Le chef de l'opposition au Parlement turc a ironisé hier sur une visite, déjà qualifiée d'historique, aujourd'hui du président Abdullah Gül en Arménie, lui proposant «tant qu'il y est» de se recueillir devant le monument du génocide arménien à Erevan. Le chef de l'opposition au Parlement turc a ironisé hier sur une visite, déjà qualifiée d'historique, aujourd'hui du président Abdullah Gül en Arménie, lui proposant «tant qu'il y est» de se recueillir devant le monument du génocide arménien à Erevan. «Tant qu'il y est (...) il peut aussi aller visiter le monument du génocide arménien et s'y recueillir en déposant une couronne», a dit Deniz Baykal, le président du Parti républicain du peuple (CHP), totalement opposé à un voyage présidentiel dans la capitale arménienne. «Qu'est-ce que l'Arménie a fait pour changer sa politique d'animosité envers la Turquie sur la question des mensonges sur les Arméniens, qu'est-ce qu'elle a fait pour se retirer du territoire azerbaïdjanais: rien», a martelé M. Baykal lors d'un entretien à la chaîne d'information NTV. M. Gül ira samedi après-midi à Erevan à l'invitation de son homologue Serge Sarkissian pour assister au match Arménie-Turquie de qualification pour le Mondial 2010 de football. Il sera le premier chef d'Etat turc à se rendre en Arménie alors qu'un profond différend oppose les deux nations sur le génocide arménien sous l'empire Ottoman que la Turquie nie catégoriquement et qu'elles n'ont pas de liens diplomatiques. La Turquie a en revanche d'étroites relations avec l'Azerbaïdjan turcophone et musulman. Ankara a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 après le conflit entre Bakou et Erevan sur le Haut-Karabakh. L'opposition au Parlement et les milieux nationalistes ont dénoncé le déplacement de M. Gül qui s'inscrit dans le cadre de la volonté d'Ankara de créer un forum de coopération pour le Caucase visant à rétablir la stabilité régionale, notamment après la crise géorgienne. La presse turque a publié hier des propos tenus par M. Gül en 1993 lorsqu'il était député d'un parti islamiste. M. Gül s'en était alors pris au gouvernement de l'époque qui avait invité le chef d'Etat arménien à assister aux obsèques du président Turgut Özal. «Comment avez vous eu l'audace de serrer la main d'un président arménien dont le pays a envahi le territoire de l'Azerbaïdjan (...) Tout comme Israël, l'Arménie est un iceberg dans notre région», avait-il martelé du haut de la tribune du Parlement, selon le journal Vatan. Par ailleurs, selon les analystes, la visite président turc Abdullah Gül à Erevan devrait, en atténuant les tensions entre la Turquie et l'Arménie, permettre à Ankara d'asseoir sa position d'interlocuteur obligé dans la gestion des crises régionales. Depuis plusieurs mois, la diplomatie turque multiplie médiations et bons offices auprès des pays proches: entre la Syrie et l'Israël -la Turquie accueille les négociateurs des deux pays-, entre l'Iran et les puissances occidentales sur la question du nucléaire iranien. Après le déclenchement en août du conflit entre la Géorgie et la Russie pour le contrôle du territoire séparatiste géorgien d'Ossétie du Sud, Ankara a une nouvelle fois offert ses services en proposant la création d'un forum de coopération pour le Caucase visant à rétablir la stabilité régionale. Mais pour devenir une «force de paix» crédible, il faut encore que la Turquie entame un processus de normalisation avec l'Arménie, l'un des derniers pays avec lequel subsistent des tensions, estime Sedat Laçiner, spécialiste des relations internationales auprès de l'institut USAK. «La Turquie est un grand pays de 70 millions d'habitants, elle n'a pas besoin de l'Arménie mais il s'agit du dernier pays avec lequel elle n'a pas résolu ses différends», affirme le scientifique. «Une première étape est d'établir un dialogue». «La Turquie ne peut pas avoir l'image d'un pays qui a des conflits avec les petits pays qui l'entourent», confirme Beril Dedeoglu, professeur de relations internationales à l'université stambouliote de Galatasaray. La visite de M. Gül, sera la première d'un chef d'Etat turc en Arménie depuis l'indépendance de cette ancienne république soviétique en 1991. «Tant qu'il y est (...) il peut aussi aller visiter le monument du génocide arménien et s'y recueillir en déposant une couronne», a dit Deniz Baykal, le président du Parti républicain du peuple (CHP), totalement opposé à un voyage présidentiel dans la capitale arménienne. «Qu'est-ce que l'Arménie a fait pour changer sa politique d'animosité envers la Turquie sur la question des mensonges sur les Arméniens, qu'est-ce qu'elle a fait pour se retirer du territoire azerbaïdjanais: rien», a martelé M. Baykal lors d'un entretien à la chaîne d'information NTV. M. Gül ira samedi après-midi à Erevan à l'invitation de son homologue Serge Sarkissian pour assister au match Arménie-Turquie de qualification pour le Mondial 2010 de football. Il sera le premier chef d'Etat turc à se rendre en Arménie alors qu'un profond différend oppose les deux nations sur le génocide arménien sous l'empire Ottoman que la Turquie nie catégoriquement et qu'elles n'ont pas de liens diplomatiques. La Turquie a en revanche d'étroites relations avec l'Azerbaïdjan turcophone et musulman. Ankara a fermé sa frontière avec l'Arménie en 1993 après le conflit entre Bakou et Erevan sur le Haut-Karabakh. L'opposition au Parlement et les milieux nationalistes ont dénoncé le déplacement de M. Gül qui s'inscrit dans le cadre de la volonté d'Ankara de créer un forum de coopération pour le Caucase visant à rétablir la stabilité régionale, notamment après la crise géorgienne. La presse turque a publié hier des propos tenus par M. Gül en 1993 lorsqu'il était député d'un parti islamiste. M. Gül s'en était alors pris au gouvernement de l'époque qui avait invité le chef d'Etat arménien à assister aux obsèques du président Turgut Özal. «Comment avez vous eu l'audace de serrer la main d'un président arménien dont le pays a envahi le territoire de l'Azerbaïdjan (...) Tout comme Israël, l'Arménie est un iceberg dans notre région», avait-il martelé du haut de la tribune du Parlement, selon le journal Vatan. Par ailleurs, selon les analystes, la visite président turc Abdullah Gül à Erevan devrait, en atténuant les tensions entre la Turquie et l'Arménie, permettre à Ankara d'asseoir sa position d'interlocuteur obligé dans la gestion des crises régionales. Depuis plusieurs mois, la diplomatie turque multiplie médiations et bons offices auprès des pays proches: entre la Syrie et l'Israël -la Turquie accueille les négociateurs des deux pays-, entre l'Iran et les puissances occidentales sur la question du nucléaire iranien. Après le déclenchement en août du conflit entre la Géorgie et la Russie pour le contrôle du territoire séparatiste géorgien d'Ossétie du Sud, Ankara a une nouvelle fois offert ses services en proposant la création d'un forum de coopération pour le Caucase visant à rétablir la stabilité régionale. Mais pour devenir une «force de paix» crédible, il faut encore que la Turquie entame un processus de normalisation avec l'Arménie, l'un des derniers pays avec lequel subsistent des tensions, estime Sedat Laçiner, spécialiste des relations internationales auprès de l'institut USAK. «La Turquie est un grand pays de 70 millions d'habitants, elle n'a pas besoin de l'Arménie mais il s'agit du dernier pays avec lequel elle n'a pas résolu ses différends», affirme le scientifique. «Une première étape est d'établir un dialogue». «La Turquie ne peut pas avoir l'image d'un pays qui a des conflits avec les petits pays qui l'entourent», confirme Beril Dedeoglu, professeur de relations internationales à l'université stambouliote de Galatasaray. La visite de M. Gül, sera la première d'un chef d'Etat turc en Arménie depuis l'indépendance de cette ancienne république soviétique en 1991.