«Les droits de l'Homme et les instruments du droit international et leur application face aux situations génocidaires avec des études de cas précis», tel était le thème de la table ronde organisée hier par le Centre de presse d'El-Moudjahid. Des juristes et des professionnels du droit ont animé cette rencontre, consacrée à la problématique définition du génocide et du crime contre l'humanité. Deux concepts qui n'ont pas la même signification au regard d'une certaine idée du droit international, selon qu'on soit auteur ou victime. Un cas précis : les massacres du 8 Mai 1945 perpétrés par l'armée coloniale en Algérie. Une centaine de morts, selon les militaires français, entre 6.000 et 8.000, d'après certains historiens, 45.000 morts assurent des sources du PPA (Parti du peuple algérien) entre 80 et 85.000 victimes, chiffre avancé par les Oulémas algériens et 17.000 personnes tuées, chiffre fourni par l'historien français Jean-Louis Planche, se basant sur un rapport des services anglo-américains établi en Algérie à l'époque des faits. Au-delà du nombre de morts et de la querelle des chiffres, souligne Rachid Bouali, avocat «la problématique est de donner un qualificatif, génocide ou crime contre l'humanité, à cette répression aveugle des colonialistes français», rappelant que la répression violente a touché des enfants, des vieillards, des infirmes, donc des éléments non actifs de l'insurrection, et des Algériens tout simplement pour délit de faciès. Pour cet homme de loi, les massacres du 8 Mai 1945 «constituent le certificat de décès de la politique assimilationniste et la rupture entre les deux sociétés», et il en vient à aborder le principe général du droit international, déplorant que «la société civile ne s'intéresse pas au problème». Faisant la rétrospective de la création des Nations unies, au lendemain des 1re et 2e guerres mondiales avec une noble préoccupation «barrer la route aux guerres et plus jamais ça», le conférencier a estimé que les Nations unies ont échoué dans leur mission, par la faute de certains de ses membres, notamment les USA qui ont bâti leur développement économique sur les guerres. «Tous les 20 ans, le lobby du complexe militaro-industriel de ce pays provoque une guerre», a-t-il affirmé, soulignant que le principe de l'Assemblée générale des Nations unies, «un Etat, une voix» est rendu caduc par le pouvoir de décision du Conseil de sécurité de l'ONU dont les membres bénéficient du droit de véto. «C'est un non-sens juridique et un crime contre l'humanité et, plus grave encore, les résolutions sont prises au nom de la paix», s'exclame-t-il. Il note que le droit international «est amputé par la volonté de certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU», affirmant que jusqu'à présent, les crimes perpétrés par les Américains à Hiroshima et Nagasaki ne sont pas qualifiés de génocide. «Il y a bien eu le Tribunal de Nuremberg, qui a jugé les crimes nazis et il était logique qu'on suive cette voie pour les évènements du 8 Mai 1945», souligne-t-il, observant la politique du deux poids, deux mesures mise en œuvre par les puissants de ce monde. «Les droits de l'Homme et les instruments du droit international et leur application face aux situations génocidaires avec des études de cas précis», tel était le thème de la table ronde organisée hier par le Centre de presse d'El-Moudjahid. Des juristes et des professionnels du droit ont animé cette rencontre, consacrée à la problématique définition du génocide et du crime contre l'humanité. Deux concepts qui n'ont pas la même signification au regard d'une certaine idée du droit international, selon qu'on soit auteur ou victime. Un cas précis : les massacres du 8 Mai 1945 perpétrés par l'armée coloniale en Algérie. Une centaine de morts, selon les militaires français, entre 6.000 et 8.000, d'après certains historiens, 45.000 morts assurent des sources du PPA (Parti du peuple algérien) entre 80 et 85.000 victimes, chiffre avancé par les Oulémas algériens et 17.000 personnes tuées, chiffre fourni par l'historien français Jean-Louis Planche, se basant sur un rapport des services anglo-américains établi en Algérie à l'époque des faits. Au-delà du nombre de morts et de la querelle des chiffres, souligne Rachid Bouali, avocat «la problématique est de donner un qualificatif, génocide ou crime contre l'humanité, à cette répression aveugle des colonialistes français», rappelant que la répression violente a touché des enfants, des vieillards, des infirmes, donc des éléments non actifs de l'insurrection, et des Algériens tout simplement pour délit de faciès. Pour cet homme de loi, les massacres du 8 Mai 1945 «constituent le certificat de décès de la politique assimilationniste et la rupture entre les deux sociétés», et il en vient à aborder le principe général du droit international, déplorant que «la société civile ne s'intéresse pas au problème». Faisant la rétrospective de la création des Nations unies, au lendemain des 1re et 2e guerres mondiales avec une noble préoccupation «barrer la route aux guerres et plus jamais ça», le conférencier a estimé que les Nations unies ont échoué dans leur mission, par la faute de certains de ses membres, notamment les USA qui ont bâti leur développement économique sur les guerres. «Tous les 20 ans, le lobby du complexe militaro-industriel de ce pays provoque une guerre», a-t-il affirmé, soulignant que le principe de l'Assemblée générale des Nations unies, «un Etat, une voix» est rendu caduc par le pouvoir de décision du Conseil de sécurité de l'ONU dont les membres bénéficient du droit de véto. «C'est un non-sens juridique et un crime contre l'humanité et, plus grave encore, les résolutions sont prises au nom de la paix», s'exclame-t-il. Il note que le droit international «est amputé par la volonté de certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU», affirmant que jusqu'à présent, les crimes perpétrés par les Américains à Hiroshima et Nagasaki ne sont pas qualifiés de génocide. «Il y a bien eu le Tribunal de Nuremberg, qui a jugé les crimes nazis et il était logique qu'on suive cette voie pour les évènements du 8 Mai 1945», souligne-t-il, observant la politique du deux poids, deux mesures mise en œuvre par les puissants de ce monde.