En visitant l'exposition de peinture, qui se tient à la Casbah de Béjaïa, nous avons rencontré un talentueux artiste, M. Cherid. Ses belles créations nous ont amené à aller à la rencontre de cet autodidacte qui sait faire des merveilles. Abdelmalek Cherid est né en 1949 à El-Flay, dans la vallée de la Soummam, en Kabylie. Il y grandit, au sein d'une famille qui encourage son attirance vers la musique, les arts plastiques et l'écriture poétique, qu'il pratique sans cesse. Dès son enfance, le jeune garçon découvre ses dons pour le dessin et les développe lors de son adolescence à Bgayet et à Alger, ou il découvre les musées et les galeries. Ses premières toiles datent de cette période même. Il expose pour la première fois en 1980, et obtient plusieurs prix et médailles, parmi lesquels on peut citer : Le premier prix culturel de la SONATRACH (1980), le premier prix du festival des arts plastiques de Tizi Ouzou (1998)… Autodidacte, Cherid est inspiré par les formes traditionnelles de la vie dans sa région. Il poursuit son travail en multipliant thèmes techniques et supports. Par le truchement d'un symbolisme propre à lui, le peintre invente une poésie picturale. Ses toiles, huiles sur carton, aquarelles, travail sur peaux de poisson et feuilles mortes, terres cuites, et bien d'autres travaux, sont des supports et des techniques qui témoignent d'une culture berbère et algérienne. Les motifs géométriques, très souvent des triangles, des losanges... sont encore vivants dans l'art populaire et sont issus du langage symbolique, du signe magique dont les traces se sont perpétuées dans le paysage quotidien en décorant tapis, céramiques, poterie, voire sur le corps humain, par le tatouage. De cette culture ancestrale, Cherid décrit des scènes de la vie quotidienne ; la technique de l'aquarelle se prête bien à ses notations rapides, précises. Il s'attarde particulièrement à représenter ces intérieurs de maisons, qu'aujourd'hui encore, les femmes, lorsqu'elles ont accompli les rites magiques destinés à protéger leur demeure, au moment de sa construction, décorent entièrement de peintures symboliques destinées à la protéger, et à lui apporter bonheur et prospérité. Chaque femme tient à protéger sa demeure et à lui apporter l'incommensurable joie. Chaque femme tient de sa belle-mère les motifs propres à sa famille; ainsi, la lecture a eu lieu à deux niveaux : le sens communautaire commun qui s'enrichit d'un sens familial et l'imagination captivante de l'artiste. Cherid décrit ces maisons dans une palette minérale sourde. Mais parfois, la description s'effectue au profit de la mise en valeur du signe. En somme, les œuvres de Cherid sauvegarde une culture ancestrale et ouvrent la voie à de nouvelles approches artistiques. En visitant l'exposition de peinture, qui se tient à la Casbah de Béjaïa, nous avons rencontré un talentueux artiste, M. Cherid. Ses belles créations nous ont amené à aller à la rencontre de cet autodidacte qui sait faire des merveilles. Abdelmalek Cherid est né en 1949 à El-Flay, dans la vallée de la Soummam, en Kabylie. Il y grandit, au sein d'une famille qui encourage son attirance vers la musique, les arts plastiques et l'écriture poétique, qu'il pratique sans cesse. Dès son enfance, le jeune garçon découvre ses dons pour le dessin et les développe lors de son adolescence à Bgayet et à Alger, ou il découvre les musées et les galeries. Ses premières toiles datent de cette période même. Il expose pour la première fois en 1980, et obtient plusieurs prix et médailles, parmi lesquels on peut citer : Le premier prix culturel de la SONATRACH (1980), le premier prix du festival des arts plastiques de Tizi Ouzou (1998)… Autodidacte, Cherid est inspiré par les formes traditionnelles de la vie dans sa région. Il poursuit son travail en multipliant thèmes techniques et supports. Par le truchement d'un symbolisme propre à lui, le peintre invente une poésie picturale. Ses toiles, huiles sur carton, aquarelles, travail sur peaux de poisson et feuilles mortes, terres cuites, et bien d'autres travaux, sont des supports et des techniques qui témoignent d'une culture berbère et algérienne. Les motifs géométriques, très souvent des triangles, des losanges... sont encore vivants dans l'art populaire et sont issus du langage symbolique, du signe magique dont les traces se sont perpétuées dans le paysage quotidien en décorant tapis, céramiques, poterie, voire sur le corps humain, par le tatouage. De cette culture ancestrale, Cherid décrit des scènes de la vie quotidienne ; la technique de l'aquarelle se prête bien à ses notations rapides, précises. Il s'attarde particulièrement à représenter ces intérieurs de maisons, qu'aujourd'hui encore, les femmes, lorsqu'elles ont accompli les rites magiques destinés à protéger leur demeure, au moment de sa construction, décorent entièrement de peintures symboliques destinées à la protéger, et à lui apporter bonheur et prospérité. Chaque femme tient à protéger sa demeure et à lui apporter l'incommensurable joie. Chaque femme tient de sa belle-mère les motifs propres à sa famille; ainsi, la lecture a eu lieu à deux niveaux : le sens communautaire commun qui s'enrichit d'un sens familial et l'imagination captivante de l'artiste. Cherid décrit ces maisons dans une palette minérale sourde. Mais parfois, la description s'effectue au profit de la mise en valeur du signe. En somme, les œuvres de Cherid sauvegarde une culture ancestrale et ouvrent la voie à de nouvelles approches artistiques.