Le général Michel Sleimane a été élu hier président du Liban par les députés, première étape de la remise en marche du pays après 18 mois de crise politique et de violences meurtrières. Le général Michel Sleimane a été élu hier président du Liban par les députés, première étape de la remise en marche du pays après 18 mois de crise politique et de violences meurtrières. Les députés libanais se sont réunis hier pour élire le nouveau président du pays, le général Michel Sleimane. Le président du Parlement Nabih Berri a ouvert la session en demandant à l'assistance une minute de silence pour «les martyrs du Liban» et pour les députés qui ont été tués dans une série d'attentats depuis 2004. L'élection de ce chrétien maronite âgé de 59 ans, l'un des rares symboles d'unité de ce pays divisé, a été rendue possible par l'accord négocié cette semaine à Doha, au Qatar. La crise politique entre la coalition antisyrienne, majoritaire au Parlement, et l'opposition conduite par le Hezbollah, soutenu par Damas et Téhéran, avait jusque là bloqué la désignation du successeur d'Emile Lahoud, dont le mandat a expiré en novembre dernier. A 19 reprises, l'élection du président par les députés avait dû être différée en raison de l'impossibilité de réunir le quorum nécessaire. Le Parlement n'a plus siégé depuis plus d'un an et demi. L'émir du Qatar, le cheikh Hamad ibn Khalifa al Thani, dont le pays n'a pas ménagé ses efforts pour que les discussions interlibanaises aboutissent, a fait le déplacement à Beyrouth, de même qu'un aréopage de ministres des Affaires étrangères, notamment ceux de la Syrie, de l'Arabie saoudite et de l'Iran. «C'est un grand jour d'espoir pour le Liban, le début d'un nouveau processus de consolidation de ses institutions démocratiques», a déclaré, lyrique, le nouveau chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, présent lui aussi à Beyrouth. L'accord de Doha, fruit d'une médiation conduite au nom de la Ligue arabe par les autorités qataries, désamorce les tensions très vives au Liban qui ont dégénéré au début du mois en affrontements meurtriers dans les rues de Beyrouth et de Tripoli, notamment. Il propose également un espoir de sortie de l'impasse politique dans laquelle le Liban est plongé depuis novembre 2006 et la démission des six ministres de l'opposition face au refus de la coalition antisyrienne de leur accorder un droit de veto sur les décisions du gouvernement Siniora. L'accord de Doha prévoit également la formation d'un gouvernement d'unité nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale avant les élections législatives de 2009. Nommé commandant en chef de l'armée libanaise en décembre 1998, alors que la Syrie contrôlait le Liban, Souleïmane a été étroitement associé aux préparatifs du retrait, sous la pression libanaise et internationale, des forces syriennes en 2005 après l'assassinat de Rafic Hariri et a supervisé le redéploiement de l'armée dans tout le Liban. Une fois élu à la présidence, son principal défi sera de tenter de réconcilier la majorité parlementaire et l'opposition. Il devra aussi s'attaquer aux questions en suspens qui menacent la cohésion du Liban, à commencer par le désarmement du Hezbollah. La milice chiite, qui combattait alors la présence israélienne au Sud-Liban, a été la seule autorisée à conserver ses armes après la fin de la guerre civile. Mais ses adversaires réclament aujourd'hui son désarmement. La première tâche du président libanais consistera à nommer un nouveau Premier ministre. Saad Hariri, chef de file de la majorité parlementaire et fils du Premier ministre assassiné, figure en tête de liste. «Je ne peux sauver seul notre pays. C'est une mission qui concerne tout le monde. Elle relève de la responsabilité de tous les Libanais, les citoyens avant les politiciens», a prévenu cette semaine Michel Sleimane dans le quotidien As Safir. Les députés libanais se sont réunis hier pour élire le nouveau président du pays, le général Michel Sleimane. Le président du Parlement Nabih Berri a ouvert la session en demandant à l'assistance une minute de silence pour «les martyrs du Liban» et pour les députés qui ont été tués dans une série d'attentats depuis 2004. L'élection de ce chrétien maronite âgé de 59 ans, l'un des rares symboles d'unité de ce pays divisé, a été rendue possible par l'accord négocié cette semaine à Doha, au Qatar. La crise politique entre la coalition antisyrienne, majoritaire au Parlement, et l'opposition conduite par le Hezbollah, soutenu par Damas et Téhéran, avait jusque là bloqué la désignation du successeur d'Emile Lahoud, dont le mandat a expiré en novembre dernier. A 19 reprises, l'élection du président par les députés avait dû être différée en raison de l'impossibilité de réunir le quorum nécessaire. Le Parlement n'a plus siégé depuis plus d'un an et demi. L'émir du Qatar, le cheikh Hamad ibn Khalifa al Thani, dont le pays n'a pas ménagé ses efforts pour que les discussions interlibanaises aboutissent, a fait le déplacement à Beyrouth, de même qu'un aréopage de ministres des Affaires étrangères, notamment ceux de la Syrie, de l'Arabie saoudite et de l'Iran. «C'est un grand jour d'espoir pour le Liban, le début d'un nouveau processus de consolidation de ses institutions démocratiques», a déclaré, lyrique, le nouveau chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, présent lui aussi à Beyrouth. L'accord de Doha, fruit d'une médiation conduite au nom de la Ligue arabe par les autorités qataries, désamorce les tensions très vives au Liban qui ont dégénéré au début du mois en affrontements meurtriers dans les rues de Beyrouth et de Tripoli, notamment. Il propose également un espoir de sortie de l'impasse politique dans laquelle le Liban est plongé depuis novembre 2006 et la démission des six ministres de l'opposition face au refus de la coalition antisyrienne de leur accorder un droit de veto sur les décisions du gouvernement Siniora. L'accord de Doha prévoit également la formation d'un gouvernement d'unité nationale et l'élaboration d'une nouvelle loi électorale avant les élections législatives de 2009. Nommé commandant en chef de l'armée libanaise en décembre 1998, alors que la Syrie contrôlait le Liban, Souleïmane a été étroitement associé aux préparatifs du retrait, sous la pression libanaise et internationale, des forces syriennes en 2005 après l'assassinat de Rafic Hariri et a supervisé le redéploiement de l'armée dans tout le Liban. Une fois élu à la présidence, son principal défi sera de tenter de réconcilier la majorité parlementaire et l'opposition. Il devra aussi s'attaquer aux questions en suspens qui menacent la cohésion du Liban, à commencer par le désarmement du Hezbollah. La milice chiite, qui combattait alors la présence israélienne au Sud-Liban, a été la seule autorisée à conserver ses armes après la fin de la guerre civile. Mais ses adversaires réclament aujourd'hui son désarmement. La première tâche du président libanais consistera à nommer un nouveau Premier ministre. Saad Hariri, chef de file de la majorité parlementaire et fils du Premier ministre assassiné, figure en tête de liste. «Je ne peux sauver seul notre pays. C'est une mission qui concerne tout le monde. Elle relève de la responsabilité de tous les Libanais, les citoyens avant les politiciens», a prévenu cette semaine Michel Sleimane dans le quotidien As Safir.