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Ramadhan à Jijel, entre mercure et … mercuriale
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 09 - 2008

Le mois de ramadhan de cette année a été entamé à Jijel pratiquement dans le même esprit que celui des précédentes années : disponibilité et abondance sur les marchés, mais aussi hausse injustifiée des produits de première nécessité aux premiers jours de ce mois, a-t-on constaté dans quelques marchés de proximité.
Chaque commerçant, avec ou sans registre de commerce, essaie, pour se "justifier", de rejeter la balle à d'autres parties. Tous ces opérateurs se seraient donnés le mot pour relever la barre des produits qui, pourtant, ne "payaient pas de mine" il y a quelques jours, alors que la région vivait au rythme d'une saison estivale exceptionnelle, de par le nombre d'estivants qui ont foulé le sable des plages.
Région productrice de plusieurs variétés de légumes, d'ailleurs exportées en direction de différentes contrées européennes, et véritable réservoir qui alimente plusieurs régions de l'est et du centre du pays, Jijel voit malheureusement ses produits s'écouler sous ses yeux à des prix qui dépassent l'entendement. L'inexistence jusque-là d'un marché de gros à même d'organiser et de réguler le circuit de distribution est, sans doute, à l'origine du dysfonctionnement de ce secteur, notent certains observateurs. Tout récemment, une décision a été prise à l'échelle locale pour créer des marchés de détail et de proximité à l'effet de réorganiser cette fonction, presque livrée à elle-même et qui se débat dans l'anarchie depuis bien longtemps.
D'importantes superficies de la région sont couvertes de serres. A El Kennar, El Mzaier et ailleurs, la plasticulture a fait des percées " miraculeuses" au cours de ces dernières années, situant la wilaya de Jijel au 3ème rang national, après Biskra et Tipaza.
La cherté du produit agricole incombe à certains intrants qui sont payés à des prix élevés, rétorquent des producteurs et autres intermédiaires. Dans tous les cas de figure, le consommateur reste le "dindon de la farce", quelle que soit la saison. Jijel est l'une des villes les plus chères d'Algérie et peut même faire concurrence avec les grandes métropoles étrangères qui se distinguent par la cherté du niveau de vie, a confié non sans une pointe d'humour un observateur averti.
A Jijel, les premiers jours du mois de Ramadhan ont été observés sous une chaleur à faire fondre le plomb. Le mercure et la mercuriale n'ont pas été du goût des jeûneurs qui ne savaient pas à quel saint se vouer. Les plages, si elles ont séduit des milliers d'estivants, n'ont pas pour autant été abandonnées par des "accros "de la grande bleue. Celle de Kotama, dans le centre de Jijel, qui a fait le plein pendant la saison estivale, n'a pas désempli les premiers jours de Ramadhan. On y fait trempette quand même, matin et après midi, histoire de "tuer une journée" d'un ramadhan caniculaire. Dans cette cité du littoral, les magasins ouvrent tardivement leurs portes. A 9 heures, les rideaux sont encore baissés et seules quelques échoppes échappent à ce constat. Les gens veillent jusqu'à une heure poussée de la nuit pour se retrouver le lendemain "groggy" avec une mine renfrognée et un visage émacié par une nuit sans sommeil. La vie reprend son cours normal et progressif aux environs de midi où le marché central focalise l'attention des citoyens qui présentent des "yeux plus gros que le ventre". Pour ce mois de pénitence, on a pu constater qu'il y a moins de vendeurs de pâtisseries orientales (zlabia, kalb ellouz…), compte tenu des mesures prises pour organiser cette activité. Les jeunes revendeurs de ces produits se sont pourtant "glissés" dans quelques quartiers pour écouler leur marchandise dans des conditions d'hygiène assez douteuses. Les petits commerçants de fortune ont également fait leur apparition pour vendre toutes sortes d'herbes et de condiments nécessaires à la cocotte.
Côté animation, la vie spirituelle est marquée par une intense activité dans les mosquées notamment par des prières surérogatoires (tarawih). La direction de wilaya des Affaires religieuses et des wakfs a élaboré dans ce contexte un riche programme de conférences, causeries religieuses et de concours de récitation du Saint Coran dont les lauréats seront primés la veille du 27ème jour de Ramadhan (Leilat el Qadr), lors d'une veillée officielle dans la grande mosquée "Mohamed Tahar Sahli", au chef-lieu de wilaya. Les cafés ont aussi leurs adeptes pour de longues parties de dominos, de cartes et d'autres jeux de société. Les cybercafés sont également pris d'assaut par des nuées d'internautes qui gardent pendant des heures les yeux "scotchés" sur les écrans des micro-ordinateurs. Il y a aussi les amateurs des randonnées pédestres le long de la mer pour y écouter le ressac des vagues berceuses, en attendant un nouveau jour.
Le mois de ramadhan de cette année a été entamé à Jijel pratiquement dans le même esprit que celui des précédentes années : disponibilité et abondance sur les marchés, mais aussi hausse injustifiée des produits de première nécessité aux premiers jours de ce mois, a-t-on constaté dans quelques marchés de proximité.
Chaque commerçant, avec ou sans registre de commerce, essaie, pour se "justifier", de rejeter la balle à d'autres parties. Tous ces opérateurs se seraient donnés le mot pour relever la barre des produits qui, pourtant, ne "payaient pas de mine" il y a quelques jours, alors que la région vivait au rythme d'une saison estivale exceptionnelle, de par le nombre d'estivants qui ont foulé le sable des plages.
Région productrice de plusieurs variétés de légumes, d'ailleurs exportées en direction de différentes contrées européennes, et véritable réservoir qui alimente plusieurs régions de l'est et du centre du pays, Jijel voit malheureusement ses produits s'écouler sous ses yeux à des prix qui dépassent l'entendement. L'inexistence jusque-là d'un marché de gros à même d'organiser et de réguler le circuit de distribution est, sans doute, à l'origine du dysfonctionnement de ce secteur, notent certains observateurs. Tout récemment, une décision a été prise à l'échelle locale pour créer des marchés de détail et de proximité à l'effet de réorganiser cette fonction, presque livrée à elle-même et qui se débat dans l'anarchie depuis bien longtemps.
D'importantes superficies de la région sont couvertes de serres. A El Kennar, El Mzaier et ailleurs, la plasticulture a fait des percées " miraculeuses" au cours de ces dernières années, situant la wilaya de Jijel au 3ème rang national, après Biskra et Tipaza.
La cherté du produit agricole incombe à certains intrants qui sont payés à des prix élevés, rétorquent des producteurs et autres intermédiaires. Dans tous les cas de figure, le consommateur reste le "dindon de la farce", quelle que soit la saison. Jijel est l'une des villes les plus chères d'Algérie et peut même faire concurrence avec les grandes métropoles étrangères qui se distinguent par la cherté du niveau de vie, a confié non sans une pointe d'humour un observateur averti.
A Jijel, les premiers jours du mois de Ramadhan ont été observés sous une chaleur à faire fondre le plomb. Le mercure et la mercuriale n'ont pas été du goût des jeûneurs qui ne savaient pas à quel saint se vouer. Les plages, si elles ont séduit des milliers d'estivants, n'ont pas pour autant été abandonnées par des "accros "de la grande bleue. Celle de Kotama, dans le centre de Jijel, qui a fait le plein pendant la saison estivale, n'a pas désempli les premiers jours de Ramadhan. On y fait trempette quand même, matin et après midi, histoire de "tuer une journée" d'un ramadhan caniculaire. Dans cette cité du littoral, les magasins ouvrent tardivement leurs portes. A 9 heures, les rideaux sont encore baissés et seules quelques échoppes échappent à ce constat. Les gens veillent jusqu'à une heure poussée de la nuit pour se retrouver le lendemain "groggy" avec une mine renfrognée et un visage émacié par une nuit sans sommeil. La vie reprend son cours normal et progressif aux environs de midi où le marché central focalise l'attention des citoyens qui présentent des "yeux plus gros que le ventre". Pour ce mois de pénitence, on a pu constater qu'il y a moins de vendeurs de pâtisseries orientales (zlabia, kalb ellouz…), compte tenu des mesures prises pour organiser cette activité. Les jeunes revendeurs de ces produits se sont pourtant "glissés" dans quelques quartiers pour écouler leur marchandise dans des conditions d'hygiène assez douteuses. Les petits commerçants de fortune ont également fait leur apparition pour vendre toutes sortes d'herbes et de condiments nécessaires à la cocotte.
Côté animation, la vie spirituelle est marquée par une intense activité dans les mosquées notamment par des prières surérogatoires (tarawih). La direction de wilaya des Affaires religieuses et des wakfs a élaboré dans ce contexte un riche programme de conférences, causeries religieuses et de concours de récitation du Saint Coran dont les lauréats seront primés la veille du 27ème jour de Ramadhan (Leilat el Qadr), lors d'une veillée officielle dans la grande mosquée "Mohamed Tahar Sahli", au chef-lieu de wilaya. Les cafés ont aussi leurs adeptes pour de longues parties de dominos, de cartes et d'autres jeux de société. Les cybercafés sont également pris d'assaut par des nuées d'internautes qui gardent pendant des heures les yeux "scotchés" sur les écrans des micro-ordinateurs. Il y a aussi les amateurs des randonnées pédestres le long de la mer pour y écouter le ressac des vagues berceuses, en attendant un nouveau jour.


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