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Vers l'adoption d'une politique de lutte et de prévention
Etude sociologique menée par le CREAD portant sur le travail des enfants
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 06 - 2008

Le taux des enfants travailleurs augmente de plus en plus en Algérie avec plus de 300.000 cas en 2008 alors qu'il était 250 000 en 2007, selon une étude élaborée par le CREAD réalisée dans le cadre du PNR «Programme National des Recherche».
Cette étude spécifique s'est d'abord attaquée au milieu urbain, Alger et les wilayas limitrophes (Boumerdes, Blida, Tizi-Ouzou), pour s'étendre aux milieux ruraux, affirme M. Kamel Boucherf, sociologue et chercheur au CREAD. L'étude en question axe sur la problématique du travail des enfants et vise l'analyse de ce phénomène dans les localités au sein desquelles les enfants exercent diverses formes de travaux telles ceux observées au niveau des marchés, des magasins, des stations de bus, dans les parking et aux bords des routes, précisera-t-il. Ces enfants essayent de vendre leurs marchandises telles que le pain, les bouteilles d'eau, les bonbons et les journaux, en vue de réaliser un gain et venir à bout de leur privation.
Le sociologue met l'accent sur les formes invisibles du travail des enfants et cite l'exemple des activités manuelles assurées par les filles à l'intérieur des maisons comme la couture et l'artisanat.
Par ailleurs, notre interlocuteur relève une différence en matière du travail des enfants entre l'Algérie et d'autres pays. Il s'agit, selon lui, du fait que la majorité les enfants qui travaillent sont en même temps scolarisés.
La tranche des non scolarisés est moins importante, la majorité étant poussé par leurs parents démunis.
L'exploitation des enfants revient, selon M. Boucherf, à plusieurs facteurs dont il cite en premier lieu la malvie. «Fréquemment les enfants, issus de familles pauvres, recourent au travail pour aider leurs parents, mais il existe des familles aisées qui poussent leurs enfants à travailler pour diminuer les frais et pour ne pas recruter une main d'œuvre. Il y a aussi ceux qui obligent leurs enfants à travailler justifiant cela par le fait de leur transmettre l'héritage professionnel (c'est-à-dire le métier hérité de père en fils)
S'appuyant sur les résultats de cette étude, M. Boucherf estime que les causes de l'explosion de ce phénomène reviennent à l'accentuation de la pauvreté en Algérie due aux réformes économiques, à l'augmentation du taux de chômage ainsi qu'à la compression des effectifs des entreprises. Cet état de fait a engendré la mobilisation de sources de revenus autre que celle des parents surtout que dans la plupart des familles en Algérie c'est généralement le père qui travaille.
Plus grave encore est le constat de l'insignifiance du cursus scolaire pour les enfants puisque nombreux ont tendance à croire de moins en moins aux études comme un levier de réussite sociale. Le sociologue explique que les enfants sont frustrés par rapport à l'état des lieux. «Voir un diplômé au chômage ou exerçant un boulot qui n'a absolument rien à avoir avec ses études dissuadent nombreux de suivre cet exemple d'échec.», ajoute-t-il.
L'informel économique est imputable dans l'aggravation du phénomène. « Cette forme de commerce répandue devient une source de gain. L'absence de mesures de contrôle et de lutte contre le commerce informel favorise le développement de ce phénomène, car de plus en plus d'enfant ont accès au monde du travail ainsi», explique-t-il.
Le phénomène du travail des enfants est un fait social multidimensionnel qui recèle des aspects socioéconomiques et culturels. Afin de contrecarrer ce fléau, le sociologue parle de l'adoption de politique nationale de lutte contre la pauvreté et la malvie qui passe par la mise en œuvre d'un système de protection sociale efficace pour protégent la famille qui, à son tour, protège l'enfant.
Il préconise l'application de lois à l'encontre des individus qui exploitent les enfants comme main-d'oeuvre. Sensibiliser la société civile sur les droits de l'enfant protégés par les conventions internationales et ce, afin d'introduire dans notre culture la notion d'individualité de l'enfant, fait remarquer Boucherf.
Dans le but de protéger l'enfant, un plan d'action pour les enfants 2008/2015 a été lancé en février 2008. Il sera appliqué sur plusieurs étapes à commencer par l'éducation de la société, ensuite celle des parents pour arriver aux enfants en leur enseignant leurs droits à l'école. Pour débuter un numéro vert «3032» est mis à la disposition des enfants maltraités par leurs parents ou par leur entourage.
M. Boucherf fait savoir qu'une autre méthodologie sera prochainement appliquée pour étudier le phénomène du travail des enfants. Il s'agit de la méthodologie de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui consiste en l'implication de la famille dans la lutte contre le phénomène.
Le taux des enfants travailleurs augmente de plus en plus en Algérie avec plus de 300.000 cas en 2008 alors qu'il était 250 000 en 2007, selon une étude élaborée par le CREAD réalisée dans le cadre du PNR «Programme National des Recherche».
Cette étude spécifique s'est d'abord attaquée au milieu urbain, Alger et les wilayas limitrophes (Boumerdes, Blida, Tizi-Ouzou), pour s'étendre aux milieux ruraux, affirme M. Kamel Boucherf, sociologue et chercheur au CREAD. L'étude en question axe sur la problématique du travail des enfants et vise l'analyse de ce phénomène dans les localités au sein desquelles les enfants exercent diverses formes de travaux telles ceux observées au niveau des marchés, des magasins, des stations de bus, dans les parking et aux bords des routes, précisera-t-il. Ces enfants essayent de vendre leurs marchandises telles que le pain, les bouteilles d'eau, les bonbons et les journaux, en vue de réaliser un gain et venir à bout de leur privation.
Le sociologue met l'accent sur les formes invisibles du travail des enfants et cite l'exemple des activités manuelles assurées par les filles à l'intérieur des maisons comme la couture et l'artisanat.
Par ailleurs, notre interlocuteur relève une différence en matière du travail des enfants entre l'Algérie et d'autres pays. Il s'agit, selon lui, du fait que la majorité les enfants qui travaillent sont en même temps scolarisés.
La tranche des non scolarisés est moins importante, la majorité étant poussé par leurs parents démunis.
L'exploitation des enfants revient, selon M. Boucherf, à plusieurs facteurs dont il cite en premier lieu la malvie. «Fréquemment les enfants, issus de familles pauvres, recourent au travail pour aider leurs parents, mais il existe des familles aisées qui poussent leurs enfants à travailler pour diminuer les frais et pour ne pas recruter une main d'œuvre. Il y a aussi ceux qui obligent leurs enfants à travailler justifiant cela par le fait de leur transmettre l'héritage professionnel (c'est-à-dire le métier hérité de père en fils)
S'appuyant sur les résultats de cette étude, M. Boucherf estime que les causes de l'explosion de ce phénomène reviennent à l'accentuation de la pauvreté en Algérie due aux réformes économiques, à l'augmentation du taux de chômage ainsi qu'à la compression des effectifs des entreprises. Cet état de fait a engendré la mobilisation de sources de revenus autre que celle des parents surtout que dans la plupart des familles en Algérie c'est généralement le père qui travaille.
Plus grave encore est le constat de l'insignifiance du cursus scolaire pour les enfants puisque nombreux ont tendance à croire de moins en moins aux études comme un levier de réussite sociale. Le sociologue explique que les enfants sont frustrés par rapport à l'état des lieux. «Voir un diplômé au chômage ou exerçant un boulot qui n'a absolument rien à avoir avec ses études dissuadent nombreux de suivre cet exemple d'échec.», ajoute-t-il.
L'informel économique est imputable dans l'aggravation du phénomène. « Cette forme de commerce répandue devient une source de gain. L'absence de mesures de contrôle et de lutte contre le commerce informel favorise le développement de ce phénomène, car de plus en plus d'enfant ont accès au monde du travail ainsi», explique-t-il.
Le phénomène du travail des enfants est un fait social multidimensionnel qui recèle des aspects socioéconomiques et culturels. Afin de contrecarrer ce fléau, le sociologue parle de l'adoption de politique nationale de lutte contre la pauvreté et la malvie qui passe par la mise en œuvre d'un système de protection sociale efficace pour protégent la famille qui, à son tour, protège l'enfant.
Il préconise l'application de lois à l'encontre des individus qui exploitent les enfants comme main-d'oeuvre. Sensibiliser la société civile sur les droits de l'enfant protégés par les conventions internationales et ce, afin d'introduire dans notre culture la notion d'individualité de l'enfant, fait remarquer Boucherf.
Dans le but de protéger l'enfant, un plan d'action pour les enfants 2008/2015 a été lancé en février 2008. Il sera appliqué sur plusieurs étapes à commencer par l'éducation de la société, ensuite celle des parents pour arriver aux enfants en leur enseignant leurs droits à l'école. Pour débuter un numéro vert «3032» est mis à la disposition des enfants maltraités par leurs parents ou par leur entourage.
M. Boucherf fait savoir qu'une autre méthodologie sera prochainement appliquée pour étudier le phénomène du travail des enfants. Il s'agit de la méthodologie de l'Organisation internationale du travail (OIT) qui consiste en l'implication de la famille dans la lutte contre le phénomène.


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