Pendant que les hépatites B et C continuent à faire des ravages parmi la population algérienne, l'on déplore encore le manque de moyens que ce soit pour la prévention ou pour le traitement contre cette pathologie. Abeddaiem Fouzi, membre de l'association algérienne SOS hépatite, a affirmé, hier, en marge de la tenue des 5èmes journées nationales médico-chirurgicales, organisées par le SNPSSP à l'Institut Pasteur, que les malades atteints d'hépatite C souffrent de manque de traitement depuis 8 mois. «Le traitement anti-HBC cavir destiné au traitement de l'hépatite C, n'est toujours pas disponible à travers le pays», a-t-il indiqué afin d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la question des médicaments qui manquent et sur la prise en charge des malades souffrant de cette pathologie. Sur le plan préventif, les spécialistes ont affirmé que la vaccination administrée au nouveau-né contre les hépatites virales ne suffit. Pour le professeur H.Asselah, la vaccination doit concerner tous les groupes à risques, comme il est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. «Il faut rendre obligatoire la vaccination contre les hépatites virales pour le personnel médical, les femmes enceintes et les enfants scolarisés», a-t-il déclaré déplorant le manque d'études que ce soit sur les campagnes de vaccination contre les hépatites lancées depuis 2003, que sur les dépistages et l'évolution de cette pathologie dans notre pays. Les professionnels de la santé ont lancé un cri d'alerte pour contrôler davantage les structures de santé, notamment les centres d'hémodialyse qu'ils soient publics ou privés, sachant que la transmission des hépatites virales est plus fréquente dans ces lieux. Ce qu'il faut retenir est que les hépatites virales prennent de l'ampleur dans notre pays d'où la nécessité de prévenir contre leur transmissions dans le milieu hospitalier (matériel souillé ou par le personnel de soins), par le tatouage et le piercing, par les rapport sexuels (notamment extraconjugaux), ainsi que par le sang. Selon les professionnels de la santé, en Algérie il existe 763.000 porteurs d'hépatite B et 350.000 porteurs d'hépatite C.