Le système de régulation des produits agricoles a été présenté mardi dernier au Conseil des ministres par Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Ledit système qui coutera quelque 3 milliards de DA consacre l'intervention de l'Etat dans le marché en achetant le surplus de la production et alimenter le marché en cas de pénurie ou de hausse brutale des prix. Le but recherché est de réduire la marge de manœuvre des spéculateurs et, partant, préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Le dispositif permet en outre de stabiliser les revenus des agriculteurs. « L'Etat achètera la pomme de terre auprès des agriculteurs sur la base d'un prix de référence fixé à 20 dinars. Le dispositif est ouvert à tous les opérateurs spécialisés dans le stockage dans les chambres froides. Les stockeurs qui seront conventionnés avec le ministère de l'Agriculture auront une marge bénéficiaire de 25% », a indiqué de son côté, Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication à l'issue du conseil. Si ce système concerne en premier lieu la pomme de terre, il sera élargi aux autres produits agricoles, ajoute-t-il. En clair, l'Etat veut éviter un « bis repetita » de la crise de la pomme de terre qui a, pour rappel, secoué le marché le mois de Ramadan dernier où le tubercule a atteint un pic « historique » de 70 DA le kg provoquant une saignée des bourses des consommateurs. Mais, voilà, aussitôt lancé, le système de régulation des produits agricoles suscite déjà le mécontentement des agriculteurs confrontés qu'ils sont à un problème de surproduction de pomme de terre. Le hic est que les capacités de stockage sont vraiment limitées par rapport au niveau de la production atteint cette année. Il existe 90 chambres froides d'une capacité de 50. 000 à 60.000 tonnes, soit le tiers de la production qui est de 150.000 tonnes. Autant dire que la prise en charge de la surproduction d'avère impossible vu le manque flagrant de chambres froides. Une situation qui a provoqué l'ire des agriculteurs qui ont déversé, lundi dernier, les quantités de pomme de terre avariée, faute de chambres froides, pour bloquer la route nationale à Bouira en signe de mécontentement. De guerre lasse, certains d'entre eux ont même jeté des quantités avariées de pomme de terre dans les oueds après avoir sillonné plusieurs villes à la recherche de chambres froides. Face à cette situation, le président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui contacté par le Midi Libre recommande de renforcer les capacités de stockage en aidant les agriculteurs à bénéficier d'une chambre froide par exploitation agricole. Une solution qui permettra de garantir la régulation. Il remet même sur le tapis l'idée des coopératives, seules selon lui, capables de juguler la situation. Le système de régulation des produits agricoles a été présenté mardi dernier au Conseil des ministres par Rachid Benaissa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Ledit système qui coutera quelque 3 milliards de DA consacre l'intervention de l'Etat dans le marché en achetant le surplus de la production et alimenter le marché en cas de pénurie ou de hausse brutale des prix. Le but recherché est de réduire la marge de manœuvre des spéculateurs et, partant, préserver le pouvoir d'achat du citoyen. Le dispositif permet en outre de stabiliser les revenus des agriculteurs. « L'Etat achètera la pomme de terre auprès des agriculteurs sur la base d'un prix de référence fixé à 20 dinars. Le dispositif est ouvert à tous les opérateurs spécialisés dans le stockage dans les chambres froides. Les stockeurs qui seront conventionnés avec le ministère de l'Agriculture auront une marge bénéficiaire de 25% », a indiqué de son côté, Abderrachid Boukerzaza, ministre de la Communication à l'issue du conseil. Si ce système concerne en premier lieu la pomme de terre, il sera élargi aux autres produits agricoles, ajoute-t-il. En clair, l'Etat veut éviter un « bis repetita » de la crise de la pomme de terre qui a, pour rappel, secoué le marché le mois de Ramadan dernier où le tubercule a atteint un pic « historique » de 70 DA le kg provoquant une saignée des bourses des consommateurs. Mais, voilà, aussitôt lancé, le système de régulation des produits agricoles suscite déjà le mécontentement des agriculteurs confrontés qu'ils sont à un problème de surproduction de pomme de terre. Le hic est que les capacités de stockage sont vraiment limitées par rapport au niveau de la production atteint cette année. Il existe 90 chambres froides d'une capacité de 50. 000 à 60.000 tonnes, soit le tiers de la production qui est de 150.000 tonnes. Autant dire que la prise en charge de la surproduction d'avère impossible vu le manque flagrant de chambres froides. Une situation qui a provoqué l'ire des agriculteurs qui ont déversé, lundi dernier, les quantités de pomme de terre avariée, faute de chambres froides, pour bloquer la route nationale à Bouira en signe de mécontentement. De guerre lasse, certains d'entre eux ont même jeté des quantités avariées de pomme de terre dans les oueds après avoir sillonné plusieurs villes à la recherche de chambres froides. Face à cette situation, le président de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui contacté par le Midi Libre recommande de renforcer les capacités de stockage en aidant les agriculteurs à bénéficier d'une chambre froide par exploitation agricole. Une solution qui permettra de garantir la régulation. Il remet même sur le tapis l'idée des coopératives, seules selon lui, capables de juguler la situation.