Coup de tête ou décision réfléchie, les raisons de la déscolarisation sont multiples. «Cette année, j'ai décidé d'arrêter les cours. Ça ne m'intéresse plus pour l'instant, je ne comprends rien. Donc, j'ai décidé de me payer une année blanche. Je verrais ensuite ce que je vais faire l'année prochaine», témoigne Amina, une jeune adolescente de 16 ans insouciante de son avenir. Sa famille désespérée par cette décision ne sait plus à quel saint se vouer. Chantage, sanctions… n'ont servi à rien. Amina est décidée. «J'ai tout fait pour qu'elle reprenne ses cours, mais rien à faire. Elle se braque», dit la maman. Arrêter l'école est sans aucun doute le pire cauchemar de tous les parents, car l'obliger ou chercher à convaincre un adolescent à tout prix ne servirait strictement à rien. Celui-ci est par définition rebelle. Perturbé et perturbateur, il n'hésitera pas à user de toutes les ruses pour énerver ses parents. «L'adolescence est une période particulièrement fragile qui comporte des particularités et où à côté des modifications biologiques et psychologiques, l'adolescent ressent un désir d'autonomie et d'affirmation de soi», souligne le pédopsychiatre Bouchaïb Karoumi. Et quitter l'école peut également être une phase transitoire. Toutefois, ce désir n'est pas général à tous les jeunes. Plusieurs raisons se cachent derrière le choix de la déscolarisation. Le tout est donc de savoir déterminer s'il s'agit d'une simple crise passagère, d'une décision impulsive ou au contraire d'un choix mûrement réfléchi. Coup de tête ou vraie décision ? «Parmi les raisons qui poussent un adolescent à vouloir arrêter les cours, il y a les causes scolaires qui se traduisent par des déficits d'adaptation aux exigences scolaires, des classes surchargées, des rapports tendus avec les enseignants, des programmes qui ne sont pas toujours adaptés au travail demandé… Il y a aussi des séquelles ou des lacunes des études primaires. C'est le cas notamment d'un adolescent qui, en arrivant au collège, trouve des difficultés à se concentrer ou à comprendre certains cours. Toutefois, il faut préciser que la scolarité à cet âge-là est également particulière. Les jeunes ont des contraintes : beaucoup de matières à étudier, des enseignants sévères, des choix à faire pour l'orientation… Aussi, face à cet environnement à la fois exigeant, contraignant et où les modifications liées à l'adolescence sont importantes, des difficultés peuvent surgir», poursuit notre spécialiste. En deuxième position, figurent les causes personnelles : démotivation, désintérêt, conflit avec un professeur… Les jeunes, dans ce cas, n'éprouvent aucun enthousiasme et aucune énergie pour suivre une scolarité qui demande une présence régulière, un travail à domicile, une concentration…Toutefois, la démotivation peut être liée à des problèmes psychologiques qui sont récurrents à cet âge-là. «C'est souvent à cette période qu'apparaissent les prémices des difficultés psychologiques, de troubles de comportement ou de personnalité, de psychose, de dépression intense… qui peuvent déstabiliser l'équilibre psychologique de l'adolescent et fassent qu'il ne se sente pas prêt à poursuivre les cours. En d'autres termes, dans sa tête, il n'est pas bien et n'a pas la sérénité nécessaire», souligne Dr. Karoumi. L'environnement familial et social joue également un rôle important. Si celui-ci n'est pas rassurant, sécurisant et prédominent les disputes, les conflits, les problèmes familiaux ou les difficultés socio-économiques, le désir d'arrêter les cours est une manière pour l'adolescent d'attirer l'attention sur lui. Et souvent cette envie est liée au désintérêt des parents qui ont du mal à gérer la période d'adolescence. «Certains parents continuent à considérer le jeune comme un enfant incapable de faire un choix, d'assumer ses responsabilités, et doit être dépendant d'eux… D'autres, au contraire, vont lui donner plus de responsabilités, mais tout en affichant un certain détachement. Du coup, ils ne pourront donc pas intervenir très tôt dans le cas d'échec scolaire ou autres difficultés. En fait, il s'agit de parents qui se déresponsabilisent de la scolarité des enfants. Ils préfèrent s'en remettre aux enseignants ou à des cours de soutien. Aussi, il n'y aura pas de dialogue, pas de communication, pas de relation parent/adolescent… Des attitudes qui laissent souvent les adolescents en désarroi», précise Dr Karoumi. Cela dit, l'envie d'arrêter l'école peut être un choix mûri, réfléchi et déterminé. C'est le cas notamment de certains adolescents qui ne sont pas satisfaits par les programmes scolaires offerts et qui sont plus attirés par d'autres disciplines que celles enseignées dans le système éducatif traditionnel, à savoir l'art, le sport, le goût de la nature, etc. Par conséquent, ces jeunes sont souvent en échec scolaire parce que, malheureusement, notre système éducatif n'offre pas beaucoup d'alternatives dans ce sens. Le dialogue avant tout Ainsi, face à autant de raisons, les parents n'ont d'autre choix, et c'est même un devoir, que d'essayer de discuter avec l'adolescent et lui demander de formuler clairement les raisons justifiant son refus d'étudier. Dans le cas où l'adolescent manifesterait un refus catégorique d'étudier, les parents ne doivent pas hésiter à le mettre en garde en lui rappelant qu'un tel choix comporte certaines conséquences possibles et non négligeables pour son avenir telles que l'absence de diplôme, des compétences limitées, des difficultés pour intégrer le marché du travail, un travail précaire et des difficultés financières. Si l'adolescent ne cède pas et prend la mesure de sa décision, les parents ne peuvent que l'accompagner et le soutenir dans son choix, mais en aucun cas le rejeter. Les parents doivent autant que possible maintenir leur encadrement envers leur enfant, se montrer présents et à l'écoute. Parfois, les adolescents fatigués, un peu perdus et débordés par le travail scolaire, peuvent être ponctuellement démotivés et contestataires, mais attendent quand même de leurs parents soutien et fermeté. Coup de tête ou décision réfléchie, les raisons de la déscolarisation sont multiples. «Cette année, j'ai décidé d'arrêter les cours. Ça ne m'intéresse plus pour l'instant, je ne comprends rien. Donc, j'ai décidé de me payer une année blanche. Je verrais ensuite ce que je vais faire l'année prochaine», témoigne Amina, une jeune adolescente de 16 ans insouciante de son avenir. Sa famille désespérée par cette décision ne sait plus à quel saint se vouer. Chantage, sanctions… n'ont servi à rien. Amina est décidée. «J'ai tout fait pour qu'elle reprenne ses cours, mais rien à faire. Elle se braque», dit la maman. Arrêter l'école est sans aucun doute le pire cauchemar de tous les parents, car l'obliger ou chercher à convaincre un adolescent à tout prix ne servirait strictement à rien. Celui-ci est par définition rebelle. Perturbé et perturbateur, il n'hésitera pas à user de toutes les ruses pour énerver ses parents. «L'adolescence est une période particulièrement fragile qui comporte des particularités et où à côté des modifications biologiques et psychologiques, l'adolescent ressent un désir d'autonomie et d'affirmation de soi», souligne le pédopsychiatre Bouchaïb Karoumi. Et quitter l'école peut également être une phase transitoire. Toutefois, ce désir n'est pas général à tous les jeunes. Plusieurs raisons se cachent derrière le choix de la déscolarisation. Le tout est donc de savoir déterminer s'il s'agit d'une simple crise passagère, d'une décision impulsive ou au contraire d'un choix mûrement réfléchi. Coup de tête ou vraie décision ? «Parmi les raisons qui poussent un adolescent à vouloir arrêter les cours, il y a les causes scolaires qui se traduisent par des déficits d'adaptation aux exigences scolaires, des classes surchargées, des rapports tendus avec les enseignants, des programmes qui ne sont pas toujours adaptés au travail demandé… Il y a aussi des séquelles ou des lacunes des études primaires. C'est le cas notamment d'un adolescent qui, en arrivant au collège, trouve des difficultés à se concentrer ou à comprendre certains cours. Toutefois, il faut préciser que la scolarité à cet âge-là est également particulière. Les jeunes ont des contraintes : beaucoup de matières à étudier, des enseignants sévères, des choix à faire pour l'orientation… Aussi, face à cet environnement à la fois exigeant, contraignant et où les modifications liées à l'adolescence sont importantes, des difficultés peuvent surgir», poursuit notre spécialiste. En deuxième position, figurent les causes personnelles : démotivation, désintérêt, conflit avec un professeur… Les jeunes, dans ce cas, n'éprouvent aucun enthousiasme et aucune énergie pour suivre une scolarité qui demande une présence régulière, un travail à domicile, une concentration…Toutefois, la démotivation peut être liée à des problèmes psychologiques qui sont récurrents à cet âge-là. «C'est souvent à cette période qu'apparaissent les prémices des difficultés psychologiques, de troubles de comportement ou de personnalité, de psychose, de dépression intense… qui peuvent déstabiliser l'équilibre psychologique de l'adolescent et fassent qu'il ne se sente pas prêt à poursuivre les cours. En d'autres termes, dans sa tête, il n'est pas bien et n'a pas la sérénité nécessaire», souligne Dr. Karoumi. L'environnement familial et social joue également un rôle important. Si celui-ci n'est pas rassurant, sécurisant et prédominent les disputes, les conflits, les problèmes familiaux ou les difficultés socio-économiques, le désir d'arrêter les cours est une manière pour l'adolescent d'attirer l'attention sur lui. Et souvent cette envie est liée au désintérêt des parents qui ont du mal à gérer la période d'adolescence. «Certains parents continuent à considérer le jeune comme un enfant incapable de faire un choix, d'assumer ses responsabilités, et doit être dépendant d'eux… D'autres, au contraire, vont lui donner plus de responsabilités, mais tout en affichant un certain détachement. Du coup, ils ne pourront donc pas intervenir très tôt dans le cas d'échec scolaire ou autres difficultés. En fait, il s'agit de parents qui se déresponsabilisent de la scolarité des enfants. Ils préfèrent s'en remettre aux enseignants ou à des cours de soutien. Aussi, il n'y aura pas de dialogue, pas de communication, pas de relation parent/adolescent… Des attitudes qui laissent souvent les adolescents en désarroi», précise Dr Karoumi. Cela dit, l'envie d'arrêter l'école peut être un choix mûri, réfléchi et déterminé. C'est le cas notamment de certains adolescents qui ne sont pas satisfaits par les programmes scolaires offerts et qui sont plus attirés par d'autres disciplines que celles enseignées dans le système éducatif traditionnel, à savoir l'art, le sport, le goût de la nature, etc. Par conséquent, ces jeunes sont souvent en échec scolaire parce que, malheureusement, notre système éducatif n'offre pas beaucoup d'alternatives dans ce sens. Le dialogue avant tout Ainsi, face à autant de raisons, les parents n'ont d'autre choix, et c'est même un devoir, que d'essayer de discuter avec l'adolescent et lui demander de formuler clairement les raisons justifiant son refus d'étudier. Dans le cas où l'adolescent manifesterait un refus catégorique d'étudier, les parents ne doivent pas hésiter à le mettre en garde en lui rappelant qu'un tel choix comporte certaines conséquences possibles et non négligeables pour son avenir telles que l'absence de diplôme, des compétences limitées, des difficultés pour intégrer le marché du travail, un travail précaire et des difficultés financières. Si l'adolescent ne cède pas et prend la mesure de sa décision, les parents ne peuvent que l'accompagner et le soutenir dans son choix, mais en aucun cas le rejeter. Les parents doivent autant que possible maintenir leur encadrement envers leur enfant, se montrer présents et à l'écoute. Parfois, les adolescents fatigués, un peu perdus et débordés par le travail scolaire, peuvent être ponctuellement démotivés et contestataires, mais attendent quand même de leurs parents soutien et fermeté.