C'est la première fois que l'ANC, parti au pouvoir, pousse un président de la république issu de ses rangs à la démission. L'ex-chef des renseignements de l'ANC du temps de la lutte contre l'apartheid Jacob Zuma se pose en successeur tout désigné. Mais il est impliqué dans nombre d'affaire de corruption. Incertitudes et zones de turbulence planent sur le pays de Nelson Mandela. C'est la première fois que l'ANC, parti au pouvoir, pousse un président de la république issu de ses rangs à la démission. L'ex-chef des renseignements de l'ANC du temps de la lutte contre l'apartheid Jacob Zuma se pose en successeur tout désigné. Mais il est impliqué dans nombre d'affaire de corruption. Incertitudes et zones de turbulence planent sur le pays de Nelson Mandela. Vrai faux coup de théâtre, le retrait de confiance exprimé à l'encontre du président Thabo Mbeki par l'ANC, le Congrès national africain au pouvoir en Afrique du sud et majoritaire au prorata des 2/3 des membres du parlement, n'est que le parachèvement de luttes intestines récurrentes et graves qui minent le parti de Nelson Mandela depuis des années. Les accusations de corruption à l'endroit de tel ou tel des responsables de l'ANC ont lourdement grevé le prestige de cette formation qui, après des décennies de lutte sans relâche contre le régime d'apartheid a finalement gagné le combat en 1994 et transformé un pays, le plus riche d'Afrique, d'esclavagiste et ségrégationniste, en Etat démocratique ouvert à la modernité. C'est la première fois depuis 1004 que l'ANC se prononce en faveur de la démission de l'un de ses dirigeants placé au poste de président de la république. On sait que de par la constitution en vigueur c'est le parlement qui désignera le successeur de Thabo Mbeki. Ce dernier, à l'issue d'un congrès des ministres extraordinaire qui s' est tenu hier, a annoncé sa démission près d'une année avant la fin de son second mandat de la présidence sud africaine. Les enjeux sont désormais ouverts pour la succession de celui que les populations pauvres sud africaines ne cessaient de remettre en cause, l'accusant de n'avoir rien fait pour améliorer le sort et la condition de dizaines de millions de sud africains noirs. En l'état actuel des choses Thabo Mbeki ne pouvait que prendre en ligne de compte la décision prise par son propre parti. L'ANC, en cas de refus de démissionner de la part de Mbeki avait déjà annoncé son intention de saisir le parlement pour faire voter une motion de défiance à son encontre. Disposant des 2/3 des sièges au sein du parlement, l'ANC avait toutes les cartes en main pour pousser vers la sortie Thbo Mbeki de façon encore plus humiliante. Mais dépouillé de la légitimité de sa propre désignation par l'ANC, Mbeki a préféré partir. Le successeur de Mbeki en tant qu'intérimaire ne pourra pas être son principal rival et actuel chef de l'ANC, Jacob Zuma. Ce dernier n'est en effet pas membre du parlement. Zuma a été blanchi d'un procès pour corruption où était impliqué le groupe français Thalès. Il a obtenu le non lieu qui a ouvert la porte à la contestation de Thabo Mbeki par ses partisans d'autant que le juge avait alors parlé «d'interférences en haut lieu pour faire condamner Jacob Zuma.» Inutile de préciser que c'est le désormais ex-président Mbeki qui était visé. Pourtant les observateurs de la scène politique sud-africaine sont unanimes pour affirmer que le pays est bel et bien entré dans une zone de turbulences politiques sans précédent. Jacob Zuma est contesté par les couches moyennes et les élites noires sud-africaines mais ses talents de tribun pourraient, dans le cadre de l'élection présidentielle à venir, lui procurer les voix nécessaires notamment venant des couches pauvres et défavorisées de la population. Rappelons enfin que le président de la Cour suprême sud africaine a décidé de faire appel de ce non lieu dont a bénéficié Zuma. Autant dire que rien n'est encore joué pour la succession de Thabo Mbeki. Vrai faux coup de théâtre, le retrait de confiance exprimé à l'encontre du président Thabo Mbeki par l'ANC, le Congrès national africain au pouvoir en Afrique du sud et majoritaire au prorata des 2/3 des membres du parlement, n'est que le parachèvement de luttes intestines récurrentes et graves qui minent le parti de Nelson Mandela depuis des années. Les accusations de corruption à l'endroit de tel ou tel des responsables de l'ANC ont lourdement grevé le prestige de cette formation qui, après des décennies de lutte sans relâche contre le régime d'apartheid a finalement gagné le combat en 1994 et transformé un pays, le plus riche d'Afrique, d'esclavagiste et ségrégationniste, en Etat démocratique ouvert à la modernité. C'est la première fois depuis 1004 que l'ANC se prononce en faveur de la démission de l'un de ses dirigeants placé au poste de président de la république. On sait que de par la constitution en vigueur c'est le parlement qui désignera le successeur de Thabo Mbeki. Ce dernier, à l'issue d'un congrès des ministres extraordinaire qui s' est tenu hier, a annoncé sa démission près d'une année avant la fin de son second mandat de la présidence sud africaine. Les enjeux sont désormais ouverts pour la succession de celui que les populations pauvres sud africaines ne cessaient de remettre en cause, l'accusant de n'avoir rien fait pour améliorer le sort et la condition de dizaines de millions de sud africains noirs. En l'état actuel des choses Thabo Mbeki ne pouvait que prendre en ligne de compte la décision prise par son propre parti. L'ANC, en cas de refus de démissionner de la part de Mbeki avait déjà annoncé son intention de saisir le parlement pour faire voter une motion de défiance à son encontre. Disposant des 2/3 des sièges au sein du parlement, l'ANC avait toutes les cartes en main pour pousser vers la sortie Thbo Mbeki de façon encore plus humiliante. Mais dépouillé de la légitimité de sa propre désignation par l'ANC, Mbeki a préféré partir. Le successeur de Mbeki en tant qu'intérimaire ne pourra pas être son principal rival et actuel chef de l'ANC, Jacob Zuma. Ce dernier n'est en effet pas membre du parlement. Zuma a été blanchi d'un procès pour corruption où était impliqué le groupe français Thalès. Il a obtenu le non lieu qui a ouvert la porte à la contestation de Thabo Mbeki par ses partisans d'autant que le juge avait alors parlé «d'interférences en haut lieu pour faire condamner Jacob Zuma.» Inutile de préciser que c'est le désormais ex-président Mbeki qui était visé. Pourtant les observateurs de la scène politique sud-africaine sont unanimes pour affirmer que le pays est bel et bien entré dans une zone de turbulences politiques sans précédent. Jacob Zuma est contesté par les couches moyennes et les élites noires sud-africaines mais ses talents de tribun pourraient, dans le cadre de l'élection présidentielle à venir, lui procurer les voix nécessaires notamment venant des couches pauvres et défavorisées de la population. Rappelons enfin que le président de la Cour suprême sud africaine a décidé de faire appel de ce non lieu dont a bénéficié Zuma. Autant dire que rien n'est encore joué pour la succession de Thabo Mbeki.