L'hiver tire à sa fin. Le printemps prendra sa place. Saison où la nature se mue, commence à se transformer. Et pour mieux illustrer cela, l'artiste peintre Abdelmalek Cherid a exprimé cette saison à travers une exposition intitulée “Le printemps sur les collines des miens”. Un clin d'œil à sa Kabylie natale, cette région où l'homme est en parfaite communion avec la nature. Région où le printemps est célébré en grande pompe, car annonciateur des beaux jours. Dans ses toiles, surtout les aquarelles, le plasticien aux multiples facettes artistiques retrace le quotidien dans un village en Kabylie, plus précisément dans la ville des Hammadides, Béjaïa. Pour ce faire, il puise dans ses souvenirs d'enfant. Ce que sa mémoire a gardé comme image. En optant pour l'aquarelle, l'artiste voulait que ses œuvres soient le plus fidèles à la réalité. Des couleurs chatoyantes, chaudes, qui attirent le regard de par leur étalage, leur fluidité, donnant à l'œuvre une certaine authenticité et un réalisme certain. Les toiles comme Retour de la fontaine, Douce grand-mère, La femme à la cruche ou Douce sœur sont là pour reproduire le mouvement de la femme kabyle dans son quotidien très chargé, ne lui donnant pas de répit ni de temps libre. Ce mouvement est reproduit au détail près. Ne s'arrêtant pas là, Abdelmalek Cherid expose aussi des tableaux de peinture, faisant face aux aquarelles. Dans ces peintures, l'artiste peintre est resté dans la même thématique, c'est-à-dire sa Kabylie natale et son vécu. Sauf que dans cette partie, il aborde l'intérieur des maisons kabyles. En les regardant, on est transporté des années en arrière, un passé lointain, mais encore présent. Trente-sept toiles racontant chacune un pan du vécu, du passé d'un homme, mais aussi de toute une région. Avec une maîtrise certaine du pinceau et de la couleur, Abdelmalek Cherid offre au viseur un voyage dans le passé, dans les us et coutumes de la Kabylie. C'est aussi un hommage au printemps, saison du renouveau, de la beauté et de l'amour ! * “Le printemps sur les collines des miens”, d'Abdelmalek Cherid, hôtel El Aurassi, tous les jours jusqu'au 15 mars 2010.