouvernement et de politique qu'ils veulent désormais voir appliqués.» M. Gilani a été élu à une écrasante majorité de 264 voix sur les 342 que compte l'Assemblée pakistanaise, contre 42 au candidat issu des rangs disloqués du Président Musharraf. Comme première mesure promise par Yousuf Gilani, la prochaine remise en liberté des juges démis de leurs fonctions par Musharraf après sa réélection en novembre passé au suffrage indirect à la présidence la République et placés depuis en résidence surveillée. On sait que ces juges étaient alors sur le point de se prononcer sur la validité de cette réélection qui avait été vivement contestée et qui avait valu à Musharraf sa démission du poste de chef suprême de l'Armée, condition posée autant par la défunte Benazir Bhutto que par Nawaz Sharif, plus dur opposant du président actuel. Yousuf Gilani a également exigé l'ouverture d'une enquête des Nations unies sur les circonstances exactes de la mort de Mme Bhutto. Autant de sujets de discorde prochaine entre les deux hommes, d'autant qu'aussi bien le PPP représenté désormais par Gilani en tant que Premier ministre en poste, que la Ligue musulmane de Nawaz Sharif viennent de se prononcer pour une révision de la stratégie de la lutte contre le terrorisme, ce dernier n'ayant pas hésite récemment à annoncer ouvertement que la discussion devrait être acceptée avec les groupes extrémistes. Autant de sujets d'inquiétude également pour les Américains qui vienne d'envoyer une délégation de très haut niveau à Islamabad, dont John Négroponté et le secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Asie du Sud, Richard Boucher. Ces deux responsables américains ont déjà rencontré dans la journée d'hier, autant Nawaz Sharif que Yousuf Gilani. On sait que depuis les attentats du 11 septembre et suite à la décision prise par le président américain, George Bush, de déclarer une guerre internationale contre le terrorisme, Pervez Musharraf est tout de suite devenu l'allié le plus sûr des Américains non seulement dans son propre pays mais à l'échelle de toute la région. C'est ce statut qui a permis à Musharraf de rester aux commandes du pays grâce à la manne financière ainsi engrangée auprès de Washington et évaluée pour l'heure à plusieurs dizaines de milliards de dollars. C'est hier que le nouveau Premier ministre pakistanais, issu des élections du 18 février passé, Yousuf Raza Gilani, cadre dirigeant du Parti du peuple pakistanais de la défunte Benazhir Bhutto, a prêté serment devant l'Assemblée nationale en présence du Président Pervez Musharraf. A l'issue de cette prestation de serment sont apparus les premiers éléments d'une discorde prochaine entre le chef de l'Etat et le nouveau gouvernement. Si pour Musharraf , qui joue la carte de la conciliation, «toutes les forces doivent s'unir car les temps qui viennent vont être difficiles, avec des problèmes comme le terrorisme et l'économie…», pour Gilani, en revanche, qui, rappelle-t-on, a été accusé de corruption et condamné à cinq années de prison par Musharraf lui-même, «par leur vote, les Pakistanais ont clairement désigné les types de gouvernement et de politique qu'ils veulent désormais voir appliqués.» M. Gilani a été élu à une écrasante majorité de 264 voix sur les 342 que compte l'Assemblée pakistanaise, contre 42 au candidat issu des rangs disloqués du Président Musharraf. Comme première mesure promise par Yousuf Gilani, la prochaine remise en liberté des juges démis de leurs fonctions par Musharraf après sa réélection en novembre passé au suffrage indirect à la présidence la République et placés depuis en résidence surveillée. On sait que ces juges étaient alors sur le point de se prononcer sur la validité de cette réélection qui avait été vivement contestée et qui avait valu à Musharraf sa démission du poste de chef suprême de l'Armée, condition posée autant par la défunte Benazir Bhutto que par Nawaz Sharif, plus dur opposant du président actuel. Yousuf Gilani a également exigé l'ouverture d'une enquête des Nations unies sur les circonstances exactes de la mort de Mme Bhutto. Autant de sujets de discorde prochaine entre les deux hommes, d'autant qu'aussi bien le PPP représenté désormais par Gilani en tant que Premier ministre en poste, que la Ligue musulmane de Nawaz Sharif viennent de se prononcer pour une révision de la stratégie de la lutte contre le terrorisme, ce dernier n'ayant pas hésite récemment à annoncer ouvertement que la discussion devrait être acceptée avec les groupes extrémistes. Autant de sujets d'inquiétude également pour les Américains qui vienne d'envoyer une délégation de très haut niveau à Islamabad, dont John Négroponté et le secrétaire d'Etat adjoint chargé de l'Asie du Sud, Richard Boucher. Ces deux responsables américains ont déjà rencontré dans la journée d'hier, autant Nawaz Sharif que Yousuf Gilani. On sait que depuis les attentats du 11 septembre et suite à la décision prise par le président américain, George Bush, de déclarer une guerre internationale contre le terrorisme, Pervez Musharraf est tout de suite devenu l'allié le plus sûr des Américains non seulement dans son propre pays mais à l'échelle de toute la région. C'est ce statut qui a permis à Musharraf de rester aux commandes du pays grâce à la manne financière ainsi engrangée auprès de Washington et évaluée pour l'heure à plusieurs dizaines de milliards de dollars.