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160 personnes arrêtées en une seule nuit
Opération coup-de-point de la police à annaba
Publié dans Liberté le 21 - 07 - 2007

Une opération de police a ciblé, dans une opération de grande envergure, les quartiers sensibles de la Plaine Ouest, Boukhadra, en plus des plages Rizzi et Zahouène et du centre-ville.
Il est 20h quand le bus réservé à la presse démarre du commissariat central de la police, avec de nombreux véhicules transportant près de 200 hommes pour sillonner et ratisser les quartiers chauds de Annaba.
En arrivant à Sidi Brahim où un barrage mobile est dressé, nous apprenons que trois criminels recherchés ont été arrêtés au niveau du barrage de Aïn Khrouf, sur l'axe Annaba-El Bouni, à la sortie est de la ville. Quelques minutes plus tard, nous sommes à Boukhadra, un des quartiers chauds de la wilaya. Nous descendons à l'orée d'un bidonville caché de la route par une colline où une brigade nous a précédés.
Nous nous arrêtons à quelques mètres d'une baraque en parpaing, en plein champ, encerclée par des policiers. C'est un des nombreux lieux de débauche qui prennent forme spontanément dans les endroits périphériques de la ville. Trois voitures de tourisme sont garées à proximité.
De l'intérieur s'échappe une musique traditionnelle “tobla ou zorna”, comme on l'appelle dans la région. Notre présence a dû être remarquée, la porte s'ouvre et quatre hommes sortent en courant. Ils tentent de monter dans leurs véhicules, mais ils seront interceptés de façon musclée, puis menottés.
Remue-ménage à l'intérieur de la bâtisse. Un cri de femme. Puis, dans la lumière, un homme s'encadre dans l'embrasure. Il lève machinalement les bras et sort de la baraque sans un mot. Les policiers s'engouffrent à l'intérieur. Après un moment, nous sommes autorisés à y pénétrer. Trois hommes sont debout contre le mur. Deux jeunes et un vieux, la soixantaine, la tête basse. Des “costaux”, aux muscles saillants sous des tee-shirts maculés. Près d'eux, deux femmes, une toute jeune, vêtue en danseuse égyptienne, les cheveux lâchés sur les épaules, l'autre, une mineure à peine sortie de l'enfance, en jeans. Très brune, elle nous dévisage sans sourciller, mais reste obstinément muette quand un policier lui demande son nom.
Les hommes se débattent un moment, mais ils sont vite menottés, puis embarqués en compagnie des deux “femmes”. Nous faisons le tour de ce lieu mal propre et meublé de trois canapés recouverts de couvertures, où en y trouve quelques chaises et une table. De la pièce à côté, les policiers ne sortent pas moins de 24 casiers de bouteilles rouge. Les mis en cause sont dirigés vers le secteur extra-muros de Boukhadra. Il est 22h.
Là, le commissaire fait la genèse de Boukhadra appelée autrefois “Bouhamra”, un quartier mal famé de la ville, entièrement constitué de bidonvilles qui se greffent les uns aux autres, habités par des gens venus des régions environnantes, et qui survivaient, pour la majorité, des agressions et du vol pour les hommes, de la prostitution et la chiromancie pour les femmes. Depuis, cela a changé, les pouvoirs publics ont bâti des immeubles peints en vert et relogé progressivement les habitants des gourbis. Rebaptisée Boukhadra, cette agglomération reprend peu à peu des allures “normales”.
Après Boukhadra, le tour des plages de St-Cloud et Chapuis, particulièrement animées et où, en plus de la police de la voie publique très nombreuse, sont implantés, pour la saison estivale, des postes fixes au niveau des plages. L'imposant dispositif de sécurité déployé H24 à travers la ville a fait sensiblement baisser la violence, toujours latente cependant.
À notre retour au commissariat central vers 23h30, les brigades ont arrêté en tout pas moins de 160 personnes sans papiers dans différents points du chef-lieu. Ils seront relâchés après le contrôle d'identité. La fouille commençait au moment de notre départ, et déjà, les policiers parlaient de portables volés, de doses de zetla, de joints et de crans d'arrêt.
Hafiza M.


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