Complice d'un braquage, accusé d'être un faux monnayeur, suspecté d'avoir truqué des matches: l'ancien gardien de but Gilbert Bodart est passé en quelques mois du statut d'ex-icône du football belge à celui de truand, désormais derrière les barreaux. Complice d'un braquage, accusé d'être un faux monnayeur, suspecté d'avoir truqué des matches: l'ancien gardien de but Gilbert Bodart est passé en quelques mois du statut d'ex-icône du football belge à celui de truand, désormais derrière les barreaux. L'ancien joueur emblématique du Standard de Liège (1re div. belge) croupit en prison, mis en examen dans trois affaires, après une chute aux enfers pathétique. Et pourtant, après 20 ans au service du Standard, des expériences en France (Bordeaux) et en Italie (Brescia) et 55 sélections en équipe nationale (12 fois titulaire), le Liégeois s'était attiré la sympathie des supporteurs. Gardien spectaculaire, l'homme aujourd'hui âgé de 46 ans s'est perdu en dehors des limites du terrain en raison de sa passion dévorante pour le jeu. Amateur de course hippique, parieur invétéré, Bodart a accumulé les dettes. A tel point que, selon la presse belge, acculé par des usuriers voire la mafia, il n'a eu d'autre choix que de franchir la ligne blanche. Ses premiers ennuis remontent à quatre ans. Entraîneur d'Ostende, alors en D1 belge, il est renvoyé: ses employeurs le suspectent d'avoir parié sur les matches de sa propre équipe. Mafia chinoise En 2005, Bodart est rattrapé par l'affaire des matches truqués en championnat de Belgique. Alors entraîneur de La Louvière, son coaching intrigue, notamment lorsqu'il fait sortir ses meilleurs joueurs alors que l'équipe est menée. Lorsque le scandale éclate, il est cité comme l'un des principaux relais en Belgique d'un prétendu homme d'affaires, Zheyun Ye, en fait un membre de la mafia des paris en Chine, aujourd'hui recherché par la justice belge. Inculpé pour cette affaire --la presse belge affirme ce vendredi qu'il sera prochainement renvoyé en correctionnelle--, Gilbert Bodart se fait oublier du milieu du football. Il retrouve du travail au début de l'été comme responsable des relations publiques au domaine touristique des Grottes de Han, dans les Ardennes belges (sud). "Après deux années difficiles suite à l'épisode de La Louvière, je veux redorer mon image de marque en donnant du plaisir aux gens. Je redeviens un citoyen normal", explique-t-il le jour de sa présentation à la presse. Mais Bodart a des dettes de jeu énormes, à en croire ses avocats, qui racontent que leur client "subissait d'énormes pressions" pour rembourser ses usuriers. Avec quelques complices, l'ancien Diables Rouges organise un braquage pour voler la recette du long week-end du 15 août de son nouvel employeur. Rapidement suspecté, Bodart est arrêté une semaine plus tard. Il passe aux aveux et est placé en détention préventive. Mais sa descente aux enfers ne s'arrête pas là. Fin août, il est inculpé dans une affaire de fausse monnaie pour avoir participé à la préparation et au financement d'une opération visant à produire et écouler de faux billets de 50 euros, selon le procureur de Liège, Danielle Reynders. Dans cette affaire, Gilbert Bodart risque la perpétuité. L'ancien joueur emblématique du Standard de Liège (1re div. belge) croupit en prison, mis en examen dans trois affaires, après une chute aux enfers pathétique. Et pourtant, après 20 ans au service du Standard, des expériences en France (Bordeaux) et en Italie (Brescia) et 55 sélections en équipe nationale (12 fois titulaire), le Liégeois s'était attiré la sympathie des supporteurs. Gardien spectaculaire, l'homme aujourd'hui âgé de 46 ans s'est perdu en dehors des limites du terrain en raison de sa passion dévorante pour le jeu. Amateur de course hippique, parieur invétéré, Bodart a accumulé les dettes. A tel point que, selon la presse belge, acculé par des usuriers voire la mafia, il n'a eu d'autre choix que de franchir la ligne blanche. Ses premiers ennuis remontent à quatre ans. Entraîneur d'Ostende, alors en D1 belge, il est renvoyé: ses employeurs le suspectent d'avoir parié sur les matches de sa propre équipe. Mafia chinoise En 2005, Bodart est rattrapé par l'affaire des matches truqués en championnat de Belgique. Alors entraîneur de La Louvière, son coaching intrigue, notamment lorsqu'il fait sortir ses meilleurs joueurs alors que l'équipe est menée. Lorsque le scandale éclate, il est cité comme l'un des principaux relais en Belgique d'un prétendu homme d'affaires, Zheyun Ye, en fait un membre de la mafia des paris en Chine, aujourd'hui recherché par la justice belge. Inculpé pour cette affaire --la presse belge affirme ce vendredi qu'il sera prochainement renvoyé en correctionnelle--, Gilbert Bodart se fait oublier du milieu du football. Il retrouve du travail au début de l'été comme responsable des relations publiques au domaine touristique des Grottes de Han, dans les Ardennes belges (sud). "Après deux années difficiles suite à l'épisode de La Louvière, je veux redorer mon image de marque en donnant du plaisir aux gens. Je redeviens un citoyen normal", explique-t-il le jour de sa présentation à la presse. Mais Bodart a des dettes de jeu énormes, à en croire ses avocats, qui racontent que leur client "subissait d'énormes pressions" pour rembourser ses usuriers. Avec quelques complices, l'ancien Diables Rouges organise un braquage pour voler la recette du long week-end du 15 août de son nouvel employeur. Rapidement suspecté, Bodart est arrêté une semaine plus tard. Il passe aux aveux et est placé en détention préventive. Mais sa descente aux enfers ne s'arrête pas là. Fin août, il est inculpé dans une affaire de fausse monnaie pour avoir participé à la préparation et au financement d'une opération visant à produire et écouler de faux billets de 50 euros, selon le procureur de Liège, Danielle Reynders. Dans cette affaire, Gilbert Bodart risque la perpétuité.