Une page est-elle véritablement en train d'être tournée au Liban ? C'est en tout cas ce que laisse penser et croire la majeure partie des faits politiques survenus depuis la signature par toutes les parties libanaises en conflit du fameux accord de Doha. Une page est-elle véritablement en train d'être tournée au Liban ? C'est en tout cas ce que laisse penser et croire la majeure partie des faits politiques survenus depuis la signature par toutes les parties libanaises en conflit du fameux accord de Doha. Election d'un président en la personne de Michel Sleiman en juillet passé, motion de confiance à l'endroit du nouveau gouvernement d'Union nationale dirigé par Fouad Siniora, rapprochement avec la Syrie avec l'historique établissement de relations diplomatiques entre les deux à la suite de la non moins historique visite de Sleiman à Damas en août passé, indéniablement quelque chose est en train de changer au pays du Cèdre. Dernier en date de ces indices, le tout récent appel au dialogue adressé par le leader chiite et secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au leader de la majorité parlementaire, Saad Hariri. La préoccupation de tous les Libanais face aux troubles communautaires persistant à Tripoli, ville du nord Liban, qui voit régulièrement des sunnites s'opposer, y compris par la violence, à des éléments de la minorité alaouite chiite et qui ont engendré depuis près de cent morts et un nombre encore plus grand de blessés, a fait que Saad Hariri décide de se rendre personnellement à Tripoli pour y tenter une mission de réconciliation entre les deux parties en conflit. Il s'y trouvait dans la journée appuyé de manière plus que significative dans sa démarche par Nasrallah. Pour les observateurs de la scène libanaise, le fait est suffisamment important pour mériter d'être apprécié à sa juste valeur. Hassan Nasrallah a en effet déclaré que «nous appuyons tous les efforts pour enterrer la discorde à Tripoli. L'important n'est pas la partie qui parraine la réconciliation mais d'empêcher l'effusion de sang.» Nasrallah en a même profité pour lancer un autre appel à discussion à Saad Hariri. «Venez, que l'on s'assoient sans conditions préalables.» Cet appel est d'autant plus surprenant que la semaine passée, Saad Hariri a de nouveau accusé la Syrie d'être derrière la persistance de ces troubles et de continuer à travailler pour l'instabilité au Liban. Or, connaissant les liens qui unissent le Hezbollah et Damas, cet appel intervient à un moment crucial dans les relations entre le Liban et la Syrie. Mené à satisfaction, il pourrait indiquer que désormais toutes les parties en conflit, endogènes et exogènes, paraissent avoir compris que le temps est venu d'enterrer les anciennes divergences. C'est très précisément ce qu'exprime Hassan Nasrallah qui ajoute que «nous croyons que l'union du pays est l'un des facteurs majeurs qui renforce la résistance et les dissensions et les conflits internes l'affaiblissent. » Et d'ajouter, toujours dans le même appel : «Nous sommes prêts à tourner la page et à regarder vers l'avenir. Il nous faut panser nos blessures pour mieux avancer.» L'accord de Doha prend ici tout son sens, puisque non seulement il aura débouché vers la constitution d'un gouvernement d'union nationale mais, mieux encore, il laisse transparaître quelques lueurs d'espoir quant à un dépassement définitif des divergences par les différentes parties en conflit par le moyen de la violence. Il faut à cet effet garder présent à l'esprit la véritable révolution des mentalités opérée par le Hezbollah à la suite de l'invasion israélienne de juillet 2006 et qui a vu des miliciens chrétiens se battre aux cotés de membres de la force paramilitaires du Hezbollah. Reste maintenant à vérifier tout cela par des faits. Election d'un président en la personne de Michel Sleiman en juillet passé, motion de confiance à l'endroit du nouveau gouvernement d'Union nationale dirigé par Fouad Siniora, rapprochement avec la Syrie avec l'historique établissement de relations diplomatiques entre les deux à la suite de la non moins historique visite de Sleiman à Damas en août passé, indéniablement quelque chose est en train de changer au pays du Cèdre. Dernier en date de ces indices, le tout récent appel au dialogue adressé par le leader chiite et secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au leader de la majorité parlementaire, Saad Hariri. La préoccupation de tous les Libanais face aux troubles communautaires persistant à Tripoli, ville du nord Liban, qui voit régulièrement des sunnites s'opposer, y compris par la violence, à des éléments de la minorité alaouite chiite et qui ont engendré depuis près de cent morts et un nombre encore plus grand de blessés, a fait que Saad Hariri décide de se rendre personnellement à Tripoli pour y tenter une mission de réconciliation entre les deux parties en conflit. Il s'y trouvait dans la journée appuyé de manière plus que significative dans sa démarche par Nasrallah. Pour les observateurs de la scène libanaise, le fait est suffisamment important pour mériter d'être apprécié à sa juste valeur. Hassan Nasrallah a en effet déclaré que «nous appuyons tous les efforts pour enterrer la discorde à Tripoli. L'important n'est pas la partie qui parraine la réconciliation mais d'empêcher l'effusion de sang.» Nasrallah en a même profité pour lancer un autre appel à discussion à Saad Hariri. «Venez, que l'on s'assoient sans conditions préalables.» Cet appel est d'autant plus surprenant que la semaine passée, Saad Hariri a de nouveau accusé la Syrie d'être derrière la persistance de ces troubles et de continuer à travailler pour l'instabilité au Liban. Or, connaissant les liens qui unissent le Hezbollah et Damas, cet appel intervient à un moment crucial dans les relations entre le Liban et la Syrie. Mené à satisfaction, il pourrait indiquer que désormais toutes les parties en conflit, endogènes et exogènes, paraissent avoir compris que le temps est venu d'enterrer les anciennes divergences. C'est très précisément ce qu'exprime Hassan Nasrallah qui ajoute que «nous croyons que l'union du pays est l'un des facteurs majeurs qui renforce la résistance et les dissensions et les conflits internes l'affaiblissent. » Et d'ajouter, toujours dans le même appel : «Nous sommes prêts à tourner la page et à regarder vers l'avenir. Il nous faut panser nos blessures pour mieux avancer.» L'accord de Doha prend ici tout son sens, puisque non seulement il aura débouché vers la constitution d'un gouvernement d'union nationale mais, mieux encore, il laisse transparaître quelques lueurs d'espoir quant à un dépassement définitif des divergences par les différentes parties en conflit par le moyen de la violence. Il faut à cet effet garder présent à l'esprit la véritable révolution des mentalités opérée par le Hezbollah à la suite de l'invasion israélienne de juillet 2006 et qui a vu des miliciens chrétiens se battre aux cotés de membres de la force paramilitaires du Hezbollah. Reste maintenant à vérifier tout cela par des faits.