En Algérie, ils seraient 3.517 malades atteints de sida de 1985 à ce jour, soit 0,1% des malades du sida dans le monde, selon des statistiques effectuées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le chiffre serait, selon M. Othmane Bourouba, coordinateur de l'ONG Aids Algérie, loin de représenter l'ampleur de la situation à cause de la culture du silence qui règne dans notre société, de la stigmatisation des séropositifs et faute de sensibilisation et d'information. En Algérie, ils seraient 3.517 malades atteints de sida de 1985 à ce jour, soit 0,1% des malades du sida dans le monde, selon des statistiques effectuées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le chiffre serait, selon M. Othmane Bourouba, coordinateur de l'ONG Aids Algérie, loin de représenter l'ampleur de la situation à cause de la culture du silence qui règne dans notre société, de la stigmatisation des séropositifs et faute de sensibilisation et d'information. C'est dans une stratégie de lutte contre le VIH que s'inscrit l'association Aids Algérie qui accomplit depuis 1999 jusqu'à ce jour un travail de proximité et de sensibilisation qui vise la société civile, les jeunes et les populations à grand risque. Des campagnes de sensibilisation à travers le territoire national Depuis 1999, Aids Algérie opère avec efficacité en matière de sensibilisation, d'information et de promotion du dépistage dans le but de lever le voile sur le sida et de rompre le silence sur une pathologie jugée taboue. Cette année, dans le cadre de la lutte contre le VIH, Aids Algérie projette une large campagne de sensibilisation qui ciblera Annaba et Skikda, deux villes côtières où l'on estime importante la prévalence du travail de sexe. Selon notre interlocuteur, la prochaine campagne de sensibilisation, qui s'étalera du 15 au 25 juillet, aura pour objectif de «sensibiliser, informer par des messages clairs sur les risques de contracter le sida faute de prévention». La politique de prévention de l'ONG, basée sur trois principes fondamentaux à savoir abstinence, fidélité et usage de préservatif, y est exposée aux jeunes, ajoute-t-il, pour les mettre à l'abri du danger. M. Othmane met l'accent sur l'importance du travail de proximité dans cette période estivale, notamment dans les zones à grand risque. Pour cela, affirme-t-il, pendant dix jours, un stand de Aids Algérie sera installé sur les plages des deux wilayas afin de sensibiliser les jeunes. Un million de préservatifs distribués Par ailleurs, M. Bourouba avance le chiffre d'un million de préservatifs distribués l'année dernière par l'association Aids Algérie. Un chiffre qui reste largement inférieur par rapport à une population majoritairement jeune qui compte plus de 36 millions. Notre interlocuteur indique que c'est le Fond mondial de lutte contre le Sida qui permet à l'Algérie d'acquérir chaque année un lot de préservatifs distribués gratuitement aux jeunes par les associations lors des campagnes de sensibilisation. «L'année dernière, l'Algérie a acquis près de dix millions de préservatifs dont la totalité a été distribué», indique M. Otmane. Cette année, 12 millions de préservatifs ont été accordés dans le cadre de la stratégie de lutte contre le sida. «Aids Algérie, se référant en matière de distribution des préservatifs à d'autres associations, a distribué l'année dernière près de 100.000 préservatifs lors de la période estivale dans les wilayas de Annaba et de Mostaganem dans le cadre d'une campagne de sensibilisation qui s'est étendue sur 10 jours», soutient, à cet égard, M. Othmane. Notre interlocuteur annonce, par ailleurs, que 100.000 préservatifs seront distribués prochainement lors de la campagne de sensibilisation qui se déroulera le 15 juillet à Annaba et Skikda. Les populations à grand risque ciblées A Alger, le sida serait, selon M. Othmane, une activité à faible concentration par rapport à d'autres wilayas du pays qui connaissent une expansion du phénomène du travail du sexe ainsi que l'usage de drogues, notamment par voie injectable. Tamanrasset est, indique notre interlocuteur, l'une des wilayas dans lesquelles on peut parler d'une réelle épidémie à cause de bon nombre de facteurs. M. Othmane cite en premier lieu la précarité des conditions de vie, le taux élevé d'émigrants en situation irrégulière, l'ignorance, le manque d'information, la défaillance de la prise en charge dans le secteur sanitaire et l'explosion de la prostitution. «C'est dans ces villes qu'un travail de proximité, de sensibilisation et de promotion de dépistage doit être accompli et ce par le renforcement des campagnes de sensibilisation usant de messages de prévention clairs et ouverts», atteste M. Otmane. Plan national stratégique de lutte contre le sida Le gouvernement algérien a mis en place une stratégie nationale de lutte contre le sida sur la période allant de 2007 à 2011. Cette stratégie axe, selon notre interlocuteur, sur les interventions prioritaires auprès des groupes à haut risque dont les travailleurs de sexe (TS), les HHS (hommes ayant rapports sexuels avec hommes), les UDI (utilisateurs de drogues injectables), la population carcérale, les femmes et les jeunes. Cibler ces catégories à grand risque en faisant la promotion de la sensibilisation et du dépistage serait lutter efficacement contre la propagation du syndrome de l'immunodéficience dans le rang de la population. La promotion du dépistage S'exprimant sur la disponibilité des centres de dépistage en Algérie, M. Otmane affirme que ces derniers ne sont pas tous opérationnels. Ils seraient près de 54 centres de dépistage sur le territoire national, selon les estimations du ministère de la Santé. Sauf que, soutient-il, ces centres ne sont pas tous opérationnels faute de promotion de dépistage. «Le problème n'est pas la défaillance de ces structures, mais l'absence de personnes qui se font dépister, d'où la nécessité d'un travail de sensibilisation, d'information et de promotion du dépistage», déclare M. Othmane. Chiffres sur le sida, la partie visible de l'iceberg Les chiffres officiels du sida selon les estimations d'ONU sida seraient de 29.000 cas existants en Algérie. Le nombre dont on dispose actuellement, avancé par le ministère de la Santé n'est que la partie visible de l'iceberg et ce, indique M. Otmane, à cause de la culture du silence qui pousse plusieurs personnes à taire leur séropositivité. Aids Algérie qui s'inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le VIH organisera à l'avenir d'autres campagnes de sensibilisation en vue d'expliquer aux jeunes, notamment aux populations à grand risque, que l'acte sexuel doit être un acte responsable qui requiert la prévention nécessaire. C'est dans une stratégie de lutte contre le VIH que s'inscrit l'association Aids Algérie qui accomplit depuis 1999 jusqu'à ce jour un travail de proximité et de sensibilisation qui vise la société civile, les jeunes et les populations à grand risque. Des campagnes de sensibilisation à travers le territoire national Depuis 1999, Aids Algérie opère avec efficacité en matière de sensibilisation, d'information et de promotion du dépistage dans le but de lever le voile sur le sida et de rompre le silence sur une pathologie jugée taboue. Cette année, dans le cadre de la lutte contre le VIH, Aids Algérie projette une large campagne de sensibilisation qui ciblera Annaba et Skikda, deux villes côtières où l'on estime importante la prévalence du travail de sexe. Selon notre interlocuteur, la prochaine campagne de sensibilisation, qui s'étalera du 15 au 25 juillet, aura pour objectif de «sensibiliser, informer par des messages clairs sur les risques de contracter le sida faute de prévention». La politique de prévention de l'ONG, basée sur trois principes fondamentaux à savoir abstinence, fidélité et usage de préservatif, y est exposée aux jeunes, ajoute-t-il, pour les mettre à l'abri du danger. M. Othmane met l'accent sur l'importance du travail de proximité dans cette période estivale, notamment dans les zones à grand risque. Pour cela, affirme-t-il, pendant dix jours, un stand de Aids Algérie sera installé sur les plages des deux wilayas afin de sensibiliser les jeunes. Un million de préservatifs distribués Par ailleurs, M. Bourouba avance le chiffre d'un million de préservatifs distribués l'année dernière par l'association Aids Algérie. Un chiffre qui reste largement inférieur par rapport à une population majoritairement jeune qui compte plus de 36 millions. Notre interlocuteur indique que c'est le Fond mondial de lutte contre le Sida qui permet à l'Algérie d'acquérir chaque année un lot de préservatifs distribués gratuitement aux jeunes par les associations lors des campagnes de sensibilisation. «L'année dernière, l'Algérie a acquis près de dix millions de préservatifs dont la totalité a été distribué», indique M. Otmane. Cette année, 12 millions de préservatifs ont été accordés dans le cadre de la stratégie de lutte contre le sida. «Aids Algérie, se référant en matière de distribution des préservatifs à d'autres associations, a distribué l'année dernière près de 100.000 préservatifs lors de la période estivale dans les wilayas de Annaba et de Mostaganem dans le cadre d'une campagne de sensibilisation qui s'est étendue sur 10 jours», soutient, à cet égard, M. Othmane. Notre interlocuteur annonce, par ailleurs, que 100.000 préservatifs seront distribués prochainement lors de la campagne de sensibilisation qui se déroulera le 15 juillet à Annaba et Skikda. Les populations à grand risque ciblées A Alger, le sida serait, selon M. Othmane, une activité à faible concentration par rapport à d'autres wilayas du pays qui connaissent une expansion du phénomène du travail du sexe ainsi que l'usage de drogues, notamment par voie injectable. Tamanrasset est, indique notre interlocuteur, l'une des wilayas dans lesquelles on peut parler d'une réelle épidémie à cause de bon nombre de facteurs. M. Othmane cite en premier lieu la précarité des conditions de vie, le taux élevé d'émigrants en situation irrégulière, l'ignorance, le manque d'information, la défaillance de la prise en charge dans le secteur sanitaire et l'explosion de la prostitution. «C'est dans ces villes qu'un travail de proximité, de sensibilisation et de promotion de dépistage doit être accompli et ce par le renforcement des campagnes de sensibilisation usant de messages de prévention clairs et ouverts», atteste M. Otmane. Plan national stratégique de lutte contre le sida Le gouvernement algérien a mis en place une stratégie nationale de lutte contre le sida sur la période allant de 2007 à 2011. Cette stratégie axe, selon notre interlocuteur, sur les interventions prioritaires auprès des groupes à haut risque dont les travailleurs de sexe (TS), les HHS (hommes ayant rapports sexuels avec hommes), les UDI (utilisateurs de drogues injectables), la population carcérale, les femmes et les jeunes. Cibler ces catégories à grand risque en faisant la promotion de la sensibilisation et du dépistage serait lutter efficacement contre la propagation du syndrome de l'immunodéficience dans le rang de la population. La promotion du dépistage S'exprimant sur la disponibilité des centres de dépistage en Algérie, M. Otmane affirme que ces derniers ne sont pas tous opérationnels. Ils seraient près de 54 centres de dépistage sur le territoire national, selon les estimations du ministère de la Santé. Sauf que, soutient-il, ces centres ne sont pas tous opérationnels faute de promotion de dépistage. «Le problème n'est pas la défaillance de ces structures, mais l'absence de personnes qui se font dépister, d'où la nécessité d'un travail de sensibilisation, d'information et de promotion du dépistage», déclare M. Othmane. Chiffres sur le sida, la partie visible de l'iceberg Les chiffres officiels du sida selon les estimations d'ONU sida seraient de 29.000 cas existants en Algérie. Le nombre dont on dispose actuellement, avancé par le ministère de la Santé n'est que la partie visible de l'iceberg et ce, indique M. Otmane, à cause de la culture du silence qui pousse plusieurs personnes à taire leur séropositivité. Aids Algérie qui s'inscrit dans la stratégie nationale de lutte contre le VIH organisera à l'avenir d'autres campagnes de sensibilisation en vue d'expliquer aux jeunes, notamment aux populations à grand risque, que l'acte sexuel doit être un acte responsable qui requiert la prévention nécessaire.