Tel est le chiffre effarant avancé, hier, par la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Djaâfar. Selon elle, ce chiffre ne reflète pas la réalité, puisque, dira-t-elle, il faut tenir compte du fait que, souvent considérées comme relevant de la sphère privée, les informations concernant ces agissements ne sont que rarement portées à la connaissance des institutions concernées. C'est au sein de la famille que les femmes sont le plus fréquemment victimes de violence. 10% des femmes mariées ou fiancées subissent des violences physiques souvent par l'époux. Les femmes divorcées, séparées ou veuves, sont particulièrement victimes de violences au sein de la famille. 20% d'entre elles sont fréquemment insultées par leurs ex-maris, alors que 5% continuent de subir des violences physiques. La même enquête dévoile que 31,1% de femmes sont victimes de pressions psychologiques (plus d'une fois), 19,1% subissent des violences verbales et 10,9% ont été victimes de violences sexuelles. 2,5% des femmes sont exposées aux violences psychologiques. L'indice global de violence dans le couple est estimé à 15,2%, dans la famille à 17,4%. Ladite enquête a montré, en outre, que plus le niveau d'instruction des femmes est élevé, plus la violence baisse. En famille, il a été relevé que 16,1% des femmes subissent des violences verbales, alors que 0,6 % se disent être menacées par des violences sexuelles. Dans la rue, 5% des femmes sont victimes de harcèlement sexuel. Des centres d'accueil pour les femmes répudiées, violentées et en détresse ainsi que des cellules d'écoute afin de les encourager à dénoncer l'abus dont elles sont l'objet, ont été ouverts.