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Le business des bidonvilles
Des baraques vendues jusqu'à 60 millions de centimes
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 07 - 2008

La vox populi soutient que certaines familles qui logent dans des bidonvilles, possèdent des maisons, voire des villas ailleurs, mais elles sont là dans l'espoir de bénéficier encore d'un appartement quelque part.
La vox populi soutient que certaines familles qui logent dans des bidonvilles, possèdent des maisons, voire des villas ailleurs, mais elles sont là dans l'espoir de bénéficier encore d'un appartement quelque part.
Désormais, résider dans un bidonville est devenu un passage obligé pour certains, pour bénéficier d'un logement. Les candidats à l'achat de taudis sont de plus en plus convaincus de cette démarche, à plus forte raison lorsqu'une échéance électorale pointe à l'horizon. Ce genre de rendez-vous politiques s'accompagnent généralement de rumeurs persistantes sur des relogements de familles des bidonvilles. Il n'en faudrait pas plus pour que les prix des baraques flambent. Pour les citoyens qui les rachètent, c'est là l'occasion de s'offrir un appartement décent pour pas grand-chose. Le prix du taudis est en somme un investissement qui peut rapporter très gros. Ce phénomène est très largement perceptible au niveau du bidonville de Hydra. Au nombre de 1300 en 2007, les taudis sont actuellement de 1.600. Ce chiffre a été établi au mois de mai dernier, par les services de la commune de Hydra.
Cette situation s'explique, notent des sources proches de l'APC, par des calculs malsains des citoyens. Et pour preuve, elles affirment que suite aux rumeurs, portant sur la destruction prochaine du bidonville de Hydra, il a été constaté que le nombre de gourbis et d'habitants s'est manifestement accru. Pour les responsables communaux, les nouveaux venus espèrent profiter de l'aubaine et disposer de fait de logements neufs.
Autour de cette rumeur, un véritable business est né. Plusieurs habitants ont ramené des cousins pour les faire profiter, éventuellement, de nouvelles habitations, alors que d'autres se sont mis carrément à construire des baraques pour les vendre ensuite. A ce propos, des habitants dudit bidonville révèlent que des gourbis de fortune se vendent jusqu'à 60 millions de centimes, voire plus. Les gens n'hésitent pas à en acheter. « C'est un investissement long mais sûr pour s'offrir un logement », nous a confié Mohammed, un commerçant, habitant les lieux, citant à titre d'exemple un petit groupe de jeunes du bidonville, qui s'est spécialisé dans cette filière. «Ils squattent une parcelle de terrain, puis au bout de quelque temps, ils érigent des baraques qu'ils vendront, ensuite. Cette pratique n'est pas propre au bidonville de Hydra, elle est pratiquée à grande échelle », assure-t-il.
Ainsi, nous avons appris que plusieurs familles ont acheté, récemment, des baraques à des prix défiant toute concurrence dans les différents bidonvilles du pays. A Alger où le phénomène est plus prononcé, les prix suivent une courbe ascendante, voire exponentielle dans certains quartiers où le bidonville a pris une valeur marchande insoupçonnable. A Bach Djerrah, où la rumeur est assez forte, la baraque s'est négociée récemment à plus de 30 millions de centimes. Les acheteurs se recrutent dans divers milieux et viennent des quatre coins du pays.
La vox populi soutient que certaines familles qui logent dans des bidonvilles, possèdent des maisons, voire des villas ailleurs, mais elles sont là dans l'espoir de bénéficier encore d'un appartement quelque part. D'autres ne manquent pas, également, de manifester des signes extérieurs de richesse. A ce sujet, il convient de dire que le parc réservé aux véhicules à l'intérieur du bidonville compte pas moins d'une centaine de voitures. Toutes les marques y figurent, constate-t-on sur les lieux.
Soulignons enfin que le bidonville de Hydra a été construit sur les hauteurs d'Alger, dans une commune connue pour ses quartiers résidentiels. Ces premiers habitants sont, selon les autorités communales, des personnes venues des wilayas de l'intérieur du pays à partir de 1993, fuyant le terrorisme. Toutefois, soulignent-elles, ce phénomène a connu une expansion alarmante, notamment, depuis l'année 2000.
Désormais, résider dans un bidonville est devenu un passage obligé pour certains, pour bénéficier d'un logement. Les candidats à l'achat de taudis sont de plus en plus convaincus de cette démarche, à plus forte raison lorsqu'une échéance électorale pointe à l'horizon. Ce genre de rendez-vous politiques s'accompagnent généralement de rumeurs persistantes sur des relogements de familles des bidonvilles. Il n'en faudrait pas plus pour que les prix des baraques flambent. Pour les citoyens qui les rachètent, c'est là l'occasion de s'offrir un appartement décent pour pas grand-chose. Le prix du taudis est en somme un investissement qui peut rapporter très gros. Ce phénomène est très largement perceptible au niveau du bidonville de Hydra. Au nombre de 1300 en 2007, les taudis sont actuellement de 1.600. Ce chiffre a été établi au mois de mai dernier, par les services de la commune de Hydra.
Cette situation s'explique, notent des sources proches de l'APC, par des calculs malsains des citoyens. Et pour preuve, elles affirment que suite aux rumeurs, portant sur la destruction prochaine du bidonville de Hydra, il a été constaté que le nombre de gourbis et d'habitants s'est manifestement accru. Pour les responsables communaux, les nouveaux venus espèrent profiter de l'aubaine et disposer de fait de logements neufs.
Autour de cette rumeur, un véritable business est né. Plusieurs habitants ont ramené des cousins pour les faire profiter, éventuellement, de nouvelles habitations, alors que d'autres se sont mis carrément à construire des baraques pour les vendre ensuite. A ce propos, des habitants dudit bidonville révèlent que des gourbis de fortune se vendent jusqu'à 60 millions de centimes, voire plus. Les gens n'hésitent pas à en acheter. « C'est un investissement long mais sûr pour s'offrir un logement », nous a confié Mohammed, un commerçant, habitant les lieux, citant à titre d'exemple un petit groupe de jeunes du bidonville, qui s'est spécialisé dans cette filière. «Ils squattent une parcelle de terrain, puis au bout de quelque temps, ils érigent des baraques qu'ils vendront, ensuite. Cette pratique n'est pas propre au bidonville de Hydra, elle est pratiquée à grande échelle », assure-t-il.
Ainsi, nous avons appris que plusieurs familles ont acheté, récemment, des baraques à des prix défiant toute concurrence dans les différents bidonvilles du pays. A Alger où le phénomène est plus prononcé, les prix suivent une courbe ascendante, voire exponentielle dans certains quartiers où le bidonville a pris une valeur marchande insoupçonnable. A Bach Djerrah, où la rumeur est assez forte, la baraque s'est négociée récemment à plus de 30 millions de centimes. Les acheteurs se recrutent dans divers milieux et viennent des quatre coins du pays.
La vox populi soutient que certaines familles qui logent dans des bidonvilles, possèdent des maisons, voire des villas ailleurs, mais elles sont là dans l'espoir de bénéficier encore d'un appartement quelque part. D'autres ne manquent pas, également, de manifester des signes extérieurs de richesse. A ce sujet, il convient de dire que le parc réservé aux véhicules à l'intérieur du bidonville compte pas moins d'une centaine de voitures. Toutes les marques y figurent, constate-t-on sur les lieux.
Soulignons enfin que le bidonville de Hydra a été construit sur les hauteurs d'Alger, dans une commune connue pour ses quartiers résidentiels. Ces premiers habitants sont, selon les autorités communales, des personnes venues des wilayas de l'intérieur du pays à partir de 1993, fuyant le terrorisme. Toutefois, soulignent-elles, ce phénomène a connu une expansion alarmante, notamment, depuis l'année 2000.


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