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«Les débuts sont toujours difficiles»
Aicha Adamou, responsable de la communication et de la coordination internationale de la société Neal Algeria
Publié dans Le Midi Libre le 03 - 08 - 2008

Où en est-on avec les énergies renouvelables en Algérie?
Les besoins énergétiques de l‘Algérie sont satisfaits, presque exclusivement par le pétrole et le gaz naturel. Cela est dû à la large disponibilité des hydrocarbures et de leur faible coût de mise à disposition, par rapport aux énergies renouvelables. Le seul projet existant jusqu‘à présent dans le domaine des énergies renouvelables et celui de l‘électrification solaire de 18 villages isolés dans le grand sud du pays. Le projet d‘électrifier 16 autres villages à travers les différentes wilayas du pays a, par ailleurs, été lancé.
Sur votre site Internet, plus exactement dans la lettre du PDG on lit : «Neal consacre la volonté de tous ceux qui se sont engagés à relever le défit de transformer une utopie en réalité». Doit-on déduire que l‘utilisation d‘énergies renouvelables en Algérie relève de l‘utopie ?
Si on revient quelques années en arrière, l‘utilisation de ces énergies était effectivement utopique. Les nouvelles réalités du monde, notamment les changements climatiques ont donné un bon coup de pouce aux énergies propres. L‘Algérie comme beaucoup de pays a, ainsi, opté pour le développement des nouvelles énergies. L‘objectif d‘une telle approche est de minimiser les menaces sur l‘environnement d‘une part et pour prolonger la durée de vie de nos gisements d‘autre part. Cela étant, même si la volonté de développer cette énergie existait, sa concrétisation demanderait beaucoup de patience.
L‘Algérie dispose d‘un potentiel d‘énergies renouvelables très important. Pensez-vous que son exploitation soit difficile ?
Les débuts sont toujours difficiles lorsqu‘on veut développer quelque chose de nouveau. En dépit du potentiel énorme dont dispose l‘Algérie, l‘intérêt manifesté par les gouvernements qui se sont succédé depuis l‘Indépendance n‘a pas dépassé le stade du théorique. Hormis les études effectuées par le centre de développement des énergies renouvelables, aucune action concrète n‘a été lancée de 1962 à 2000. Si l‘Algérie ne s‘est pas intéressée à développer ces énergies, c‘est parce qu‘elle comptait sur son pétrole.
Qu‘elles sont les réalisations de Neal depuis 2002 ?
2002 est l‘année de naissance de Neal. La mission de cette entreprise consiste à assurer le développement et la promotion des énergies renouvelables. A partir de cette date, Neal s‘est lancé dans plusieurs projets. Actuellement, parmi 8 projets, il y a un seul qui est en cours de réalisation. Il s‘agit d‘une centrale hybride gaz-solaire d‘une capacité de 150 méga watts. C‘est un projet qui avec un partenaire espagnol. Ce projet est une fierté pour l‘Algérie puisque c‘est la première station hybride gaz-soleil dans le monde. En plus de ce projet, il y a encore 7 autres en phase d‘étude, 3 solaires (hybride) et 4 éoliens cumulant une capacité de 1400 mégawatts, ce qui est énorme.
Peut-on connaître le rôle de Neal Algérie dans ces projets ?
Neal intervient en amont dans ces projets. Son rôle se concentre dans le stade de la planification et de la réflexion ; depuis l‘idée jusqu‘à l‘estimation de la matérialisation du projet. Une fois ce dernier entre dans la phase de réalisation, le rôle de Neal est pratiquement achevé.
Quel est le coût de la construction de la centrale hybride en construction ?
C‘est un projet très lourd. Il a coûté quelque 360 millions d‘euros.
Quelle est l‘échéance que vous vous êtes fixée pour la mise en marche de cette station ?
La mise en service est prévue pour l‘année 2009. A cet effet, je teins à préciser que l‘objectif fixé concernant le quota de l‘utilisation des énergies renouvelables en 2015. A cette échéance, le solaire thermique sera très compétitif par rapport au gaz. C‘est-à-dire que le coût du solaire thermique sera moins cher que les énergies conventionnellles.
Quelle est la part de chacun des trois partenaires du projet : l‘Etat, Neal et le partenaire espagnol ?
C‘est le partenaire espagnol qui est majoritaire. Il est actionnaire à raison de 66%. La partie algérienne (Neal plus Sonatrach), quant à elle, ne détient que 34% des actions.
L‘étendue du potentiel solaire dont dispose l‘Algérie équivaut à quatre fois la consommation mondiale.
Ne pensez-vous pas qu‘il y a une certaine contradiction concernant les centrales soleil-gaz : d‘un côté, on cherche à développer des énergies propres et renouvelables, de l‘autre, on construit des centrales qui fonctionnent à moitié avec du gaz ?
La situation ne se présente pas ainsi. Aujourd‘hui, les énergies renouvelables ne sont pas très compétitives. C‘est-à-dire que leur coût est nettement plus supérieur par rapport aux énergies fossiles. C‘est justement dans le but de réduire ce coût qu‘on a opté pour des centrales mixtes. C‘est l‘aspect économique qui a été décisif par rapport à l‘installation de ces centrales hybrides. Le coût revient beaucoup moins cher avec l‘utilisation du gaz. Cela étant, on ne possède pas la technologie pour la création et la gestion des stations solaires à 100%.
Vous «importez» de l‘expertise pour le système du photovoltaïque, pourquoi ne pas le faire pour le solaire thermique?
Le coût de l‘expertise dans le thermique est beaucoup plus élevé que le photovoltaïque. C‘est une raison de plus pour opter pour le photovoltaïque en cette première phase du développement des énergies renouvelables.
Quelle est la solution pour optimiser le transfert de la technologie et l‘acquérir le plus rapidement possible ?
A notre niveau, il y a un grand chantier pour la mise en place d‘un technopôle. C‘est un pôle d‘excellence. Il est encore au stade de la maturation et de la réflexion. C‘est un pôle qui va réunir des chercheurs, des industriels et des investisseurs. Son rôle serait l‘établissement d‘analyses et de recherches pour réduire le coût de cette technologie, notamment concernant le transfert du savoir. La mise en place de ce pôle est en mesure de participer activement à la maîtrise des technologies. Grâce à ce pôle d‘excellence, s‘il verra bien le jour, d‘ici à 2015, le solaire thermique sera très compétitif avec le gaz.
Et s‘il ne verra pas le jour...
On reste optimistes concernant ce technopôle. Sa mise en place est une question de temps. Plusieurs centres de recherche et d‘agence de développement étrangers ont manifesté leur intérêt pour le rejoindre. L‘Agence spatiale allemande, un centre de recherche espagnole (Ciamet), un groupe émirati (Moubadala), pour ne citer que ceux-là, ont manifesté leur intérêt pour le technopôle. Il y a aussi des universités algériennes qui veulent s‘impliquer.
Est-ce que l‘Algérie ambitionne de suivre les leaders mondiaux en la matière sur le long terme ?
Il est difficile de faire des prévisions là-dessus. L‘Algérie jouit d‘un certain nombre d‘atouts : elle possède un potentiel important, elle a une position stratégique vis-à-vis du marché européen et elle a un cadre législatif interne qui encourage le déploiement de ce secteur. Cependant, il existe des contraintes, notamment l‘importance des coûts d‘investissement et la maîtrise de la technologie. On ne peut être leader mondial que si on maîtrise la technologie.
Que font les pouvoirs publics pour encourager le développement des énergies renouvelables on Algérie ?
Ils offrent un cadre réglementaire très favorable. Il faut noter que ce n‘est qu‘à partir de 2000 que des textes concernant les énergies renouvelables ont commencé à voir le jour. Avant cette date, le domaine enregistrait un vide juridique. La nouvelle réglementation donne la possibilité à tout investisseur, qu‘il soit public ou privé, de pénétrer le marché. Il y a aussi des facilités financières : une bonification sur les droits de douanes, l‘exonération de certaines taxes impôts et le financement par des banques locales.
Tous les projets que vous avez évoqués tournent autour du solaire. L‘éolien peut-il être exploitable en Algérie ?
S‘agissant de l‘éolien, l‘Algérie ne possède que deux couloirs, l‘un à Tindouf et l‘autre à Timimoun. Donc, le potentiel éolien est loin derrière par rapport au solaire. Il est cent fois moins intéressant que le solaire. C‘est pour cette raison que la priorité du développement des énergies renouvelables en Algérie repose sur le solaire.
La durée de vie des énergies fossiles est limitée. L‘Algérie peut-elle compter sur les énergies renouvelables comme une alternative, une fois les énergies fossiles épuisées ?
On l‘espère bien. Il convient de souligner, par ailleurs, que l‘utilisation du solaire à 5 % d‘ici à 2015 est en mesure d‘économiser le fossile. Je crois que l‘Algérie est dans la bonne voie concernant ces énergies. Aujourd‘hui, le recours aux énergies renouvelables est incontournable. Ce qu‘il y a de positif, c‘est la prise de conscience. C‘est rassurant de voir les PME/PMI manifester un intérêt pour l‘investissement dans l‘installation de panneaux.
Où en est-on avec les énergies renouvelables en Algérie?
Les besoins énergétiques de l‘Algérie sont satisfaits, presque exclusivement par le pétrole et le gaz naturel. Cela est dû à la large disponibilité des hydrocarbures et de leur faible coût de mise à disposition, par rapport aux énergies renouvelables. Le seul projet existant jusqu‘à présent dans le domaine des énergies renouvelables et celui de l‘électrification solaire de 18 villages isolés dans le grand sud du pays. Le projet d‘électrifier 16 autres villages à travers les différentes wilayas du pays a, par ailleurs, été lancé.
Sur votre site Internet, plus exactement dans la lettre du PDG on lit : «Neal consacre la volonté de tous ceux qui se sont engagés à relever le défit de transformer une utopie en réalité». Doit-on déduire que l‘utilisation d‘énergies renouvelables en Algérie relève de l‘utopie ?
Si on revient quelques années en arrière, l‘utilisation de ces énergies était effectivement utopique. Les nouvelles réalités du monde, notamment les changements climatiques ont donné un bon coup de pouce aux énergies propres. L‘Algérie comme beaucoup de pays a, ainsi, opté pour le développement des nouvelles énergies. L‘objectif d‘une telle approche est de minimiser les menaces sur l‘environnement d‘une part et pour prolonger la durée de vie de nos gisements d‘autre part. Cela étant, même si la volonté de développer cette énergie existait, sa concrétisation demanderait beaucoup de patience.
L‘Algérie dispose d‘un potentiel d‘énergies renouvelables très important. Pensez-vous que son exploitation soit difficile ?
Les débuts sont toujours difficiles lorsqu‘on veut développer quelque chose de nouveau. En dépit du potentiel énorme dont dispose l‘Algérie, l‘intérêt manifesté par les gouvernements qui se sont succédé depuis l‘Indépendance n‘a pas dépassé le stade du théorique. Hormis les études effectuées par le centre de développement des énergies renouvelables, aucune action concrète n‘a été lancée de 1962 à 2000. Si l‘Algérie ne s‘est pas intéressée à développer ces énergies, c‘est parce qu‘elle comptait sur son pétrole.
Qu‘elles sont les réalisations de Neal depuis 2002 ?
2002 est l‘année de naissance de Neal. La mission de cette entreprise consiste à assurer le développement et la promotion des énergies renouvelables. A partir de cette date, Neal s‘est lancé dans plusieurs projets. Actuellement, parmi 8 projets, il y a un seul qui est en cours de réalisation. Il s‘agit d‘une centrale hybride gaz-solaire d‘une capacité de 150 méga watts. C‘est un projet qui avec un partenaire espagnol. Ce projet est une fierté pour l‘Algérie puisque c‘est la première station hybride gaz-soleil dans le monde. En plus de ce projet, il y a encore 7 autres en phase d‘étude, 3 solaires (hybride) et 4 éoliens cumulant une capacité de 1400 mégawatts, ce qui est énorme.
Peut-on connaître le rôle de Neal Algérie dans ces projets ?
Neal intervient en amont dans ces projets. Son rôle se concentre dans le stade de la planification et de la réflexion ; depuis l‘idée jusqu‘à l‘estimation de la matérialisation du projet. Une fois ce dernier entre dans la phase de réalisation, le rôle de Neal est pratiquement achevé.
Quel est le coût de la construction de la centrale hybride en construction ?
C‘est un projet très lourd. Il a coûté quelque 360 millions d‘euros.
Quelle est l‘échéance que vous vous êtes fixée pour la mise en marche de cette station ?
La mise en service est prévue pour l‘année 2009. A cet effet, je teins à préciser que l‘objectif fixé concernant le quota de l‘utilisation des énergies renouvelables en 2015. A cette échéance, le solaire thermique sera très compétitif par rapport au gaz. C‘est-à-dire que le coût du solaire thermique sera moins cher que les énergies conventionnellles.
Quelle est la part de chacun des trois partenaires du projet : l‘Etat, Neal et le partenaire espagnol ?
C‘est le partenaire espagnol qui est majoritaire. Il est actionnaire à raison de 66%. La partie algérienne (Neal plus Sonatrach), quant à elle, ne détient que 34% des actions.
L‘étendue du potentiel solaire dont dispose l‘Algérie équivaut à quatre fois la consommation mondiale.
Ne pensez-vous pas qu‘il y a une certaine contradiction concernant les centrales soleil-gaz : d‘un côté, on cherche à développer des énergies propres et renouvelables, de l‘autre, on construit des centrales qui fonctionnent à moitié avec du gaz ?
La situation ne se présente pas ainsi. Aujourd‘hui, les énergies renouvelables ne sont pas très compétitives. C‘est-à-dire que leur coût est nettement plus supérieur par rapport aux énergies fossiles. C‘est justement dans le but de réduire ce coût qu‘on a opté pour des centrales mixtes. C‘est l‘aspect économique qui a été décisif par rapport à l‘installation de ces centrales hybrides. Le coût revient beaucoup moins cher avec l‘utilisation du gaz. Cela étant, on ne possède pas la technologie pour la création et la gestion des stations solaires à 100%.
Vous «importez» de l‘expertise pour le système du photovoltaïque, pourquoi ne pas le faire pour le solaire thermique?
Le coût de l‘expertise dans le thermique est beaucoup plus élevé que le photovoltaïque. C‘est une raison de plus pour opter pour le photovoltaïque en cette première phase du développement des énergies renouvelables.
Quelle est la solution pour optimiser le transfert de la technologie et l‘acquérir le plus rapidement possible ?
A notre niveau, il y a un grand chantier pour la mise en place d‘un technopôle. C‘est un pôle d‘excellence. Il est encore au stade de la maturation et de la réflexion. C‘est un pôle qui va réunir des chercheurs, des industriels et des investisseurs. Son rôle serait l‘établissement d‘analyses et de recherches pour réduire le coût de cette technologie, notamment concernant le transfert du savoir. La mise en place de ce pôle est en mesure de participer activement à la maîtrise des technologies. Grâce à ce pôle d‘excellence, s‘il verra bien le jour, d‘ici à 2015, le solaire thermique sera très compétitif avec le gaz.
Et s‘il ne verra pas le jour...
On reste optimistes concernant ce technopôle. Sa mise en place est une question de temps. Plusieurs centres de recherche et d‘agence de développement étrangers ont manifesté leur intérêt pour le rejoindre. L‘Agence spatiale allemande, un centre de recherche espagnole (Ciamet), un groupe émirati (Moubadala), pour ne citer que ceux-là, ont manifesté leur intérêt pour le technopôle. Il y a aussi des universités algériennes qui veulent s‘impliquer.
Est-ce que l‘Algérie ambitionne de suivre les leaders mondiaux en la matière sur le long terme ?
Il est difficile de faire des prévisions là-dessus. L‘Algérie jouit d‘un certain nombre d‘atouts : elle possède un potentiel important, elle a une position stratégique vis-à-vis du marché européen et elle a un cadre législatif interne qui encourage le déploiement de ce secteur. Cependant, il existe des contraintes, notamment l‘importance des coûts d‘investissement et la maîtrise de la technologie. On ne peut être leader mondial que si on maîtrise la technologie.
Que font les pouvoirs publics pour encourager le développement des énergies renouvelables on Algérie ?
Ils offrent un cadre réglementaire très favorable. Il faut noter que ce n‘est qu‘à partir de 2000 que des textes concernant les énergies renouvelables ont commencé à voir le jour. Avant cette date, le domaine enregistrait un vide juridique. La nouvelle réglementation donne la possibilité à tout investisseur, qu‘il soit public ou privé, de pénétrer le marché. Il y a aussi des facilités financières : une bonification sur les droits de douanes, l‘exonération de certaines taxes impôts et le financement par des banques locales.
Tous les projets que vous avez évoqués tournent autour du solaire. L‘éolien peut-il être exploitable en Algérie ?
S‘agissant de l‘éolien, l‘Algérie ne possède que deux couloirs, l‘un à Tindouf et l‘autre à Timimoun. Donc, le potentiel éolien est loin derrière par rapport au solaire. Il est cent fois moins intéressant que le solaire. C‘est pour cette raison que la priorité du développement des énergies renouvelables en Algérie repose sur le solaire.
La durée de vie des énergies fossiles est limitée. L‘Algérie peut-elle compter sur les énergies renouvelables comme une alternative, une fois les énergies fossiles épuisées ?
On l‘espère bien. Il convient de souligner, par ailleurs, que l‘utilisation du solaire à 5 % d‘ici à 2015 est en mesure d‘économiser le fossile. Je crois que l‘Algérie est dans la bonne voie concernant ces énergies. Aujourd‘hui, le recours aux énergies renouvelables est incontournable. Ce qu‘il y a de positif, c‘est la prise de conscience. C‘est rassurant de voir les PME/PMI manifester un intérêt pour l‘investissement dans l‘installation de panneaux.


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