Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) porte un regard critique et sceptique sur les déclarations du ministre de l'Education, Benbouzid, qui attribue le taux de réussite à l'examen du Bac à l'application de la réforme. Dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction, on peut y lire que « le CLA trouve le triomphalisme indécent de Benbouzid pour le moins incohérent ». Ajoutant que le taux de réussite de 55% et la pluie de mentions ne doivent pas faire oublier tous ces recalés qui se comptent par milliers. «Que sera leur devenir, comment peut-on chanter les louanges de la réforme, alors que le parcours des élèves de la 1ère année secondaire à la 3e année fut un parcours du combattant, n'ayant pas les pré requis exigés par les nouveaux programmes ?», s'interroge le CLA. Les rédacteurs du communiqué dénoncent les conditions dans lesquelles a été dispensée la formation aux enseignants en vue d'appliquer la nouvelle réforme. « Les enseignants étaient livrés à eux-mêmes, bénéficiant d'un semblant de formation au cours de séminaires formels durant lesquels les inspecteurs étaient eux-mêmes perdus dans les dédales de l'approche par compétence », relève-t-on. Aussi, les résultats du Bac interpellent le CLA quant à la répartition du nombre de reçus par filière. Il convient de signaler que la filière littéraire a obtenu le plus grand taux de réussite, la filière scientifique vient en deuxième position et en dernier la filière technique. « Ceci est un résultat attendu, vu la politique de démantèlement des lycées techniques entreprise depuis plus de trois ans », estime-t-on. Un patrimoine de savoir technique d'une valeur inestimable qui met à mal les besoins économiques du pays, accentuant sa dépendance vis-à-vis de l'étranger, ajoute-t-on. Se voulant plus explicite, le Conseil des lycées d'Alger reste convaincu qu'une réforme ne peut être réussie tant que l'avenir des principaux acteurs que sont les enseignant, reste chaque année hypothéqué et qu'une gestion des plus opaques règne au niveau de l'élaboration de la carte scolaire. Même son de cloche au Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), qui a réagi dès le lendemain de l'annonce des résultats. Meziane Meriane, secrétaire général de ce syndicat n'avait-il pas affirmé que les résultats du Bac de cette année n'avaient «rien de glorifiant» ? Avant d'ajouter : «Ne vaut-il pas mieux prêter attention aux chiffres concernant la déperdition scolaire qui en disent long sur la situation du secteur ?». Selon lui, 33% des élèves qui réussissent la sixième arrivent à l'examen final du palier secondaire. Meriane a fait savoir dans le sillage de son intervention que « la réussite de la réforme ne peut être jugée sur un seul résultat ». Ce qui amène finalement le CLA à conclure qu'encore une fois l'année se termine dans l'incertitude. Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) porte un regard critique et sceptique sur les déclarations du ministre de l'Education, Benbouzid, qui attribue le taux de réussite à l'examen du Bac à l'application de la réforme. Dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction, on peut y lire que « le CLA trouve le triomphalisme indécent de Benbouzid pour le moins incohérent ». Ajoutant que le taux de réussite de 55% et la pluie de mentions ne doivent pas faire oublier tous ces recalés qui se comptent par milliers. «Que sera leur devenir, comment peut-on chanter les louanges de la réforme, alors que le parcours des élèves de la 1ère année secondaire à la 3e année fut un parcours du combattant, n'ayant pas les pré requis exigés par les nouveaux programmes ?», s'interroge le CLA. Les rédacteurs du communiqué dénoncent les conditions dans lesquelles a été dispensée la formation aux enseignants en vue d'appliquer la nouvelle réforme. « Les enseignants étaient livrés à eux-mêmes, bénéficiant d'un semblant de formation au cours de séminaires formels durant lesquels les inspecteurs étaient eux-mêmes perdus dans les dédales de l'approche par compétence », relève-t-on. Aussi, les résultats du Bac interpellent le CLA quant à la répartition du nombre de reçus par filière. Il convient de signaler que la filière littéraire a obtenu le plus grand taux de réussite, la filière scientifique vient en deuxième position et en dernier la filière technique. « Ceci est un résultat attendu, vu la politique de démantèlement des lycées techniques entreprise depuis plus de trois ans », estime-t-on. Un patrimoine de savoir technique d'une valeur inestimable qui met à mal les besoins économiques du pays, accentuant sa dépendance vis-à-vis de l'étranger, ajoute-t-on. Se voulant plus explicite, le Conseil des lycées d'Alger reste convaincu qu'une réforme ne peut être réussie tant que l'avenir des principaux acteurs que sont les enseignant, reste chaque année hypothéqué et qu'une gestion des plus opaques règne au niveau de l'élaboration de la carte scolaire. Même son de cloche au Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), qui a réagi dès le lendemain de l'annonce des résultats. Meziane Meriane, secrétaire général de ce syndicat n'avait-il pas affirmé que les résultats du Bac de cette année n'avaient «rien de glorifiant» ? Avant d'ajouter : «Ne vaut-il pas mieux prêter attention aux chiffres concernant la déperdition scolaire qui en disent long sur la situation du secteur ?». Selon lui, 33% des élèves qui réussissent la sixième arrivent à l'examen final du palier secondaire. Meriane a fait savoir dans le sillage de son intervention que « la réussite de la réforme ne peut être jugée sur un seul résultat ». Ce qui amène finalement le CLA à conclure qu'encore une fois l'année se termine dans l'incertitude.