Le cinéaste algérien Rachid Bouchareb prépare actuellement "Les hors-la-loi", une suite de son film "Indigènes", qui a décroché en 2006 le prix de l'interprétation masculine au prestigieux festival international de Cannes. "Le film démarre avec les terribles massacres du 8 mai 1945 dans la région de Sétif. C'est l'histoire de trois frères, dont la famille a été expropriée suite à ces massacres. Ils se retrouvent, dix années plus tard, en France pour mettre en place les premières structures du FLN et porter le combat libérateur sur le sol français", a expliqué le cinéaste dans un entretien à l'APS. "C'est toute la période allant de 1955 jusqu'à 1961 qui est relatée, avec notamment les massacres d'octobre 1961, perpétrés sous le commandement de Maurice Papon, et l'indépendance nationale, le 5 juillet 1962", a-t-il ajouté. Le titre "Les hors-la-loi" fait référence à une terminologie usitée par la propagande française pour désigner les membres du FLN-ALN. "Mon film montrera que ceux qui ont pris les armes ne sont pas des hors-la-loi, mais des militants qui ont combattu un système colonial pour recouvrer leur indépendance nationale", a indiqué le cinéaste. Pour les besoins de ce nouveau film, Rachid Bouchareb a commencé un documentaire coproduit avec la télévision nationale. "C'est un documentaire qui retrace la bataille de France, celle menée par la Fédération du FLN dans cette région que l'on surnommait la 7e wilaya. J'ai déjà interviewé et filmé à Alger de nombreux acteurs de la Fédération de France", a indiqué le cinéaste, qui compte reprendre en automne prochain le tournage des parties se déroulant en France, en Suisse et en Allemagne. "Ensuite, ça sera New York, pour la partie concernant l'internationalisation de la question algérienne à l'ONU", a-t-il ajouté. Selon Rachid Bouchareb, ce documentaire sera présenté sur les chaînes de télévision, avant qu'il ne fasse le "préambule" et "accompagnera" sur les grands écrans le film "Les hors-la-loi". "Les hors-la-loi" nécessitera un budget de près de 22 millions d'euros. "Les 2/3 du budget sont d'ores et déjà assurés. J'aimerais bien tourner la partie du film se déroulant à Sétif avec une participation d'organismes ou d'institutions algériennes. Ce serait pour moi un signe d'encouragement dans ce travail de réécriture de l'histoire nationale", a-t-il ajouté. Rachid Bouchareb s'est dit "convaincu" que son prochain film "suscitera un grand débat" comme ce fut le cas avec "Indigènes", vu par plus de 3 millions de spectateurs et qui a entraîné une revalorisation des pensions françaises accordées aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, venus des ex-colonies. Cette fois-ci, le cinéaste compte aborder plusieurs "sujets qui dérangent" comme les évènements du 8 mai 1945, les condamnations à mort de membres du FLN-ALN, les exécutions d'Algériens aussi bien en Algérie qu'en France, les douloureux massacres d'octobre 1961 à Paris. "Le film peut être une espèce de caisse à résonance qui permettra d'aller au fond des choses, susciter les débats, faire éclater des vérités parfois peu connues du grand public", a indiqué Rachid Bouchareb. Selon lui, le scénario définitif de son prochain film sera ficelé dans "moins de deux mois". "Il sera présenté aux autorités algériennes concernées pour une éventuelle participation à son financement", a indiqué Bouchareb qui compte commencer le tournage en mars prochain. "Mon objectif est de présenter ce film le 8 mai 2010 et qu'il soit sélectionné au festival de Cannes pour entraîner une campagne médiatique conséquente", a-t-il précisé. Le cinéaste algérien Rachid Bouchareb prépare actuellement "Les hors-la-loi", une suite de son film "Indigènes", qui a décroché en 2006 le prix de l'interprétation masculine au prestigieux festival international de Cannes. "Le film démarre avec les terribles massacres du 8 mai 1945 dans la région de Sétif. C'est l'histoire de trois frères, dont la famille a été expropriée suite à ces massacres. Ils se retrouvent, dix années plus tard, en France pour mettre en place les premières structures du FLN et porter le combat libérateur sur le sol français", a expliqué le cinéaste dans un entretien à l'APS. "C'est toute la période allant de 1955 jusqu'à 1961 qui est relatée, avec notamment les massacres d'octobre 1961, perpétrés sous le commandement de Maurice Papon, et l'indépendance nationale, le 5 juillet 1962", a-t-il ajouté. Le titre "Les hors-la-loi" fait référence à une terminologie usitée par la propagande française pour désigner les membres du FLN-ALN. "Mon film montrera que ceux qui ont pris les armes ne sont pas des hors-la-loi, mais des militants qui ont combattu un système colonial pour recouvrer leur indépendance nationale", a indiqué le cinéaste. Pour les besoins de ce nouveau film, Rachid Bouchareb a commencé un documentaire coproduit avec la télévision nationale. "C'est un documentaire qui retrace la bataille de France, celle menée par la Fédération du FLN dans cette région que l'on surnommait la 7e wilaya. J'ai déjà interviewé et filmé à Alger de nombreux acteurs de la Fédération de France", a indiqué le cinéaste, qui compte reprendre en automne prochain le tournage des parties se déroulant en France, en Suisse et en Allemagne. "Ensuite, ça sera New York, pour la partie concernant l'internationalisation de la question algérienne à l'ONU", a-t-il ajouté. Selon Rachid Bouchareb, ce documentaire sera présenté sur les chaînes de télévision, avant qu'il ne fasse le "préambule" et "accompagnera" sur les grands écrans le film "Les hors-la-loi". "Les hors-la-loi" nécessitera un budget de près de 22 millions d'euros. "Les 2/3 du budget sont d'ores et déjà assurés. J'aimerais bien tourner la partie du film se déroulant à Sétif avec une participation d'organismes ou d'institutions algériennes. Ce serait pour moi un signe d'encouragement dans ce travail de réécriture de l'histoire nationale", a-t-il ajouté. Rachid Bouchareb s'est dit "convaincu" que son prochain film "suscitera un grand débat" comme ce fut le cas avec "Indigènes", vu par plus de 3 millions de spectateurs et qui a entraîné une revalorisation des pensions françaises accordées aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, venus des ex-colonies. Cette fois-ci, le cinéaste compte aborder plusieurs "sujets qui dérangent" comme les évènements du 8 mai 1945, les condamnations à mort de membres du FLN-ALN, les exécutions d'Algériens aussi bien en Algérie qu'en France, les douloureux massacres d'octobre 1961 à Paris. "Le film peut être une espèce de caisse à résonance qui permettra d'aller au fond des choses, susciter les débats, faire éclater des vérités parfois peu connues du grand public", a indiqué Rachid Bouchareb. Selon lui, le scénario définitif de son prochain film sera ficelé dans "moins de deux mois". "Il sera présenté aux autorités algériennes concernées pour une éventuelle participation à son financement", a indiqué Bouchareb qui compte commencer le tournage en mars prochain. "Mon objectif est de présenter ce film le 8 mai 2010 et qu'il soit sélectionné au festival de Cannes pour entraîner une campagne médiatique conséquente", a-t-il précisé.