Lamia. B est une jeune femme victime de violence qui a fui son foyer des violences qu'elle subissait au quotidien. Rencontrée dans un centre d'accueil, affirmant avoir ras-le-bol de sa condition de femme victime de violence, elle ne s'empêche pas de maltraiter et brutaliser à la moindre bêtise son enfant âgée de 11 ans. Lamia. B est une jeune femme victime de violence qui a fui son foyer des violences qu'elle subissait au quotidien. Rencontrée dans un centre d'accueil, affirmant avoir ras-le-bol de sa condition de femme victime de violence, elle ne s'empêche pas de maltraiter et brutaliser à la moindre bêtise son enfant âgée de 11 ans. La petite terrorisée, les yeux chargés de douleur et de peine, le regard évasif porte sur son corps frêle les séquelles d'un sévère rappel à l'ordre. La maman plaide la légitimité de son acte avançant que son rôle de mère lui dicte sa conduite. Aujourd'hui, à l'époque où de nombreux états membres du conseil de l'Europe appellent à l'abolition du châtiment corporel dans les écoles ainsi qu'au sein des foyers, des enfants algériens continuent à subir des châtiments corporels rendu légitimes par les parents et non punis par la loi. Entre des parents ou des instituteurs qui clament tout haut la nécessité du châtiment corporel dans un but disciplinaire et le vide juridique qui ne protège pas l'intégrité physique et psychologique de l'enfant, nos chérubins souffrent le martyre en silence. Alors que dans la plupart des pays européens, la société tolère, et même approuve, certaines formes courantes de violence à l'égard des enfants, notamment celles infligées dans le cadre familial. Les pays arabes et maghrébins, ne font pas exception à la règle. Au sein de ces sociétés, les enfants subissent des violences physiques, dans l'école ou au sein de leur famille, considérés souvent comme légitimes et ayant pour visée éduquer le gosse, le rappeler à l'ordre ou le punir pour une quelconque cause. Aujourd'hui, le conseil de l'Europe appelle tous les pays membres à plaider pour l'interdiction des châtiments corporels dans les écoles et aux seins de la famille. Un tiers des Etats membres du Conseil de l'Europe ont aboli les châtiments corporels et d'autres se sont engagés à réexaminer leur législation en la matière. Malgré cela, les châtiments corporels à l'encontre des enfants demeurent légaux, voire admissibles dans nombres de pays qui les considèrent comme une forme admissible de discipline, en particulier à la maison. Qu'en est-il de la situation en Algérie ? Alors que récemment en Pologne le gouvernement polonais songe à adopter une loi qui interdit aux parents l'usage de la violence dans l'éducation des enfants, l'interdiction ne s'est encore pas accompagnée de peines répressives. En Algérie, quel est le regard que porte la loi sur la question des châtiments corporels à l'encontre des enfants ? Comment la famille algérienne considère-t-elle les violences faites aux enfants ? A l'école, existent-ils des textes de loi qui empêchent actuellement les instituteurs à recourir à la violence pour imposer la discipline ? Le code pénal n'évoque aucune peine répressive à l'encontre des parents ou les éducateurs qui recourent souvent à la violence pour faire régner la loi. Pour la psychologue, Mme S. Ferhat, le recours au châtiment corporel, comme méthode disciplinaire, est fréquent dans la famille algérienne qui, faute de dialogue, privilégie l'usage de la force. «Force est de constater qu'au sein de la famille, ou même dans l'école, des enfants sont frappés, giflés, maltraités, exposés à un harcèlement moral et physique au non d'une éducation sans failles. Malheureusement, la conception d'une éducation fondée sur le châtiment corporel est prédominante chez nous. Les parents se donnent le droit de brutaliser leur gosses croyant bien faire. Or, psychologiquement parlant, les châtiments corporels avilissent celui qui les donne et celui qui les reçoit. Ils n'ont pas d'efficacité éducative véritable et dressent une barrière, parfois définitive, entre les parents et les enfants. Aussi la violence entraîne la violence. De ce fait, le châtiment corporel est loin d'être une méthode éducative adaptée», ajoute la psychologue. Concernant la condamnation du châtiment corporel à l'école et au sein de la famille par l'adoption de sanctions pénales à l'égard des parents, la psychologue estime que l'interdiction devra d'abord commencer par des campagnes de sensibilisation générale qui s'adresse à la société civile. «Plutôt qu'une nouvelle interdiction, une campagne d'information serait mieux adaptée à l'abolition des châtiments corporels et même de toute forme de châtiment», enchaine Mme Ferhat. Selon Mme Ibouchoukane, avocate auprès de la cours d'Alger, rien ne saurait justifier toutes les pratiques portant atteinte à la dignité de l'enfant. Les instruments internationaux des droits de l'homme reconnaissent aux enfants le droit à une protection contre toutes les formes de violence, notamment les châtiments corporels, et ceci dans tous les environnements (maison, école, établissements pénitentiaires, structures d'accueil alternatives. L'avocate atteste qu'il n'existe encore pas dans la législation algérienne des articles de loi qui protègent les chérubins contre toute forme de violence, considérées souvent comme légitimes, mais il n'en demeure pas moins que la sensibilisation et l'information de la société civile sur les dangers du châtiment corporel sur l'évolution des enfants soient fondamentales pour lutter contre cette forme de violence nuisible. «Abolir le châtiment corporel des enfants nécessite d'agir à différents niveaux. Cela suppose de modifier, d'abord, la législation en profondeur et d'adopter de nouvelles mesures permettant de garantir la bonne application des lois et d'orienter les personnes qui travaillent avec les enfants et les familles. Une sensibilisation générale s'impose également, afin d'informer le public des droits des enfants et de changer les attitudes et les comportements», affirme notre interlocutrice. Le châtiment corporel fait aux enfants au nom de la discipline reste un fait quotidiennement observé dans la société algérienne. Loin d'avoir des retentissements positifs sur l'évolution des enfants, les spécialistes appellent à l'usage de la communication parents-enfants pour une éducation plus performante et une évolution psychologique plus sereine des gamins. La petite terrorisée, les yeux chargés de douleur et de peine, le regard évasif porte sur son corps frêle les séquelles d'un sévère rappel à l'ordre. La maman plaide la légitimité de son acte avançant que son rôle de mère lui dicte sa conduite. Aujourd'hui, à l'époque où de nombreux états membres du conseil de l'Europe appellent à l'abolition du châtiment corporel dans les écoles ainsi qu'au sein des foyers, des enfants algériens continuent à subir des châtiments corporels rendu légitimes par les parents et non punis par la loi. Entre des parents ou des instituteurs qui clament tout haut la nécessité du châtiment corporel dans un but disciplinaire et le vide juridique qui ne protège pas l'intégrité physique et psychologique de l'enfant, nos chérubins souffrent le martyre en silence. Alors que dans la plupart des pays européens, la société tolère, et même approuve, certaines formes courantes de violence à l'égard des enfants, notamment celles infligées dans le cadre familial. Les pays arabes et maghrébins, ne font pas exception à la règle. Au sein de ces sociétés, les enfants subissent des violences physiques, dans l'école ou au sein de leur famille, considérés souvent comme légitimes et ayant pour visée éduquer le gosse, le rappeler à l'ordre ou le punir pour une quelconque cause. Aujourd'hui, le conseil de l'Europe appelle tous les pays membres à plaider pour l'interdiction des châtiments corporels dans les écoles et aux seins de la famille. Un tiers des Etats membres du Conseil de l'Europe ont aboli les châtiments corporels et d'autres se sont engagés à réexaminer leur législation en la matière. Malgré cela, les châtiments corporels à l'encontre des enfants demeurent légaux, voire admissibles dans nombres de pays qui les considèrent comme une forme admissible de discipline, en particulier à la maison. Qu'en est-il de la situation en Algérie ? Alors que récemment en Pologne le gouvernement polonais songe à adopter une loi qui interdit aux parents l'usage de la violence dans l'éducation des enfants, l'interdiction ne s'est encore pas accompagnée de peines répressives. En Algérie, quel est le regard que porte la loi sur la question des châtiments corporels à l'encontre des enfants ? Comment la famille algérienne considère-t-elle les violences faites aux enfants ? A l'école, existent-ils des textes de loi qui empêchent actuellement les instituteurs à recourir à la violence pour imposer la discipline ? Le code pénal n'évoque aucune peine répressive à l'encontre des parents ou les éducateurs qui recourent souvent à la violence pour faire régner la loi. Pour la psychologue, Mme S. Ferhat, le recours au châtiment corporel, comme méthode disciplinaire, est fréquent dans la famille algérienne qui, faute de dialogue, privilégie l'usage de la force. «Force est de constater qu'au sein de la famille, ou même dans l'école, des enfants sont frappés, giflés, maltraités, exposés à un harcèlement moral et physique au non d'une éducation sans failles. Malheureusement, la conception d'une éducation fondée sur le châtiment corporel est prédominante chez nous. Les parents se donnent le droit de brutaliser leur gosses croyant bien faire. Or, psychologiquement parlant, les châtiments corporels avilissent celui qui les donne et celui qui les reçoit. Ils n'ont pas d'efficacité éducative véritable et dressent une barrière, parfois définitive, entre les parents et les enfants. Aussi la violence entraîne la violence. De ce fait, le châtiment corporel est loin d'être une méthode éducative adaptée», ajoute la psychologue. Concernant la condamnation du châtiment corporel à l'école et au sein de la famille par l'adoption de sanctions pénales à l'égard des parents, la psychologue estime que l'interdiction devra d'abord commencer par des campagnes de sensibilisation générale qui s'adresse à la société civile. «Plutôt qu'une nouvelle interdiction, une campagne d'information serait mieux adaptée à l'abolition des châtiments corporels et même de toute forme de châtiment», enchaine Mme Ferhat. Selon Mme Ibouchoukane, avocate auprès de la cours d'Alger, rien ne saurait justifier toutes les pratiques portant atteinte à la dignité de l'enfant. Les instruments internationaux des droits de l'homme reconnaissent aux enfants le droit à une protection contre toutes les formes de violence, notamment les châtiments corporels, et ceci dans tous les environnements (maison, école, établissements pénitentiaires, structures d'accueil alternatives. L'avocate atteste qu'il n'existe encore pas dans la législation algérienne des articles de loi qui protègent les chérubins contre toute forme de violence, considérées souvent comme légitimes, mais il n'en demeure pas moins que la sensibilisation et l'information de la société civile sur les dangers du châtiment corporel sur l'évolution des enfants soient fondamentales pour lutter contre cette forme de violence nuisible. «Abolir le châtiment corporel des enfants nécessite d'agir à différents niveaux. Cela suppose de modifier, d'abord, la législation en profondeur et d'adopter de nouvelles mesures permettant de garantir la bonne application des lois et d'orienter les personnes qui travaillent avec les enfants et les familles. Une sensibilisation générale s'impose également, afin d'informer le public des droits des enfants et de changer les attitudes et les comportements», affirme notre interlocutrice. Le châtiment corporel fait aux enfants au nom de la discipline reste un fait quotidiennement observé dans la société algérienne. Loin d'avoir des retentissements positifs sur l'évolution des enfants, les spécialistes appellent à l'usage de la communication parents-enfants pour une éducation plus performante et une évolution psychologique plus sereine des gamins.