Le professeur Kamel Bouzid, chef de service de l'Etablissement hospitalier spécialisé dans la lutte contre le cancer (EHS) Pierre-et-Marie-Curie (CPMC), a souligné dimanche que le taux de survie des cancéreux en Algérie est identique à celui des pays occidentaux. Dans un entretien à l'APS, le Pr Bouzid a indiqué que les personnes atteintes de cancer en Algérie bénéficient du même traitement dispensé dans les pays occidentaux, à savoir la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, précisant que le taux de survie des cancéreux est établi et évalué par une équipe médicale algérienne en coordination avec l'Institut national de santé publique (INSP). Appelant à ne pas se faire l'écho des études infondées publiées par "certains milieux" prétendant que le cancer tue en Algérie plus que dans d'autres pays, il a fait savoir que le CPMC reçoit chaque année près de 3.500 malades et que les résultats obtenus dans le traitement des malades sont les mêmes que ceux des centres anti-cancéreux américains et français. Faisant remarquer que le diagnostic et le dépistage précoces permettent un traitement qui n'est pas cher, ainsi qu'une guérison à 100% des cas, le spécialiste a cité, à titre d'exemple, le cancer du sein qui peut être dépisté par mammographie et permet au malade d'atteindre une espérance de vie estimée à 75 ans en Algérie, une espérance proche des pays européens et du Japon, tient-il à souligner. S'agissant des types de cancer, le Pr Bouzid a indiqué que le taux de prévalence du cancer du sein est le plus élevé avec 7.000 cas enregistrés chaque année, suivi par le cancer du col de l'utérus qui reste relativement stable ou a même régressé, ainsi que le cancer de la vésicule biliaire qui affecte les femmes âgées entre 60 et 65 ans, notamment celles sujettes aux calculs. "La récurrence d'une inflammation de la vésicule biliaire risque de provoquer un cancer", fait-il observer en précisant que "ce genre de cancer ne peut être opéré qu'à un stade précoce». Concernant les cancers prévalant chez l'homme, l'intervenant a cité en premier lieu le cancer du poumon, suivi par le cancer colorectal, le cancer de la vessie et le cancer de la prostate qui est en progression, assurant que le cancer de la prostate peut être traité en cas de diagnostic précoce. S'agissant des cancers prévalant chez l'enfant, le Pr Bouzid a cité la leucémie, le lymphome (cancer des ganglions), ainsi que les tumeurs cérébrales, faisant remarquer que les résultats obtenus ne sont pas ceux des pays européens, mais demeurent excellents du moment que 9 enfants atteints sur 10 guérissent. Déplorant l'inégalité des chances de guérison des cancéreux des différentes régions du pays, le Pr Bouzid a estimé urgente la répartition des moyens et équipements, soient-ils humains ou financiers, notamment pour l'achat des médicaments. Cette inégalité, explique-t-il, se manifeste dans l'importance des distances, notamment dans les régions du sud du pays, relevant que des pays comme l'Australie et le Canada sont arrivés à assurer une couverture sanitaire équitable sur leur territoire à la faveur de la télé-médecine et la télé-chirurgie. "Pour atteindre le niveau de couverture assuré par certains pays comme l'Allemagne où chaque habitant bénéficie d'une couverture de 4.000 dollars, il faut investir davantage d'argent, sachant que cette couverture est de l'ordre de 200 dollars en Algérie", poursuit-il. De son côté, le Pr Larbi Abid, chirurgien en oncologie à l'établissement hospitalier de Bologhine, a souligné que l'Algérie est l'un des rares pays africains disposant de Registres des cancers (plus de 10), dont trois sont validés par l'Union internationale des registres de cancer. A ce propos, il a précisé que la plupart des malades sont pris en charge au niveau du CPMC, car les autres centres hospitaliers du pays ne disposent pas de chimiothérapie et de radiothérapie. Le taux de survie des cancéreux en Algérie, ajoute-t-il, reflète les différences dans l'accès au diagnostic et au traitement, ainsi que les investissements dans le domaine de la santé d'un pays à l'autre. La malade algérien est souvent victime des ruptures de stocks de médicaments, de même que les 5 centres de radiothérapie du pays ne peuvent prendre en charge l'ensemble des malades nécessitant une radiothérapie, relève le Pr Abid. Avec un traitement incomplet et non réalisé à temps, on ne peut espérer avoir le taux de survie retrouvé dans les pays où les différentes phases du traitements sont respectées, conclut-il. Le professeur Kamel Bouzid, chef de service de l'Etablissement hospitalier spécialisé dans la lutte contre le cancer (EHS) Pierre-et-Marie-Curie (CPMC), a souligné dimanche que le taux de survie des cancéreux en Algérie est identique à celui des pays occidentaux. Dans un entretien à l'APS, le Pr Bouzid a indiqué que les personnes atteintes de cancer en Algérie bénéficient du même traitement dispensé dans les pays occidentaux, à savoir la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, précisant que le taux de survie des cancéreux est établi et évalué par une équipe médicale algérienne en coordination avec l'Institut national de santé publique (INSP). Appelant à ne pas se faire l'écho des études infondées publiées par "certains milieux" prétendant que le cancer tue en Algérie plus que dans d'autres pays, il a fait savoir que le CPMC reçoit chaque année près de 3.500 malades et que les résultats obtenus dans le traitement des malades sont les mêmes que ceux des centres anti-cancéreux américains et français. Faisant remarquer que le diagnostic et le dépistage précoces permettent un traitement qui n'est pas cher, ainsi qu'une guérison à 100% des cas, le spécialiste a cité, à titre d'exemple, le cancer du sein qui peut être dépisté par mammographie et permet au malade d'atteindre une espérance de vie estimée à 75 ans en Algérie, une espérance proche des pays européens et du Japon, tient-il à souligner. S'agissant des types de cancer, le Pr Bouzid a indiqué que le taux de prévalence du cancer du sein est le plus élevé avec 7.000 cas enregistrés chaque année, suivi par le cancer du col de l'utérus qui reste relativement stable ou a même régressé, ainsi que le cancer de la vésicule biliaire qui affecte les femmes âgées entre 60 et 65 ans, notamment celles sujettes aux calculs. "La récurrence d'une inflammation de la vésicule biliaire risque de provoquer un cancer", fait-il observer en précisant que "ce genre de cancer ne peut être opéré qu'à un stade précoce». Concernant les cancers prévalant chez l'homme, l'intervenant a cité en premier lieu le cancer du poumon, suivi par le cancer colorectal, le cancer de la vessie et le cancer de la prostate qui est en progression, assurant que le cancer de la prostate peut être traité en cas de diagnostic précoce. S'agissant des cancers prévalant chez l'enfant, le Pr Bouzid a cité la leucémie, le lymphome (cancer des ganglions), ainsi que les tumeurs cérébrales, faisant remarquer que les résultats obtenus ne sont pas ceux des pays européens, mais demeurent excellents du moment que 9 enfants atteints sur 10 guérissent. Déplorant l'inégalité des chances de guérison des cancéreux des différentes régions du pays, le Pr Bouzid a estimé urgente la répartition des moyens et équipements, soient-ils humains ou financiers, notamment pour l'achat des médicaments. Cette inégalité, explique-t-il, se manifeste dans l'importance des distances, notamment dans les régions du sud du pays, relevant que des pays comme l'Australie et le Canada sont arrivés à assurer une couverture sanitaire équitable sur leur territoire à la faveur de la télé-médecine et la télé-chirurgie. "Pour atteindre le niveau de couverture assuré par certains pays comme l'Allemagne où chaque habitant bénéficie d'une couverture de 4.000 dollars, il faut investir davantage d'argent, sachant que cette couverture est de l'ordre de 200 dollars en Algérie", poursuit-il. De son côté, le Pr Larbi Abid, chirurgien en oncologie à l'établissement hospitalier de Bologhine, a souligné que l'Algérie est l'un des rares pays africains disposant de Registres des cancers (plus de 10), dont trois sont validés par l'Union internationale des registres de cancer. A ce propos, il a précisé que la plupart des malades sont pris en charge au niveau du CPMC, car les autres centres hospitaliers du pays ne disposent pas de chimiothérapie et de radiothérapie. Le taux de survie des cancéreux en Algérie, ajoute-t-il, reflète les différences dans l'accès au diagnostic et au traitement, ainsi que les investissements dans le domaine de la santé d'un pays à l'autre. La malade algérien est souvent victime des ruptures de stocks de médicaments, de même que les 5 centres de radiothérapie du pays ne peuvent prendre en charge l'ensemble des malades nécessitant une radiothérapie, relève le Pr Abid. Avec un traitement incomplet et non réalisé à temps, on ne peut espérer avoir le taux de survie retrouvé dans les pays où les différentes phases du traitements sont respectées, conclut-il.