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Le Capital Times capitule
L'internet asphyxie les journaux
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 05 - 2008

Après 90 ans d'existence, le Capital Times, quotidien du soir de la ville de Madison (Wisconsin, nord-est), a jeté l'éponge devant l'effondrement de son lectorat: il vient d'arrêter ses rotatives pour devenir un journal uniquement sur internet.
Après 90 ans d'existence, le Capital Times, quotidien du soir de la ville de Madison (Wisconsin, nord-est), a jeté l'éponge devant l'effondrement de son lectorat: il vient d'arrêter ses rotatives pour devenir un journal uniquement sur internet.
Devant des ventes réduites à 17.000 exemplaires, moitié moins que dans les années 70, le «Cap Times» a décidé de devancer sa disparition prévisible des kiosques, en changeant de modèle et de taille: il réduira d'un tiers ses effectifs, qui passent de 60 à 40 personnes. «Nous avons compris que notre lectorat baissait et que nous n'étions plus pertinents», a commenté le directeur de la publication Clayton Frink. «Nous allons un peu plus loin, un peu plus vite, mais cette tendance est partout», a-t-il pronostiqué. Sa décision radicale, qui a choqué la presse américaine, illustre le déclin des journaux américains, dont les lecteurs préfèrent de plus en plus s'informer gratuitement sur internet. Les centaines de quotidiens du pays voient presque tous reculer leurs ventes et, dans la foulée, les recettes publicitaires. Une hémorragie financière que le succès de leurs sites internet est loin de compenser, car les bannières internet sont bon marché et ne leur rapportent que 7% de leurs recettes publicitaires totales, selon la Newspapers Association of America (NAA). La baisse des ventes s'accélère: pour les quotidiens, elles ont diminué de 3,6% au cours des 6 derniers mois, selon l'Audit Bureau of Circulation, après un recul de 2,6% les 6 mois précédents. Tous les grands journaux sont touchés, sauf les deux premiers quotidiens nationaux, USA Today et le Wall Street Journal, qui tirent à plus de 2 millions et ont gagné environ 0,3%. Les autres titres n'ont pas trouvé de parade. Le New York Times et le Los Angeles Times, les 3e et 4e plus lus du pays, ont vu leurs ventes diminuer de respectivement 3,9% et 5,1%. Point positif, les sites des journaux - la plupart du temps gratuits - ont attiré 66 millions d'Américains au 1er trimestre et vu leur fréquentation augmenter de 12%, selon la NAA. Mais les recettes publicitaires ont baissé de 7,9% pour l'ensemble des journaux américains en 2007, avec une chute de 9,4% sur les imprimés, que ne compense pas la hausse de 18,8% des recettes sur internet. Les recettes en ligne ne représentent que 3,2 milliards de dollars contre 42 milliards pour le papier, soit 7% du total. Leur pourcentage augmente très lentement, puisqu'il était de 5,4% en 2006, selon la NAA. Les chiffres se sont dégradés encore plus vite fin 2007: au 4e trimestre les recettes publicitaires des imprimés ont chuté de 10,3%. «Cette tendance est structurelle», a souligné Andrew Davis, président de l'American Press Institute, dans une interview au magazine DMNews. «Les acteurs traditionnels sont remplacés par de nouveaux, moins chers. Les journaux doivent développer une stratégie où ils deviendront la principale source d'informations locales et d'échanges, construire un lectorat au-delà des informations et générer des recettes au-delà des publicités», a-t-il dit, «même si l'encre et le papier surviront encore un certain temps». Beaucoup, comme l'International Herald Tribune, le Wall Street Journal ou le Boston Globe lancent aussi des cahiers «luxe» ou «mode», pour attirer les gros annonceurs, et relèvent leur tarifs. Pour compenser, le New York Times, qui a perdu 9% de recettes publicitaires au 1er trimestre, chercherait lui à réduire sa rédaction de 100 postes, selon la presse. Le groupe Tribune a lui décidé de vendre l'un de ses fleurons, Newsday, le 11e journal le plus lu aux Etats-Unis, que se disputent le magnat Rupert Murdoch, et le propriétaire du Daily News, Mortimer Zuckerman.
Devant des ventes réduites à 17.000 exemplaires, moitié moins que dans les années 70, le «Cap Times» a décidé de devancer sa disparition prévisible des kiosques, en changeant de modèle et de taille: il réduira d'un tiers ses effectifs, qui passent de 60 à 40 personnes. «Nous avons compris que notre lectorat baissait et que nous n'étions plus pertinents», a commenté le directeur de la publication Clayton Frink. «Nous allons un peu plus loin, un peu plus vite, mais cette tendance est partout», a-t-il pronostiqué. Sa décision radicale, qui a choqué la presse américaine, illustre le déclin des journaux américains, dont les lecteurs préfèrent de plus en plus s'informer gratuitement sur internet. Les centaines de quotidiens du pays voient presque tous reculer leurs ventes et, dans la foulée, les recettes publicitaires. Une hémorragie financière que le succès de leurs sites internet est loin de compenser, car les bannières internet sont bon marché et ne leur rapportent que 7% de leurs recettes publicitaires totales, selon la Newspapers Association of America (NAA). La baisse des ventes s'accélère: pour les quotidiens, elles ont diminué de 3,6% au cours des 6 derniers mois, selon l'Audit Bureau of Circulation, après un recul de 2,6% les 6 mois précédents. Tous les grands journaux sont touchés, sauf les deux premiers quotidiens nationaux, USA Today et le Wall Street Journal, qui tirent à plus de 2 millions et ont gagné environ 0,3%. Les autres titres n'ont pas trouvé de parade. Le New York Times et le Los Angeles Times, les 3e et 4e plus lus du pays, ont vu leurs ventes diminuer de respectivement 3,9% et 5,1%. Point positif, les sites des journaux - la plupart du temps gratuits - ont attiré 66 millions d'Américains au 1er trimestre et vu leur fréquentation augmenter de 12%, selon la NAA. Mais les recettes publicitaires ont baissé de 7,9% pour l'ensemble des journaux américains en 2007, avec une chute de 9,4% sur les imprimés, que ne compense pas la hausse de 18,8% des recettes sur internet. Les recettes en ligne ne représentent que 3,2 milliards de dollars contre 42 milliards pour le papier, soit 7% du total. Leur pourcentage augmente très lentement, puisqu'il était de 5,4% en 2006, selon la NAA. Les chiffres se sont dégradés encore plus vite fin 2007: au 4e trimestre les recettes publicitaires des imprimés ont chuté de 10,3%. «Cette tendance est structurelle», a souligné Andrew Davis, président de l'American Press Institute, dans une interview au magazine DMNews. «Les acteurs traditionnels sont remplacés par de nouveaux, moins chers. Les journaux doivent développer une stratégie où ils deviendront la principale source d'informations locales et d'échanges, construire un lectorat au-delà des informations et générer des recettes au-delà des publicités», a-t-il dit, «même si l'encre et le papier surviront encore un certain temps». Beaucoup, comme l'International Herald Tribune, le Wall Street Journal ou le Boston Globe lancent aussi des cahiers «luxe» ou «mode», pour attirer les gros annonceurs, et relèvent leur tarifs. Pour compenser, le New York Times, qui a perdu 9% de recettes publicitaires au 1er trimestre, chercherait lui à réduire sa rédaction de 100 postes, selon la presse. Le groupe Tribune a lui décidé de vendre l'un de ses fleurons, Newsday, le 11e journal le plus lu aux Etats-Unis, que se disputent le magnat Rupert Murdoch, et le propriétaire du Daily News, Mortimer Zuckerman.


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