Les interrogations et autre questionnements essentiellement répercutés par la presse nationale autour de l'énigme d'un remaniement de la Constitution en vigueur de manière à permettre au Président Bouteflika de briguer un troisième mandat ont eu aussi pour effet de masquer d'autres réalités non moins essentielles dans la perspective d'une élection présidentielle qu'elle soit-elle. Dans cet ordre d'idées, et indépendamment des futurs candidats, la question qui se pose en terme de lisibilité politique est bien celle qui a trait à l'identité politique de chacun des futurs candidats, et partant aux formations politiques dont ils sont issus, du moins pour ce qui est des leaders politiques partisans. Un rapide regard en arrière, jusqu'au premier mandat du Président Bouteflika ou encore jusqu'à sa première campagne électorale, nous montre combien les idées et positions essentielles prises à son compte par le Président recoupent en fait celles de toutes les forces politiques représentatives. A cet égard, il n'y a qu'à observer la déconfiture totale des formations politiques islamistes, ou réputées telles, pour constater combien, dépouillées de ce qui était leur « fond de commerce », à savoir la défense et la promotion de l'Islam, elles ne sont devenues que l'ombre d'elles mêmes, minées de l'intérieur par des querelles de personnes plutôt que par le souci de recentrer le débat en termes de ligne et de programme politique. Le même constat s'impose pour ce qui est des formations politiques réputées démocratiques. La prise en charge par le Président de questions qui ont pendant longtemps agi sur le corps social comme de véritables abcès de fixation, telle que par exemple la revendication concernant la volonté de faire de Tamazight une langue nationale et officielle, a commencé à trouver un début de réponse avec l'émancipation de cette langue au rang de langue nationale. Ces formations, à l'exception du Parti des travailleurs, de tendance néolibérale, ont perdu peu à peu l'essentiel de leurs arguments face à la prise en charge par le Président de tout ce qui a trait à la problématique de l'ouverture aux marchés et aux préalables que cette même ouverture impose. Ici aussi, la perte d'identité politique chez ces formations a été d'une telle intensité que l'on aura vu certaines d'entre elles, littéralement coincées, passer du soutien total à la politique présidentielle, jusqu'à faire partie de certains gouvernements, pour, du jour au lendemain, se déclarer sans coup férir comme faisant partie de l'opposition mais toujours sans se définir politiquement quant à la nature de cette opposition. Les séquelles d'une telle instabilité politique se font ressentir jusqu'à présent chez certaines d'entre elles. Engendrant la démobilisation et le doute chez leurs partisans. Au reste, même le Parti des travailleurs, traditionnellement champion de la souveraineté nationale, se voit en ce moment légèrement dépassé sur sa gauche par les récentes déclarations présidentielles tendant toutes sinon à une remise en question radicale de la politique économique initiale, du moins à mettre l'accent sur la nécessité de questionnements nouveaux et de réponses différentes à des questions comme le protectionnisme, la politique industrielle, les investissements directs étrangers (IDE), le rôle du patronat, la solidarité nationale, le soutien aux plus défavorisés… Lorsque Bouteflika, récemment, disait que nous nous sommes «cassé la figure» en matière notamment de choix et orientations économiques, il ne visait pas autre chose. Ceci pour dire que par delà les ronronnements habituels de la presse nationale pour ce qui est de la révision constitutionnelle et d'un éventuel troisième mandat pour le Président, si l'on regarde du point de vue des citoyens, il reste bien des choses qui permettraient de différencier tel candidat par rapport à tel autre. Or, en politique, comme ailleurs, la question de l'identité est fondamentale. C'est par elle que l'on sait à qui l'on à affaire. Et, par voie de conséquence, pour qui on va voter. Les interrogations et autre questionnements essentiellement répercutés par la presse nationale autour de l'énigme d'un remaniement de la Constitution en vigueur de manière à permettre au Président Bouteflika de briguer un troisième mandat ont eu aussi pour effet de masquer d'autres réalités non moins essentielles dans la perspective d'une élection présidentielle qu'elle soit-elle. Dans cet ordre d'idées, et indépendamment des futurs candidats, la question qui se pose en terme de lisibilité politique est bien celle qui a trait à l'identité politique de chacun des futurs candidats, et partant aux formations politiques dont ils sont issus, du moins pour ce qui est des leaders politiques partisans. Un rapide regard en arrière, jusqu'au premier mandat du Président Bouteflika ou encore jusqu'à sa première campagne électorale, nous montre combien les idées et positions essentielles prises à son compte par le Président recoupent en fait celles de toutes les forces politiques représentatives. A cet égard, il n'y a qu'à observer la déconfiture totale des formations politiques islamistes, ou réputées telles, pour constater combien, dépouillées de ce qui était leur « fond de commerce », à savoir la défense et la promotion de l'Islam, elles ne sont devenues que l'ombre d'elles mêmes, minées de l'intérieur par des querelles de personnes plutôt que par le souci de recentrer le débat en termes de ligne et de programme politique. Le même constat s'impose pour ce qui est des formations politiques réputées démocratiques. La prise en charge par le Président de questions qui ont pendant longtemps agi sur le corps social comme de véritables abcès de fixation, telle que par exemple la revendication concernant la volonté de faire de Tamazight une langue nationale et officielle, a commencé à trouver un début de réponse avec l'émancipation de cette langue au rang de langue nationale. Ces formations, à l'exception du Parti des travailleurs, de tendance néolibérale, ont perdu peu à peu l'essentiel de leurs arguments face à la prise en charge par le Président de tout ce qui a trait à la problématique de l'ouverture aux marchés et aux préalables que cette même ouverture impose. Ici aussi, la perte d'identité politique chez ces formations a été d'une telle intensité que l'on aura vu certaines d'entre elles, littéralement coincées, passer du soutien total à la politique présidentielle, jusqu'à faire partie de certains gouvernements, pour, du jour au lendemain, se déclarer sans coup férir comme faisant partie de l'opposition mais toujours sans se définir politiquement quant à la nature de cette opposition. Les séquelles d'une telle instabilité politique se font ressentir jusqu'à présent chez certaines d'entre elles. Engendrant la démobilisation et le doute chez leurs partisans. Au reste, même le Parti des travailleurs, traditionnellement champion de la souveraineté nationale, se voit en ce moment légèrement dépassé sur sa gauche par les récentes déclarations présidentielles tendant toutes sinon à une remise en question radicale de la politique économique initiale, du moins à mettre l'accent sur la nécessité de questionnements nouveaux et de réponses différentes à des questions comme le protectionnisme, la politique industrielle, les investissements directs étrangers (IDE), le rôle du patronat, la solidarité nationale, le soutien aux plus défavorisés… Lorsque Bouteflika, récemment, disait que nous nous sommes «cassé la figure» en matière notamment de choix et orientations économiques, il ne visait pas autre chose. Ceci pour dire que par delà les ronronnements habituels de la presse nationale pour ce qui est de la révision constitutionnelle et d'un éventuel troisième mandat pour le Président, si l'on regarde du point de vue des citoyens, il reste bien des choses qui permettraient de différencier tel candidat par rapport à tel autre. Or, en politique, comme ailleurs, la question de l'identité est fondamentale. C'est par elle que l'on sait à qui l'on à affaire. Et, par voie de conséquence, pour qui on va voter.