Quel rôle joue le club des supporters ? Les responsables ne doivent –t-ils pas au contraire tout faire pour créer un climat de fraternité et de camaraderie, dans un pur esprit sportif et de saine compétition ? Notre collègue, qui a assisté malgré elle à des scènes de violence, est arrivée choquée à la rédaction. Il y a de quoi l'être. En effet, les habitants des villes se tiennent le ventre à la veille de tout match important, surtout les commerçants et les automobilistes. Mais la violence concerne tout le monde, bien sûr. Dès que se joue un match important pour l'accession, ou de coupe, on assiste des scènes de vandalisme, des dépassements innommables, des bagarres, des heurts entre supporters et avec les services d'ordre. Jusqu'à quand cela continuera-t-il ? C'est tout ce, mais cela n'a rien à voir avec l'esprit sportif, d'entraide, d'éducation, et surtout avec l'ambiance de fête de joie et de liesse qui doit être celle d'un match de football. Qui est responsable de cet état de fait ? Pourquoi a-t-on détourné un événement noble pour en faire quelque chose de honteux et de regrettable ? Pourquoi faut-il que le malaise social, les problèmes de promiscuité, de haine, d'échec scolaire, de chômage, s'expriment ainsi dans un stade, alors que la société algérienne a besoin d'une jeunesse épanouie, heureuse et ambitieuse ? Le problème, c'est que ce n'est jamais fini. On crie vengeance. On appelle à la revanche. On s'en prend à toutes les personnes originaires de l'autre camp innocentes de ce qui est arrivé. C'est vraiment malheureux d'en arriver là, pour un simple match de football, qui, au départ, était fait pour détendre les jeunes, leur permettre de passer un moment agréable, les réunir autour d'une compétition sportive dans un esprit de fraternité et de camaraderie. Malheureusement, comme le dit un citoyen, ce qui se passe dans les stades n'est pas isolé : ce n'est que le reflet d'un malaise plus profond qui taraude la société en profondeur. Un stade est une micro-société qui est représentative des mentalités qu'on rencontre au dehors, tous les jours. Un match, est-ce 90 minutes de bonheur, ou le contraire, à savoir d'insultes, de bagarre, l'enfer pour ceux qui sont venus passer un on moment ? Et pourquoi après les insultes, les obscénités, et les menaces verbales passe-t-on à l'action, pour déboucher sur des bagarres, des rixes, avec des pierres, des barres de fer, des chaines, et j'en passe ? Ce qui fait que ce qui se passe dans un stade, et qui au départ pouvait ne pas nous concerner, nous interpelle forcément, parce qu'on apprend qu'un voisin, un ami, un citoyen du pays tout simplement a été victime d'agression, d'insultes, sans l'avoir cherché, et alors qu'il passait son chemin. En plus des blessés parmi les supporters et les policiers, il y a lieu de signaler toutes ces dégradations matérielles commises dans les principales artères de la ville : vitrines défoncées, vitres cassées, poteaux électriques arrachés, trottoirs deteriorés. Tout cela ne donne pas une image positive du pays. Si le sport est une fête, pourquoi faut-il que cela soit transformé en affrontement ? En bataille rangée, en bagarre ouverte ? A Arzew, a-t-on rapporté, une pluie de pierres s'était abattue sur le terrain, blessant de nombreux joueurs harrachis. Et tout dernièrement, des heurts et des affrontements ont opposé les supporters de Kouba à ceux d'El Harrach. Après ces incidents malheureux, on crie vengeance dans les deux camps, promettant des affrontements encore plus violents. Pourquoi cela ? Ne vaut-il pas mieux au contraire appeler au calme ? Quelle adversité peut opposer un jeune d'El Harrach à celui de Kouba ? A priori, il n'y a pas de raison qu'il y ait une animosité entre eux. Au contraire, un match de football est fait pour les rapprocher, pour en faire des amis ? Autre chose : quel rôle joue le club des supporters ? Les responsables ne doivent –t-ils pas au contraire tout faire pour créer un climat de fraternité et de camaraderie, dans un pur esprit sportif et de saine compétition. Un sport doit nous amener à fournir plus d'effort physique, pour toujours se surpasser. Dans le même temps, il y a des règles de sportivité et de fair-play à mettre en avant. Car c'est dans la compétition qu'on rencontre des gens qui fournissent le même effort physique, et rien que cela est merveilleux. Il est facile d'insulter, de lancer des obscénités, de prendre une barre de fer ou de jeter des pierres, mais il est si difficile de s'imposer une discipline sportive, pour aller toujours plus haut, plus fort, plus vite, pour reprendre la devise olympique. Plus grave encore : la violence dans les stades n'est pas un phénomène nouveau. C'est un phénomène récurrent qui revient à chaque saison. C'est la raison pour laquelle, on ne doit pas attendre la dernière minute pour prendre les mesures qui s'imposent. C'est vrai que la FAF et la ligue national prennent des sanctions, qui portent généralement sur la suspension du stade, obligeant les clubs à jouer à guichet fermé ou sur un terrain neutre, en plus des sanctions financières. Mais il semble que ces mesures ne sont pas suffisantes. On pourrait s'inspirer de celles mises en place par les autres pays pour venir à bout du hooliganisme. En Grande Bretagne, on a privilégié les mesures d'accompagnement, alliant fermeté et éducation. En Bulgarie, on a été plus loin, en prévoyant des peines dissuasives d'emprisonnement. Mais c'est l'éducation qui doit être privilégiée. Quel rôle joue le club des supporters ? Les responsables ne doivent –t-ils pas au contraire tout faire pour créer un climat de fraternité et de camaraderie, dans un pur esprit sportif et de saine compétition ? Notre collègue, qui a assisté malgré elle à des scènes de violence, est arrivée choquée à la rédaction. Il y a de quoi l'être. En effet, les habitants des villes se tiennent le ventre à la veille de tout match important, surtout les commerçants et les automobilistes. Mais la violence concerne tout le monde, bien sûr. Dès que se joue un match important pour l'accession, ou de coupe, on assiste des scènes de vandalisme, des dépassements innommables, des bagarres, des heurts entre supporters et avec les services d'ordre. Jusqu'à quand cela continuera-t-il ? C'est tout ce, mais cela n'a rien à voir avec l'esprit sportif, d'entraide, d'éducation, et surtout avec l'ambiance de fête de joie et de liesse qui doit être celle d'un match de football. Qui est responsable de cet état de fait ? Pourquoi a-t-on détourné un événement noble pour en faire quelque chose de honteux et de regrettable ? Pourquoi faut-il que le malaise social, les problèmes de promiscuité, de haine, d'échec scolaire, de chômage, s'expriment ainsi dans un stade, alors que la société algérienne a besoin d'une jeunesse épanouie, heureuse et ambitieuse ? Le problème, c'est que ce n'est jamais fini. On crie vengeance. On appelle à la revanche. On s'en prend à toutes les personnes originaires de l'autre camp innocentes de ce qui est arrivé. C'est vraiment malheureux d'en arriver là, pour un simple match de football, qui, au départ, était fait pour détendre les jeunes, leur permettre de passer un moment agréable, les réunir autour d'une compétition sportive dans un esprit de fraternité et de camaraderie. Malheureusement, comme le dit un citoyen, ce qui se passe dans les stades n'est pas isolé : ce n'est que le reflet d'un malaise plus profond qui taraude la société en profondeur. Un stade est une micro-société qui est représentative des mentalités qu'on rencontre au dehors, tous les jours. Un match, est-ce 90 minutes de bonheur, ou le contraire, à savoir d'insultes, de bagarre, l'enfer pour ceux qui sont venus passer un on moment ? Et pourquoi après les insultes, les obscénités, et les menaces verbales passe-t-on à l'action, pour déboucher sur des bagarres, des rixes, avec des pierres, des barres de fer, des chaines, et j'en passe ? Ce qui fait que ce qui se passe dans un stade, et qui au départ pouvait ne pas nous concerner, nous interpelle forcément, parce qu'on apprend qu'un voisin, un ami, un citoyen du pays tout simplement a été victime d'agression, d'insultes, sans l'avoir cherché, et alors qu'il passait son chemin. En plus des blessés parmi les supporters et les policiers, il y a lieu de signaler toutes ces dégradations matérielles commises dans les principales artères de la ville : vitrines défoncées, vitres cassées, poteaux électriques arrachés, trottoirs deteriorés. Tout cela ne donne pas une image positive du pays. Si le sport est une fête, pourquoi faut-il que cela soit transformé en affrontement ? En bataille rangée, en bagarre ouverte ? A Arzew, a-t-on rapporté, une pluie de pierres s'était abattue sur le terrain, blessant de nombreux joueurs harrachis. Et tout dernièrement, des heurts et des affrontements ont opposé les supporters de Kouba à ceux d'El Harrach. Après ces incidents malheureux, on crie vengeance dans les deux camps, promettant des affrontements encore plus violents. Pourquoi cela ? Ne vaut-il pas mieux au contraire appeler au calme ? Quelle adversité peut opposer un jeune d'El Harrach à celui de Kouba ? A priori, il n'y a pas de raison qu'il y ait une animosité entre eux. Au contraire, un match de football est fait pour les rapprocher, pour en faire des amis ? Autre chose : quel rôle joue le club des supporters ? Les responsables ne doivent –t-ils pas au contraire tout faire pour créer un climat de fraternité et de camaraderie, dans un pur esprit sportif et de saine compétition. Un sport doit nous amener à fournir plus d'effort physique, pour toujours se surpasser. Dans le même temps, il y a des règles de sportivité et de fair-play à mettre en avant. Car c'est dans la compétition qu'on rencontre des gens qui fournissent le même effort physique, et rien que cela est merveilleux. Il est facile d'insulter, de lancer des obscénités, de prendre une barre de fer ou de jeter des pierres, mais il est si difficile de s'imposer une discipline sportive, pour aller toujours plus haut, plus fort, plus vite, pour reprendre la devise olympique. Plus grave encore : la violence dans les stades n'est pas un phénomène nouveau. C'est un phénomène récurrent qui revient à chaque saison. C'est la raison pour laquelle, on ne doit pas attendre la dernière minute pour prendre les mesures qui s'imposent. C'est vrai que la FAF et la ligue national prennent des sanctions, qui portent généralement sur la suspension du stade, obligeant les clubs à jouer à guichet fermé ou sur un terrain neutre, en plus des sanctions financières. Mais il semble que ces mesures ne sont pas suffisantes. On pourrait s'inspirer de celles mises en place par les autres pays pour venir à bout du hooliganisme. En Grande Bretagne, on a privilégié les mesures d'accompagnement, alliant fermeté et éducation. En Bulgarie, on a été plus loin, en prévoyant des peines dissuasives d'emprisonnement. Mais c'est l'éducation qui doit être privilégiée.