Intitulée «Yennayer sur les traces de Chichenak», cette exposition riche en couleurs et en formes fait référence à deux éléments importants, en l'occurrence au volet social et au volet est historique. «Social, parce que Yennayer est une fête communautaire car elle nous relie à plusieurs pays et historique par rapport au grand guerrier berbère Chichenak qui, après avoir combattu les Pharaons, rentrera au pays. Et c'est à partir de là que le calendrier berbère vit le jour. Nous sommes en l'an 2960», expliquera Cherrid Abdelmalek Cherid. Natif de Béjaïa, Abdelmalek Cherid a grandi dans les coulisses d'une famille qui accorde une place importante à la culture. Dès son jeune âge, ses parents se rendent compte que leur fils a un don certain pour le dessin. Ces dessins, d'ailleurs, qui permettent de se faire remarquer. Il développe cette capacité tout au long de son adolescence à Béjaïa et à Alger. Au cours de ses nombreuses escales, il découvre les musées et les galeries. Sa première exposition personnelle remonte au tout début des années 1980. Son talent est tel qu'il a obtenu plusieurs prix et médailles. Abdelmalek Cherid expose un ensemble de trente œuvres réparties entre des peintures et des aquarelles. Au fur et à mesure que l'œil se délecte, on s'aperçoit que l'artiste peintre est fortement inspiré par les us et les coutumes berbères. Un cocktail de thèmes, de techniques et de supports sont à l'honneur. Avec art et talent, Abdelmalek Cherid propose des tableaux aux formes diverses et aux titres révélateurs de leurs contenus. Il décrit des scènes de la vie quotidienne. En effet, il se plaît à dessiner des intérieurs de maisons, des enfants jouant dans les champs, des femmes à la fontaine du village, des femmes tissant des tapis, des potiers. La plupart des productions d'Abdelmalek Cherid sont rehaussés de signes berbères aux différentes formes et au registre coloré vif et contrasté, rappelant en filigrane celui des tapis et de poteries traditionnelles. La totalité des objets de l'artiste peintre évolue autour des lettres de l'écriture antique de la langue berbère, le tifinagh. Il s'agit, en fait, des lettres de sa propre culture. Pour les besoins de cette exposition, l'artiste a utilisé quatre techniques, en l'occurence, la peinture à l'huile, l'aquarelle, l'aquarelle, l'acrylique et le métal repoussé. Il est à noter, par ailleurs, que l'artiste Abdelmalek Cherid exposera , à compter du 1 er février prochain, à l'hôtel Saint George d'Alger.