Le tribunal de Tissemsilt a décidé de reporter au 25 juin le procès des deux Algériens convertis au protestantisme, qui demandaient à être rejugés après avoir été condamnés pour prosélytisme. «Le procès a été reporté au 25 juin» à la demande de la défense. Leur procès devait se tenir le 22 mai. Notons qu'il a déjà été reporté une première fois au 18 juin, à la demande du tribunal, qui avait demandé de joindre les extraits du casier judiciaire des deux prévenus, au dossier d'accusation, selon leur avocate Me Khalfoun. Il convient de rappeler que les deux convertis avaient été condamnés le 20 novembre 2007 par contumace à deux ans de prison ferme et 500.000 dinars d'amende chacun pour «exercice illégal d'un culte non-musulman ». C'est le troisième procès intenté contre des convertis au christianisme provoquant ainsi une violente polémique au sujet de la profusion de ces lieux de culte sans autorisation. Cette polémique a gagné de l'ampleur, suite à la radiation de deux instituteurs convertis et la condamnation à la prison avec sursis, fin janvier, d'un prêtre catholique français d'Oran, Pierre Wallez, accusé d'avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais. On est même allé jusqu'à retirer la carte de séjour de l'ancien président de l'église protestante d'Algérie, Hugh Johnson, 74 ans, qui résidait depuis 45 ans en Algérie où il avait pris sa retraite en 2006. Dans ce domaine, la législation stipule clairement que l'exercice du culte, qu'il soit musulman ou non d'ailleurs, est conditionné à l'obtention d'un agrément concernant le lieu du culte et d'un autre pour le prédicateur, selon une loi promulguée en 2006. Les responsables des églises chrétiennes estiment que « cette loi restreint la liberté de culte pourtant garantie par la Constitution algérienne », estime Mustapha Krim, Président de l'Eglise protestante d'Algérie. Cela intervient au même moment où une autre convertie, Habiba Kouider, 37 ans, interpellée transportant une dizaine de bibles, doit comparaître à nouveau devant le tribunal de Tiaret. Le 27 mai, ce dernier avait reporté sa décision et demandé un complément d'enquête. Le procureur de Tiaret avait requis trois ans de prison ferme contre la prévenue, poursuivie pour « pratique d'un culte non-musulman sans autorisation ». Trois autres convertis, dont un membre du conseil de l'Eglise protestante d'Algérie, condamnés en janvier par le tribunal correctionnel d'Arzew à trois ans de prison ferme et 500.000 DA d'amende chacun, ont demandé à être jugés en leur présence. La date de leur comparution ne leur a pas encore été communiquée, selon le pasteur Krim. En dépit de toutes ces interpellations, aucun prévenu n'a été mis en prison pour l'instant. Quoi qu'il en soit, il semblerait que ce dossier embarrasse fortement les autorités qui, pour l'instant, privilégient la carte de l'attentisme, tant il est vrai que ces affaires restent entourées de flou, ce qui explique les reports dans la tenue des procès. Par ailleurs, il serait bon de signaler qu'il est recensé quelque 11.000 chrétiens en Algérie, toutes obédiences confondues. Le tribunal de Tissemsilt a décidé de reporter au 25 juin le procès des deux Algériens convertis au protestantisme, qui demandaient à être rejugés après avoir été condamnés pour prosélytisme. «Le procès a été reporté au 25 juin» à la demande de la défense. Leur procès devait se tenir le 22 mai. Notons qu'il a déjà été reporté une première fois au 18 juin, à la demande du tribunal, qui avait demandé de joindre les extraits du casier judiciaire des deux prévenus, au dossier d'accusation, selon leur avocate Me Khalfoun. Il convient de rappeler que les deux convertis avaient été condamnés le 20 novembre 2007 par contumace à deux ans de prison ferme et 500.000 dinars d'amende chacun pour «exercice illégal d'un culte non-musulman ». C'est le troisième procès intenté contre des convertis au christianisme provoquant ainsi une violente polémique au sujet de la profusion de ces lieux de culte sans autorisation. Cette polémique a gagné de l'ampleur, suite à la radiation de deux instituteurs convertis et la condamnation à la prison avec sursis, fin janvier, d'un prêtre catholique français d'Oran, Pierre Wallez, accusé d'avoir animé un culte auprès de migrants clandestins camerounais. On est même allé jusqu'à retirer la carte de séjour de l'ancien président de l'église protestante d'Algérie, Hugh Johnson, 74 ans, qui résidait depuis 45 ans en Algérie où il avait pris sa retraite en 2006. Dans ce domaine, la législation stipule clairement que l'exercice du culte, qu'il soit musulman ou non d'ailleurs, est conditionné à l'obtention d'un agrément concernant le lieu du culte et d'un autre pour le prédicateur, selon une loi promulguée en 2006. Les responsables des églises chrétiennes estiment que « cette loi restreint la liberté de culte pourtant garantie par la Constitution algérienne », estime Mustapha Krim, Président de l'Eglise protestante d'Algérie. Cela intervient au même moment où une autre convertie, Habiba Kouider, 37 ans, interpellée transportant une dizaine de bibles, doit comparaître à nouveau devant le tribunal de Tiaret. Le 27 mai, ce dernier avait reporté sa décision et demandé un complément d'enquête. Le procureur de Tiaret avait requis trois ans de prison ferme contre la prévenue, poursuivie pour « pratique d'un culte non-musulman sans autorisation ». Trois autres convertis, dont un membre du conseil de l'Eglise protestante d'Algérie, condamnés en janvier par le tribunal correctionnel d'Arzew à trois ans de prison ferme et 500.000 DA d'amende chacun, ont demandé à être jugés en leur présence. La date de leur comparution ne leur a pas encore été communiquée, selon le pasteur Krim. En dépit de toutes ces interpellations, aucun prévenu n'a été mis en prison pour l'instant. Quoi qu'il en soit, il semblerait que ce dossier embarrasse fortement les autorités qui, pour l'instant, privilégient la carte de l'attentisme, tant il est vrai que ces affaires restent entourées de flou, ce qui explique les reports dans la tenue des procès. Par ailleurs, il serait bon de signaler qu'il est recensé quelque 11.000 chrétiens en Algérie, toutes obédiences confondues.