Avec Al-Qaida est née une nouvelle conception du combat terroriste qui ne se limite plus désormais à un espace géographique bien précis. Avec en prime tout un corpus religieux et idéologique pour soutenir cette vision. Avec Al-Qaida est née une nouvelle conception du combat terroriste qui ne se limite plus désormais à un espace géographique bien précis. Avec en prime tout un corpus religieux et idéologique pour soutenir cette vision. Les spécialistes s'accordent à admette que c'est avec ce douloureux et plus que condamnable coup d'éclat que Ben Laden et les siens sont arrivés à imposer leur conception idéologique du terrorisme. Jusque-là et depuis la création du mouvement des frères musulmans en Egypte par Hassan El Bana, la seule conception que les islamistes se faisaient de leur combat était de l'ordre du national. Les organisations islamistes, avec composantes paramilitaires ou non, se structuraient à l'échelle nationale. Les organisations islamistes, avec composantes paramilitaires ou non, se structuraient à l'intérieur d'un Etat-nation donné et l'essentiel de leurs revendications et luttes se concentraient dans cet espace géographique donné et avait pour cible le pouvoir national concerné. Il aura fallu attendre le 11 septembre 2001, et plus particulièrement les invasions de l'Afghanistan puis de l'Irak pour voir cette conception âprement défendue par Al Qaida auprès de toutes les organisations terroristes de la planète pendant plus de trois ans, prendre définitivement le dessus, posant le problème en d'autres termes que ceux en vigueur jusque-là. Plus précisément, c'est en Irak que l'on peut situer la naissance officielle de cette nouvelle conception du combat. Avec la création, sous l'autorité d'Al Qaida, de sa branche irakienne dirigée jusqu'à sa mort par Al Zawahiri, sous le label « Al Qaida au pays des deux rives », l'espace géographique de la lutte s'est considérablement élargi puisqu'il concerne désormais tous les musulmans, autant ceux qui vivent dans des pays musulmans que ceux vivant dans des pays occidentaux. Une ébauche de cette stratégie avait par ailleurs été constatée en Bosnie durant la décennie 1990/2000, mais elle était surtout le fait d'initiatives locales et n'était pas soutenue comme c'est le cas aujourd'hui, par tout un corpus religieux, et surtout pas par une direction centrale. En Irak présentement, en Afghanistan ou au Maghreb, c'est cette ligne idéologique qui s'est imposée. A preuve la création, toujours sous la tutelle d'Al Qaida, de la branche maghrébine intitulée » Al Qaida au Pays du Maghreb islamique » et qui a déjà, et fort malheureusement, fait parler d'elle tant en Tunisie, au Maroc et en Maurétanie, que plus récemment, depuis avril 2007, ici même, en Algérie. Ces nouvelles formes de lutte sont d'autant plus dangereuses qu'elles imposent aux Etats concernés de revoir totalement leurs copies en matière de renseignement, de coopération entre pays riverains, mais aussi et surtout en matière de personnels spécialisés nécessaires pour ce faire. Autre « innovation » introduite par cette nouvelle conception, la guerre cybernétique qui, à elle seule, peut faire et fait autant de ravages, que les actions kamikazes proprement dites. Propagande, lavage, informations tous azimuts, lecture orientées du Coran, clips…tout y est…Loin, très loin, des premiers maquis terroristes. Les spécialistes s'accordent à admette que c'est avec ce douloureux et plus que condamnable coup d'éclat que Ben Laden et les siens sont arrivés à imposer leur conception idéologique du terrorisme. Jusque-là et depuis la création du mouvement des frères musulmans en Egypte par Hassan El Bana, la seule conception que les islamistes se faisaient de leur combat était de l'ordre du national. Les organisations islamistes, avec composantes paramilitaires ou non, se structuraient à l'échelle nationale. Les organisations islamistes, avec composantes paramilitaires ou non, se structuraient à l'intérieur d'un Etat-nation donné et l'essentiel de leurs revendications et luttes se concentraient dans cet espace géographique donné et avait pour cible le pouvoir national concerné. Il aura fallu attendre le 11 septembre 2001, et plus particulièrement les invasions de l'Afghanistan puis de l'Irak pour voir cette conception âprement défendue par Al Qaida auprès de toutes les organisations terroristes de la planète pendant plus de trois ans, prendre définitivement le dessus, posant le problème en d'autres termes que ceux en vigueur jusque-là. Plus précisément, c'est en Irak que l'on peut situer la naissance officielle de cette nouvelle conception du combat. Avec la création, sous l'autorité d'Al Qaida, de sa branche irakienne dirigée jusqu'à sa mort par Al Zawahiri, sous le label « Al Qaida au pays des deux rives », l'espace géographique de la lutte s'est considérablement élargi puisqu'il concerne désormais tous les musulmans, autant ceux qui vivent dans des pays musulmans que ceux vivant dans des pays occidentaux. Une ébauche de cette stratégie avait par ailleurs été constatée en Bosnie durant la décennie 1990/2000, mais elle était surtout le fait d'initiatives locales et n'était pas soutenue comme c'est le cas aujourd'hui, par tout un corpus religieux, et surtout pas par une direction centrale. En Irak présentement, en Afghanistan ou au Maghreb, c'est cette ligne idéologique qui s'est imposée. A preuve la création, toujours sous la tutelle d'Al Qaida, de la branche maghrébine intitulée » Al Qaida au Pays du Maghreb islamique » et qui a déjà, et fort malheureusement, fait parler d'elle tant en Tunisie, au Maroc et en Maurétanie, que plus récemment, depuis avril 2007, ici même, en Algérie. Ces nouvelles formes de lutte sont d'autant plus dangereuses qu'elles imposent aux Etats concernés de revoir totalement leurs copies en matière de renseignement, de coopération entre pays riverains, mais aussi et surtout en matière de personnels spécialisés nécessaires pour ce faire. Autre « innovation » introduite par cette nouvelle conception, la guerre cybernétique qui, à elle seule, peut faire et fait autant de ravages, que les actions kamikazes proprement dites. Propagande, lavage, informations tous azimuts, lecture orientées du Coran, clips…tout y est…Loin, très loin, des premiers maquis terroristes.