La tragédie des harragas connaît ses épisodes les plus lugubres en Espagne. Faute d'identification, les corps des harraga algériens morts en haute mer et repêchés par les gardes côtes espagnols sont tout bonnement incinérés et enterrés anonymement par les gendarmes espagnols. Cet état des lieux qui fait froid dans le dos a été dressé par la Fédération européenne des associations algériennes (FEDAA). Cette instance tire par ailleurs la sonnette d'alarme et appelle au respect de la dignité humaine de nos émigrés clandestins. A ce propos, lors d'une conférence de presse tenue hier au siége du ministère de la Solidarité, de la famille et de la Communauté Algérienne à l'étranger, M. Benmeddah Nourredine, président de la dite fédération basée à Majorque en Espagne et représentée en Italie, en Belgique et en France, a fait état de toute la détresse que subissent les harraga algériens en Espagne. Un drame indescriptible alimenté par des atteintes aux droits de l'homme inqualifiables. « Nos harraga se font tabasser quotidiennement, et d'une manière des plus brutales, dans les centres de détention dans lesquels les autorités espagnoles enferment nos citoyens », affirme à ce sujet M. Benmeddah qui explique que ces dépassements couverts par des considérations sécuritaires mettent souvent la vie de nos harraga en péril. « Il faut savoir que la plupart de ces harraga enfermés dans ces centre de détention n'en sortent jamais sans des séquelles physiques inquiétantes et de graves traumatismes psychologiques. Nous avons pu recueillir des témoignages et assisté nous même à des scènes de maltraitance tout simplement contraires à la dignité humaine », ajoute encore notre interlocuteur. Sur un autre registre, M. Benmeddah nous apprend qu'en tant qu'acteur de la société civile, la fédération européenne des associations algériennes n'a jamais hésité à interpeller les autorités espagnoles sur le caractère « inhumain » de ces dépassements. « Depuis notre création en 2005, nous avons beaucoup milité pour une prise en charge humanitaire et digne de nos harraga. Nous nous sommes plaints à la justice et à la presse espagnole pour mettre fin à ses agissements. Depuis, nous avons tout de même arraché quelques avancées », relève-t-il. Au chapitre de ces « pas franchis », notre interlocuteur souligne que des pourparlers avec les autorités espagnoles, menés par les représentants de la FEDAA, en juin dernier ont amené le gouvernement espagnol à se lancer dans une opération d'identification des cadavres de nos harraga afin de les rapatrier en Algérie. « Or, souligne M. Benmeddah, l'Algérie doit envoyer une banque d'ADN et une base de données personnelles pour que des tests d'ADN espagnols puissent identifier comme il se doit les corps de nos harraga. C'est le seul moyen d'épargner à leur famille la douleur de l'inconnu et le sort déshonorant de voir nos enfants et nos frères se faire enterrer comme du bétail ». Sur ce volet, la FEDAA a solennellement interpellé le ministère des affaires étrangères pour que ce dernier délivre aux autorités espagnoles la banque d'ADN. L'instance appelle même tous les citoyens ayant perdu la trace d'un proche ou d'un parent dans des «expéditions» de harraga vers l'Espagne, à contacter le représentant de la FEDAA en Algérie, par le biais du département de Ould Abbès, afin d'effectuer des tests d'ADN et enregistrer les données personnelles à même d'identifier le harraga recherché si par malheur il est décédé. « Nous voulons élaborer à partir d'ici une liste de harraga disparus et la confier après avec les tests d'ADN aux autorités espagnoles. Et pour cela, nous comptons bien sur la bonne volonté du ministère des affaires étrangères qui s'est montré attentif vis-à-vis de nos revendications », note M. Benmeddah. Dans ce cadre, les représentants de la FEDAA ont demandé également aux autorités algériennes d'accorder, au niveau des consulats algériens en Europe, des passeports à nos sans-papiers désirant retourner au pays alors qu'ils ne disposent d'aucun papier d'identité. Selon le constat de la FEDAA, de nombreux clandestins algériens cherchent à rentrer au pays, mais ils demeurent bloqués dans les pays européens à cause de ce problème de passeport. La tragédie des harragas connaît ses épisodes les plus lugubres en Espagne. Faute d'identification, les corps des harraga algériens morts en haute mer et repêchés par les gardes côtes espagnols sont tout bonnement incinérés et enterrés anonymement par les gendarmes espagnols. Cet état des lieux qui fait froid dans le dos a été dressé par la Fédération européenne des associations algériennes (FEDAA). Cette instance tire par ailleurs la sonnette d'alarme et appelle au respect de la dignité humaine de nos émigrés clandestins. A ce propos, lors d'une conférence de presse tenue hier au siége du ministère de la Solidarité, de la famille et de la Communauté Algérienne à l'étranger, M. Benmeddah Nourredine, président de la dite fédération basée à Majorque en Espagne et représentée en Italie, en Belgique et en France, a fait état de toute la détresse que subissent les harraga algériens en Espagne. Un drame indescriptible alimenté par des atteintes aux droits de l'homme inqualifiables. « Nos harraga se font tabasser quotidiennement, et d'une manière des plus brutales, dans les centres de détention dans lesquels les autorités espagnoles enferment nos citoyens », affirme à ce sujet M. Benmeddah qui explique que ces dépassements couverts par des considérations sécuritaires mettent souvent la vie de nos harraga en péril. « Il faut savoir que la plupart de ces harraga enfermés dans ces centre de détention n'en sortent jamais sans des séquelles physiques inquiétantes et de graves traumatismes psychologiques. Nous avons pu recueillir des témoignages et assisté nous même à des scènes de maltraitance tout simplement contraires à la dignité humaine », ajoute encore notre interlocuteur. Sur un autre registre, M. Benmeddah nous apprend qu'en tant qu'acteur de la société civile, la fédération européenne des associations algériennes n'a jamais hésité à interpeller les autorités espagnoles sur le caractère « inhumain » de ces dépassements. « Depuis notre création en 2005, nous avons beaucoup milité pour une prise en charge humanitaire et digne de nos harraga. Nous nous sommes plaints à la justice et à la presse espagnole pour mettre fin à ses agissements. Depuis, nous avons tout de même arraché quelques avancées », relève-t-il. Au chapitre de ces « pas franchis », notre interlocuteur souligne que des pourparlers avec les autorités espagnoles, menés par les représentants de la FEDAA, en juin dernier ont amené le gouvernement espagnol à se lancer dans une opération d'identification des cadavres de nos harraga afin de les rapatrier en Algérie. « Or, souligne M. Benmeddah, l'Algérie doit envoyer une banque d'ADN et une base de données personnelles pour que des tests d'ADN espagnols puissent identifier comme il se doit les corps de nos harraga. C'est le seul moyen d'épargner à leur famille la douleur de l'inconnu et le sort déshonorant de voir nos enfants et nos frères se faire enterrer comme du bétail ». Sur ce volet, la FEDAA a solennellement interpellé le ministère des affaires étrangères pour que ce dernier délivre aux autorités espagnoles la banque d'ADN. L'instance appelle même tous les citoyens ayant perdu la trace d'un proche ou d'un parent dans des «expéditions» de harraga vers l'Espagne, à contacter le représentant de la FEDAA en Algérie, par le biais du département de Ould Abbès, afin d'effectuer des tests d'ADN et enregistrer les données personnelles à même d'identifier le harraga recherché si par malheur il est décédé. « Nous voulons élaborer à partir d'ici une liste de harraga disparus et la confier après avec les tests d'ADN aux autorités espagnoles. Et pour cela, nous comptons bien sur la bonne volonté du ministère des affaires étrangères qui s'est montré attentif vis-à-vis de nos revendications », note M. Benmeddah. Dans ce cadre, les représentants de la FEDAA ont demandé également aux autorités algériennes d'accorder, au niveau des consulats algériens en Europe, des passeports à nos sans-papiers désirant retourner au pays alors qu'ils ne disposent d'aucun papier d'identité. Selon le constat de la FEDAA, de nombreux clandestins algériens cherchent à rentrer au pays, mais ils demeurent bloqués dans les pays européens à cause de ce problème de passeport.