Kigali attend de ce rapport qu'il soit suivi d'un processus judiciaire et entend recourir à la compétence universelle pour faire juger les personnalités politiques mentionnées comme ayant « directement ou indirectement pris part au génocide de 1994. » Kigali attend de ce rapport qu'il soit suivi d'un processus judiciaire et entend recourir à la compétence universelle pour faire juger les personnalités politiques mentionnées comme ayant « directement ou indirectement pris part au génocide de 1994. » La commission d'enquête rwandaise chargée de faire la lumière sur les tenants aboutissants qui ont engendré et permis le génocide de 1994 au cours duquel plus de 800.000 tutsis mais aussi des hutus modérés ont été massacrés dans les circonstances les plus barbares qui soient, a finalement rendu public un rapport de quelque cinq cent pages particulièrement accablant pour la France et le rôle qu'elle a joué autant dans « les préparatifs que dans l'execution» de ce crime contre l'humanité. Dans ce rapport, il est clairement fait état de « la persistance, la détermination et le caractère massif du soutien français à la politique rwandaise lors des massacres. Ce qui montre la complicité des responsables politiques et militaires français. » Ce rapport dresse une liste de trente-trois politiques et militaires français,accusés d'avoir, à un titre ou un autre, joué un rôle dans le massacre de 1994. Parmi eux figurent les noms de l'ex-président François Mitterrand, du Premier ministre d'alors, Edouard Balladur, du ministre des affaires Etrangères, Alain Juppé, du secrétaire général de l'Elysée, Hubert Vedrine ainsi que d'officiers et de sous officiers de l'armée française. Le rapport mentionne également que « vu la gravité des faits allégués, le gouvernement rwandais a enjoint les instances habilitées à entreprendre les actions requises afin d'amener les responsables politiques et militaires incriminés à répondre de leurs actes devant la justice. Pour les auteurs de ce rapport, «des militaires français ont commis eux-mêmes directement des assassinats de tutsis et de hutus ainsi que des viols. Ils ont délibérément laissé en place les infrastructures du génocide» » Le 18 juin passé, Kigali avait émis le souhait « de recourir à la compétence universelle prévue dans ses textes de loi pour poursuivre des non rwandais accusés de complicité dans le génocide de 1994. » Hier, la ministre rwandaise de l'Information a rappelé les deux missions principales assignées à la commission d'enquête qui a débuté ses travaux en avril 2006, à savoir « compléter l'histoire du Rwanda et contribuer à rechercher la justice. » Ce rapport a été présenté dans l'après midi de mardi passé par le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Kawagurama et est intitulé « Rôle supposé de la France dans le génocide de 1994. » On sait que depuis son installation à la date sus mentionnée, Paris a systématiquement récusé « la compétence, l'impartialité et la légitimité de cette commission. » Hier, on apprenait qu'outre de très sévères rappels à l'ordre, Paris ajoutait qu'il préférait attendre de lire ce rapport avant de se prononcer de façon plus complète. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont interrompues depuis novembre 2006, date à laquelle Paris avait officiellement accusé le président rwandais Paul Kagamé pour son rôle présumé dans l'accident d'avion qui, le 6 avril 1994, avait coûté la vie à l'ex-président Juvénal Habyarimana, dont la mort avait été l'élément déclencheur du génocide. M. B. La commission d'enquête rwandaise chargée de faire la lumière sur les tenants aboutissants qui ont engendré et permis le génocide de 1994 au cours duquel plus de 800.000 tutsis mais aussi des hutus modérés ont été massacrés dans les circonstances les plus barbares qui soient, a finalement rendu public un rapport de quelque cinq cent pages particulièrement accablant pour la France et le rôle qu'elle a joué autant dans « les préparatifs que dans l'execution» de ce crime contre l'humanité. Dans ce rapport, il est clairement fait état de « la persistance, la détermination et le caractère massif du soutien français à la politique rwandaise lors des massacres. Ce qui montre la complicité des responsables politiques et militaires français. » Ce rapport dresse une liste de trente-trois politiques et militaires français,accusés d'avoir, à un titre ou un autre, joué un rôle dans le massacre de 1994. Parmi eux figurent les noms de l'ex-président François Mitterrand, du Premier ministre d'alors, Edouard Balladur, du ministre des affaires Etrangères, Alain Juppé, du secrétaire général de l'Elysée, Hubert Vedrine ainsi que d'officiers et de sous officiers de l'armée française. Le rapport mentionne également que « vu la gravité des faits allégués, le gouvernement rwandais a enjoint les instances habilitées à entreprendre les actions requises afin d'amener les responsables politiques et militaires incriminés à répondre de leurs actes devant la justice. Pour les auteurs de ce rapport, «des militaires français ont commis eux-mêmes directement des assassinats de tutsis et de hutus ainsi que des viols. Ils ont délibérément laissé en place les infrastructures du génocide» » Le 18 juin passé, Kigali avait émis le souhait « de recourir à la compétence universelle prévue dans ses textes de loi pour poursuivre des non rwandais accusés de complicité dans le génocide de 1994. » Hier, la ministre rwandaise de l'Information a rappelé les deux missions principales assignées à la commission d'enquête qui a débuté ses travaux en avril 2006, à savoir « compléter l'histoire du Rwanda et contribuer à rechercher la justice. » Ce rapport a été présenté dans l'après midi de mardi passé par le ministre rwandais de la Justice, Tharcisse Kawagurama et est intitulé « Rôle supposé de la France dans le génocide de 1994. » On sait que depuis son installation à la date sus mentionnée, Paris a systématiquement récusé « la compétence, l'impartialité et la légitimité de cette commission. » Hier, on apprenait qu'outre de très sévères rappels à l'ordre, Paris ajoutait qu'il préférait attendre de lire ce rapport avant de se prononcer de façon plus complète. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont interrompues depuis novembre 2006, date à laquelle Paris avait officiellement accusé le président rwandais Paul Kagamé pour son rôle présumé dans l'accident d'avion qui, le 6 avril 1994, avait coûté la vie à l'ex-président Juvénal Habyarimana, dont la mort avait été l'élément déclencheur du génocide. M. B.